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l'autre LIVRE

LE COUDRIER

Adresse : 24, Grand' Place
1435 Mont-Saint-Guibert
Téléphone :+32 10 65 72 83
Fax :-
Site web :http://www.lecoudrier.be
Courriel :nous contacter
Représentant légal :Joëlle Billy
Forme juridique :Entreprise individuelle
Racine ISBN :978-2-930498-
Nombre de titre au catalogue :155
Tirage moyen :12
Spécialités :Poésie Littérature
Soleils Vivaces

Soleils Vivaces

de Jean-Michel AUBEVERT

LE COUDRIER | Paru le | 18,00 €

Lyrique et incisif, ce recueil de prose poétique se déplie comme une feuille perlée de rosée, touchée par la lumière. A travers la mélodie des images, se révèle la parole d'un poète. S'il évoque la rose, il s'inquiète de son nom, questionne les tours que nous joue le langage à l'aune des manipulations.

Ecoutons-le :

"Il est bien temps de crier qu'on assassine la liberté ! Je fus Charlie. Les jihadistes n'ont pas tué l'hebdomadaire; ils l'ont sauvé d'une asphyxie économique par le traumatisme qu'ils ont causé. L'économie est une politique, le choix des démocraties de marché. Pour ainsi dire, elle transcende nos vies. ( ... ) Je garde pour sauvegarde la rose, poète d'entre les têtes pensantes. La poésie désarme les larmes en se changeant les yeux. En chaque rose se joue le jour, de mémoire de poète. Et c'est une barque d'étoiles où se surprend une âme d'enfant à exister par-devers les grands de ce monde.

… J’ai revisité mon tarot d’images, mon parolier d’assonances, en y introduisant un jeu de roses et tant de pétales en ont volé que j’en ai gardé un sentier de pages… ".

"Epoustouflant recueil que ce Soleils Vivaces de Jean-Michel Aubevert, dont on connaît le talent pour nous emmener sur des chemins parsemés d'images lumineuses. Une poésie qui s'étale comme de la prose pour questionner, à la manière d'un Christian Bobin, le monde à travers son (ses) langage(s). Au nom de la rose, de cette fleur au parfum subtil, vecteur fragile de tous les rêves, Aubevert s'interroge sur la parole – sa place, sa nécessité – dans un monde traumatisé par la violence – toutes les violences – de l'économie et des religions qui souvent assassinent la pensée...  la poésie est en avant, dans la tension d'un arc où la lumière s'arbore".

(extrait d'une note de lecture de Claude Donnay publiée dans la revue Bleu d'Encre de décembre 2015)
 

Tout coeur amoureux est révolutionnaire

Tout coeur amoureux est révolutionnaire

de Jean-Michel AUBEVERT

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Ainsi qu’un coeur bat au rythme d’un sang, que Marianne se lève pour brandir un poing, Fabre d’Eglantine soustrait aux Saints le calendrier romain pour le restituer au rythme des saisons.

On ne sait, au sortir de l’hiver, bourgeon ou bouton, l’éveil révolutionne le monde pour autant qu’un coeur s’élance à la poursuite des soleils.

Un vent transporte le monde et c’est aux lèvres toute la puissance des ondes que traduit le poète.

Les entrelus de Jean-Michel Aubevert

Les entrelus de Jean-Michel Aubevert

de Jean-Michel AUBEVERT

A coeur d'écrits (LE COUDRIER) | Paru le 01/10/2020 | 20,00 €

La collection « à coeur d’écrits » dont Jean-Michel Aubevert signe le premier volume se situe aux lisières de l’anthologie et de l’essai.

Mais Le Coudrier est familier des lisières.

Rendant hommage aux écrivains qui s’efforcent, par leur plume, de porter un regard sur les ouvrages de leurs confrères et consoeurs, connus ou moins connus, de faire écho à leur singularité par une lecture personnelle, nécessairement subjective, cette collection vise paral-lèlement à faire partager l’enthousiasme de la lecture et à susciter l’intérêt d’un plus large public pour les livres évoqués et pour leurs auteurs.

