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l'autre LIVRE

Littérature

Ainsi parle le mur

Ainsi parle le mur

de Pascal COMMÈRE

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 18/02/2022 | 21,00 €

Attendant comme presque chaque jour celui qui est devenu pour lui une sorte de grand frère à la mort de son père, le narrateur, un enfant pour qui les mots sont un recours contre sa solitude, se confie au pan de mur contre lequel il prend appui. C’est alors que chacune des pierres qu’il effleure de la main lui raconte une histoire, puis une autre, une autre encore… Toutes ayant trait à des personnages dont l’ombre un instant, s’attardant sur le mur, laisse derrière elle un pan de vie, réel ou fantasmé, ainsi qu’en véhiculent les histoires ou les contes. Autant de facettes qui s’entremêlent, autant de voix dont la polyphonie, qui ne manque pas de poésie, instaure un univers, celui d’une enfance à la campagne en un temps, pas si lointain, où les villages n’abritaient pas que des néo-ruraux. Toutes choses que l’enfant, devenu adulte et habitant en ville désormais, aurait oubliées, si la nouvelle de l’accident tragique arrivé à Yan, le grand frère, ne l’avait brutalement confronté à un autre mur — celui d’un couloir d’hôpital cette fois —, en même temps qu’à une autre attente, au cours de laquelle il revoit, mosaïque aux couleurs tantôt vives tantôt blessées, ce qu’a été pour lui, instant après instant, cette étrange amitié dont seule une langue qui s’approche au plus près des mots peut rendre compte.
 

Présence au monde, plaisir d'exister

Présence au monde, plaisir d'exister

de Jean-Pierre OTTE

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 18/02/2022 | 21,00 €

«Je ne conçois de littérature que métamorphosante. Une littérature qui soit tout le contraire d’une complaisance ombilicale, d’un désir niais d’être admiré, d’un prestige égocentré dans un jardin de phantasmes. Par sa substance et ses signes ravissants, une littérature qui approfondisse notre présence au monde réel et établisse une atmosphère capable d’éveiller nos sens et de convier l’esprit à plus de sagacité. Toute vraie littérature passe par la personne et parvient à une espèce d’impersonnalité propre à chacun. Elle respire et inspire, elle professe la confiance, elle rétablit l’éternelle loi de réflexion, et, à notre doute et notre désarroi, nous fait comprendre que les moyens de métamorphose sont toujours en nous.»

Chroniques publiées au fil du temps dans des journaux et revues, ou lues à la radio, chacun de ces textes est le condensé de la philosophie de vie d’un poète, très peu théoricien mais très attaché à son inscription parmi les choses de la nature. Capable comme très peu de rafraîchir d’une formulation toujours nouvelle des sensations et des idées retrouvées, prompt à partager une vitalité jamais entamée par la routine, il distribue généreusement convictions et enchantements, et nous entraîne dans sa quête du merveilleux. Sans jamais le céder au simplisme, à la naïveté ou à la convention.

 

Retour à Oppedette

Retour à Oppedette

de Jean-Yves LAURICHESSE

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 05/11/2021 | 16,00 €

«(…) Le village n’est pas très accueillant. C’est un tout petit village, quelques maisons groupées en désordre autour d’un minuscule clocher. Et il ne semble guère habité. Mais elle aime aussitôt les pans d’argile cuite de ses toits fléchis par les siècles, ses murs troués de petites ouvertures sombres, et tout autour le vaste paysage de collines couvertes d’un épais pelage de petits chênes. Elle aime aussitôt cette sauvagerie en même temps que cette douceur. Elle descend vers le village par le sentier caillouteux.»

Les deux personnages de cette histoire aspirent à une vie simple et bonne, hors du temps et loin de l’agitation, mais ils en semblent empêchés par une douleur mystérieuse qui déclenche entre eux une irrépressible hostilité. Heureusement, c’est le narrateur qui tient les fils de ces vies et rien de fatal n’arrive finalement. Mais pour lui, qui a imaginé la rencontre de ces êtres dans ce village de Haute-Provence presque abandonné où il est passé, en randonneur solitaire, bien des années auparavant, c’est le début d’un enquête des plus troublante par laquelle il cherche la possible coïncidence de la fiction avec la réalité : vertige de la rêverie, sortilèges de la littérature…
 

Proustonomics

Proustonomics

de Nicolas RAGONNEAU

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 08/10/2021 | 25,00 €

Proustonomics, Cent ans avec Marcel Proust explore les angles morts d’À la recherche du temps perdu avec la fantaisie débridée du conteur et l’œil impitoyable de l’entomologiste. L’auteur s’intéresse tout particulièrement à l’économie du roman-fleuve et à sa postérité, proposant notamment une étude inédite des ventes de la Recherche sur un siècle, au moyen de graphiques.
Pourquoi ce livre si long entraîne-t-il une telle addiction chez ses lecteurs depuis cent ans ?