Une enfance heureuse

Une enfance heureuse

de Jean-Michel AUBEVERT

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le | 20,00 €

L'enfant poète – le poète enfant – vit dans un monde d'avant le monde, d'avant les désillusions, d'avant les meurtrissures inévitables, un temps de « chair », un temps qui ne fait que s'écouler. Ainsi « Sans doute n'aimais-je rien tant que le temps qui s'écoulait, le vent qui dans mes cheveux me renouvelait la promesse des instants, la grâce d'un moment où le monde nous fait vibrer de son onde, matière dont l'être nous remplit, lumière à notre esprit ».
L'enfant était heureux, vivant, ne connaissant du réel que ce qu'il percevait de ses propres yeux, en quête pourtant d'étoiles comme l'homme de la Mancha projette le « pari de l'étoile ».   Et pour vivre, la poésie, tout autant que la peinture, donne accès à un réel plus lumineux – différent selon qui le perçoit – à défaut, comme les hirondelles, de pouvoir ressentir « la légèreté de vivre ».
Il y a du Kundera de « L'Insoutenable légèreté de l'être » dans le poète enfant Aubevert, qui évolue dans cette époque bénie où le pays nageait dans la prospérité et dans la liberté… , liberté toute relative, car « penser de travers » n'avait guère droit de cité sous l'égide de L’Église et de ses croyants zélés.  Et le poète aujourd'hui, en mémoire de l' enfant heureux  mais aussi coquille de noix sans foi ni loi, se doit de croire en la vie en cette époque de retour des confessions , mais aussi de croire encore à cet enfant dont les yeux se dessillent.
Aubevert le poète livre ici un livre magique, solaire, où la poésie partout présente se met au service du temps, du monde, du sens profond de la vie. 

 

(Extrait de la préface de Claude Donnay)

 

J'aime beaucoup ce texte, où quasi chaque mot éveille un poème, où l'ensemble nous drape dans un cocon dont sortir est une déchirure.  La poésie m'interpelle parce qu'elle n'est jamais neutre ni pâle. Je ne parle pas des rimailleurs. On peut passer de longs moments au cœur d'une page, d'un poème, même court, et cheminer au gré des mots, de la musique, de ce que le poète a voulu dire, de ce que l'on interprète pour soi-même. C'est un peu, à chaque fois, une nouvelle vie en marge. Jean-Michel est de ceux qui enfantent pour nous ces vies intenses... "

(Commentaire de Jean-Luc Geoffroy)

           

Lettre à un jeune paroissien

Lettre à un jeune paroissien

de Jean-Michel AUBEVERT

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/02/2016 | 18,00 €

Je terminais mon précédent recueil, Journal d'un départ, entre deux départs et deux retours de Bretagne, plus pour moi voyage dans le temps que dans l'espace, retour sur une mythique Brocéliande traversée de présences, où le gui se rappelle encore aux druides, quand je me trouvai renvoyé à un âge antérieur comme par un puits néanti. En ce pays, il existe un village nommé Néant sur un chemin de Folle Pensée. On y croise le visage des fées à la traversée de leur étang en des lieux-dits dédiés au rêve. ....... La jeunesse, non celle, rêvée, qui fut la nostalgie de mon existence, la bienheureuse qu'ont bercée les marraines, qu'ont bénie les fées, mais la réelle, l'atroce adolescence sous des auspices féroces, me revint à l'esprit. Ce fut comme un tapis de mémoire où je dérapai, à moins qu'il ne fût tapis rouge dérobé sous mes pieds. J'en vis se dérouler le tapis devant moi comme des marches en bas desquelles j'étais ramené à mesure que je tentais de les gravir, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que cendres de ces espérances qu'on place dans l'enfance. Les évènements s'enchaînèrent dans mon esprit comme le deuil d'une jeunesse retrouvée, peut-être mort-née. Avais-je la moindre chance d'entrer dans la danse de l'existence comme au don d'une vie? Pour peu que j'entre dans l'espérance, on m'en ôterait la présomption, en sorte que je fus précipité dans l'exclusion et la négation...

Transparences

Transparences

de Jean-Michel AUBEVERT

LE COUDRIER | Paru le 27/05/2022 | 16,00 €

Le poème qui fait chanter les mots sur le thème des Je t'aime fait les enchantés sur les ailes du cœur.

C'est un bonheur qui nous est conté, dont reposent les heures au puits des regards qui ont vu se féconder leurs eaux, de vive voix, la résonance des peaux au lit des beaux yeux.

Sous l'écho des branches

C'était à l'encre blanche

Que versait la lumière,

Madame, nos dimanches.

 

On dit que les beaux yeux

Sont comme les jours

Qu'ils se vivent à deux.

Y cuve notre amour.

 

Journal d'un depart

Journal d'un depart

de Jean-Michel AUBEVERT

LE COUDRIER | Paru le 03/03/2016 | 16,00 €

L'humaine créature évolue entre deux chaises, entre l'immersion des sens et la représentation mentale. Comme le notait l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, il ne suffit pas que l'aliment soit bon à manger; encore faut-il qu'il soit bon à penser. Ainsi louvoyons-nous entre le réel et le vrai, entre ce que nous vivons et ce que nous en concevons. Ainsi en est-il de ces « Photographies de Bretagne » où se love le poème. Recueil nostalgique, entre deux départs et deux retours de Bretagne, plus voyage dans le temps que dans l'espace, retour sur une mythique Brocéliande traversée de présences, où le gui se rappelle encore aux druides.

17ème Arr.

17ème Arr.

de François BAILLON

LE COUDRIER | Paru le | 20,00 €

Arrondissement-frontière entre les quartiers riches et populaires de l’ouest parisien, le 17ème est cossu au sud, cosmopolite au nord.
Plaine Monceau, Quartier des Épinettes, des Ternes, Village des Batignolles, Quartier Courcelles, parc Martin Luther King, Cité des Fleurs ... Tous ces toponymes dont on trouve, pour peu que l’on cherche un peu, l’étymologie, sans que cela nous les rende vivants le moins du monde. Les photos non plus n’y sont d’aucune utilité. Le 17ème n’est d’ailleurs pas très touristique ...
Mais que l’un de ses enfants l’imagine et tout change. Le quotidien, il faut savoir le parcourir avec les yeux du rêve, et c’est ce à quoi nous convie François Baillon dans ces «pérégrinations poétiques ».
« La poésie ne perd jamais son temps – écrit-il dans un texte intitulé Entre deux rues, l’art est l’oiseau – et elle ne fait perdre de temps à personne. La poésie est moderne infiniment, puisqu’elle s’inscrit de toute façon et pour chacun de nous dans un moment : un moment d’observation, un moment d’exploration, un moment d’inattention, de gestation, de finition…» : une présence dont le Coudrier sait incarner l’exigence

La fantaisie répond à la mélancolie

La fantaisie répond à la mélancolie

de François BAILLON

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 07/11/2019 | 20,00 €

Mêlant habilement prose humoristique et poésie, François Baillon nous livre ici un recueil qui tient ses promesses. Évoluant en sceptique au long de scénettes burlesques, plus fantaisistes que mélancoliques, on se promène au gré du texte au travers d’une écriture ingénieuse. Il nous émeut, nous donne à réfléchir et à sourire. Sautillant et malicieux, s’il est piquant c’est d’un cœur tendre.

 

« Sans jamais se prendre au sérieux, sur un fond mélancolique, l’auteur, humoriste, nous fait vivre ces instants futiles dont nous pèse l’insoutenable légèreté. Au fil des mots, comme d’un linge, il donne du fil à retordre.

Le poète est celui qui inspire. Il me semble ici que le non-sens s’érige en sens pour en masquer l’absence, la dérision pour acte de foi dans la raison.

On se dit qu’à force de vouloir épurer tout ce qui serait de trop, seule la fantaisie peut surseoir au blanchiment du sens. »

 

Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert.

Natures mortes

Natures mortes

de Aurore BENAMOU

LE COUDRIER | Paru le 27/05/2022 | 16,00 €

Une écriture sobre et grave...

"Aux mémoires altérées, aux mémoires aliénées qui comme les natures mortes laissent passer le soleil et restent inanimées 

Aux natures mortes, aux choses de la vie, le souvenir y germe, la mémoire jaillit.