De Skopje à Reykjavik, c’est une véritable enquête sur le pouvoir des livres et de la littérature, sur la piste de l’aventure éditoriale proustienne dans plusieurs langues et même en braille, où l’on croise aussi bien le peintre Francis Bacon que Dave, Sergio Leone, Jean Zay ou Philippe Lançon. Un essai d’un genre nouveau, divertissant, unique et inclassable.

Quelques sujets abordés dans ce livre

• Les ventes de la Recherche de 1919 à 2020
• La critique proustienne et les parutions sur Proust
• Les prénoms hérités de la Recherche dans la culture populaire et la société
• La traduction de la Recherche dans des langues étrangères
• Les lecteurs de Proust dans des conditions extrêmes
• Les néologismes proustiens sous forme de glossaire

Sommeil d'ours

Sommeil d'ours

de Alain GALAN

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 08/10/2021 | 16,00 €

Exhumant, de la benne aux encombrants dans laquelle elle a été jetée comme un vieux tapis élimé, une peau d’ours sans griffes ni tête, le narrateur, mû par un irrépressible élan fraternel, la recueille. Se doute-t-il qu’en adoptant cette dépouille et en ravivant son pelage, il va bousculer «les choses tranquilles» et réveiller un monde endormi ? À la vérité, lequel va patiemment apprivoiser l’autre ? L’homme ? L’ours ? Lequel, les yeux mi-clos, le museau tendu vers les astres et la mémoire errant, hiverne et s’enfonce jour après jour dans un demi-sommeil peuplé de rêves étranges et de souvenirs enfouis ? Enfin auquel des deux attribuer ces empreintes, griffures dans la coulée ou signes d’encre abandonnés sur la page, immémoriales traces de la fuite éperdue des bêtes ?

C'est à dire

C'est à dire

de Bernard PINGAUD

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 11/06/2021 | 15,00 €

«Ce dernier livre, je n’en ai encore qu’une idée confuse. Je le vois comme une sorte de roman où les personnages seraient remplacés par des questions, l’intrigue par des raisonnements, écrit un peu à la diable (tout juste «griffonné») et fertile en digressions ou détours.»
C’est ainsi que Bernard Pingaud envisage le texte auquel il allait travailler jusqu’au dernier jour de sa longue vie, interrogeant moins la mort à venir (dont on ne sait rien) que le parcours qui le conduisit du statut un peu méprisable de «griffonneur» à celui d’écrivain véritable. Doutant toujours d’avoir jamais touché au but — être l’auteur d’une seule phrase «exacte» —, souffrant encore de s’être consacré si longtemps à cette «tâche sans fin» à laquelle il ne pouvait néanmoins échapper : écrire.
«Ce livre testamentaire ouvert à tous les vents n’aura plus vraiment la forme d’un livre. Ce sera, tout au plus, je l’espère un plaisant fouillis. Mais ce fouillis, rien qu’à l’imaginer, me paraît beaucoup plus vrai et intéressant que tout ce que j’ai publié jusqu’ici.»

Chez Temporel

Chez Temporel

de Patrick CLOUX

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 07/05/2021 | 18,00 €

Célébration d'André Hardellet

«André, le sédentaire toujours en vadrouille, lâche en douce, comme au turf devant les couloirs à chevaux, quelques rares bons tuyaux, il entrouvre sans arrêt des voies de traverse. Il résiste, n’a toujours pas envie d’être anesthésié par le positivisme commercial et mondain. Rêveur étoilé et ardent chroniqueur, il va son chemin, poursuit à son rythme son parcours sous le vent. Certains jours, il avance en roue libre, cycliste légèrement amoché. Mais on doit s’en convaincre, il roule plutôt bien, chevauchant les trottoirs avec vingt ans d’avance. À contre-sens, comme aiment à le faire les gosses.»
Plus qu’un hommage, c’est bien d’une célébration qu’il s’agit. Car André Hardellet (1911-1974) est, pour l’auteur, un phare, un saint patron, un modèle et, plus que tout, un ami. Petit maître pour les uns, écrivain modeste pour d’autres, ce promeneur mélancolique a marqué pour toujours ses amateurs par sa «prose ouverte, savante, mais aussi sensuelle, subtile, rigolarde et populaire. Sa prose inquiète et visionnaire, dotée du petit matériel indispensable de l’humour en ruine.» Patrick Cloux, en chef de file de la société (secrète et fraternelle) de ses lecteurs, entend faire découvrir son œuvre providentielle et paradoxalement cachée, et lui rallier quelques inconditionnels supplémentaires. «Donnez-moi le temps» implorait un titre d’Hardellet ! C’est ce que fait ici le bel essai d’un admirateur enthousiaste et reconnaissant.

Flonflons

Flonflons

de Gérard LAMBERT-ULLMANN

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 07/05/2021 | 14,00 €

Ils aimaient la musique qui sent la sueur et l’alcool, la fumée et les nerfs (…). La musique comme une main sur la moiteur du ventre, comme une pluie de pétrole sur la vitre du temps, comme le jardin usé d’un vieil amour bancal. La musique qui blesse et apaise, qui fait danser les peines et pleurer les plaisirs. Gilles jouait cette musique-là : blues, airs tziganes, yiddish… et les chansons qui parlent juste et rentrent dans le sang comme un poison délicieux.»
Cette histoire, pleine de chansons et de joyeuses agapes, de livres et d’espoirs de justice sociale, débordante d’amour et d’amitié, est comme le rêve d’une vie bonne, vécue entre égaux généreux. Elle est l’utopie douce-amère d’une fraternité libertaire — peut-être pas si irréaliste ou naïve qu’il y paraît.
 

Reliefs

Reliefs

de Bénédicte CARTELIER

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 23/04/2021 | 21,00 €

«Ce recueil aurait pu s’appeler “Stromates”, mais il ne traite que d’un sujet. “Miscellanées” était pris, et je pensais avoir épuisé les termes apparentés.
Épuisé ? C’était sans compter les ressources de notre langue mère. Satura désigne en latin un plat garni de toute espèce de fruits et de légumes, une sorte de macédoine, ou un ragoût, ou encore une farce. Et que sont d’autre que mes stromates ? J’aurais donc volontiers choisi satura, si je n’avais entendu derrière ce mot le redoutable datura. Vénéneuses mes nourritures ? Je n’aurais garde d’empoisonner le lecteur.
Alors, j’ai choisi Reliefs, précédemment omis, et qui me semblait convenir, aussi bien parce que j’espérais que mon ouvrage n’en manquât pas, que parce que ce mot me plaît qui désigne ce qu’on relève de la table après un repas, la desserte, les restes.
Aussi, humble rat de ville, je vous invite, chers lecteurs, aux reliefs de ma modeste table qui ne sont pas tous, hélas, d’ortolans.»
 

À Belleville

À Belleville

de Jean-Pierre FERRINI

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 16/04/2021 | 16,00 €

«On doit s’aligner. Mon Belleville ne regrette rien, n’a plus grand chose à regretter. En 1993, le dernier cri du vitrier expirait. Un paradoxe tenace voudrait pourtant que Belleville demeure Belleville et on finira peut-être par détruire ce qui a détruit Belleville en retrouvant des lois plus organiques. Après la Seconde Guerre mondiale, l’heure était à la reconstruction. On manquait d’hygiène, l’environnement était insalubre, les ravages de l’industrialisation, du charbon noircissaient les villes. D’où les luttes. Il fallait loger, loger une population en perpétuelle expansion. La planification familiale primait. Le confort dictait les règles, commençait à isoler, séparer, individualiser les solidarités collectives.»
Pendant une journée (matin, midi, après-midi et soir), on suit un narrateur qui déambule, arpente Belleville où il vit depuis plus de vingt-cinq ans. À travers son regard, quotidien, ordinaire, quelque chose se dit de lui-même et de ce quartier de l’Est parisien, raconte une histoire qui se lit dans les interstices urbains ou les différentes strates archéologiques qui composent aujourd’hui Belleville.

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