Une lumière sous la toile cristallise la nuit"

(Aurore Benamou)

 

Misères aboyantes

Cœurs gangrénés

La mort converse

Avec la vie ordinaire

 

Je me suis vue disparaître

D’un souvenir intact

 

Il ne s’agit presque toujours

Que d’absence et d’amour

 

Amoureux de lumières

Aux aspirations cachées

Je suis une excroissance

D’un pan de lune d’été

Hors-zone

Hors-zone

de Aurore BENAMOU

LE COUDRIER | Paru le 01/06/2023 | 18,00 €

Dans le langage propre aux parachutistes, « Hors-zone » désigne un atterrissage n'ayant pas lieu dans la zone initialement prévue. Un atterrissage raté, en quelque sorte… Ce recueil de poèmes est dédié à la mémoire d'un proche de l'auteure, jeune parachutiste français au Liban dans les années '80, traumatisé par son expérience militaire. Pour lui, le retour à la vie civile s'est effectué « hors-zone »... La guerre ne relâche pas facilement son emprise sur ceux qu'elle ne tue pas.

Le médaillon

Étrange réceptacle

aux ornières du monde

Un médaillon porcelaine

se prend à rêver

en pavillon de lumière

Il fait du vent

au jour suivant

dans l’interligne de la plaque

Pourtant

À fleur de stèle

ton nom prompt à sécher

A nos vallées enfouies

A nos vallées enfouies

de Catherine BERAEL

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 01/10/2016 | 22,00 €

Il était comme un retour sur amont pour que la Terre tourne plus rond ... Comme les compagnons artisans font leur « Tour de France », courait le mythique GR20, le sentier de grande randonnée le plus rude d’Europe, à travers la montagne Corse. On ne s’y aventure pas sans laisser derrière soi quelque chose de son bagage, sur lequel, en allant de l’avant, on revient. Ainsi Solange se remémore Tristan. Son souvenir revient croiser son chemin. À travers une randonnée aussi ardue que passionnée, se profile un duo de plumes comme un quiproquo de mémoires.

« Et j'étais le vent qui soulève en cariatides la poussière des chemins, que poudroie le soleil aux âmes violettes… J'étais le doux zéphyr qui inspire au désir… J'étais le souffle qui volait aux lèvres un baiser de fièvre, plus ardent que le cagnard, et d'entre ces bagnards, forçat d'un espace escarpé, j'étais la pente que soulevait leur effort… J'étais comme le vent. Je traversais votre existence. À peine, j'existais… Voici que je revins sur mes pas, mais vous m'avez gardé rancune de la fortune d'un rêve… Autant vous étiez pragmatique, autant j'étais lyrique… Vous marchiez sur vos pieds. J'avais les ailes de l'eau, des nuées dans la peau pour investir les horizons… » (Tristan)

« Marcher dans la plainte de mon cœur. Marcher pour que s’éloigne la douleur des batailles perdues, pour que le corps se dépouille de ce que l’âme ne porte plus… L’étape est longue, trop longue… Je m’en veux d’avoir présumé de mes forces. Pourquoi ce rêve si tenace ?… Je marche avec tristesse sans voir les pentes boisées, je fouille mon passé. Je tente de saisir ces instants qui font basculer une vie, ces faits si insignifiants soient-ils et qui pourtant entrainent le charriot dans d’autres ornières. J’essaye de comprendre l’insaisissable hasard dans le parcours d’une vie qui parfois offre un tortueux détour. » (Solange)

 

A tout ce qui lacère

A tout ce qui lacère

de Domi BERGOUGNOUX

LE COUDRIER | Paru le 27/05/2022 | 18,00 €

« Vague après vague se dissout le ciel, l’appelé en son for. Dentelles des bâts aux battements des cils, un cœur tremble au bord des vers sur des accents baudelairiens.

On voudrait qu’en poésie germe d’une boue un rythme fertile, un ensemencement au huis clos des enfermements assommés de voix blanches.

Entre le « Je », le tutoiement où se referme le « nous », fusionnel, l’asile se fait île, planche d’échouage qui stipule les naufrages.

Ce n’est pas aux bateaux ivres chers aux voyants mais à des radeaux de la Méduse. Au banc des rameurs, à leur nage, le boulet où les corps s’enchaînent aux stupeurs. La vie n’est vraiment pas ici, forclose aux ailleurs sous la dictée des épouvantes.

On a « mal à la vie » selon l’expression de l’autrice. »

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Les rescapés de l'aube

Les rescapés de l'aube

de Isabelle BIELECKI

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 18/03/2022 | 20,00 €

Voix révoltées, passions violentes, saisons en enfer et au désert, les destins tourmentés de Camille Claudel et d'Arthur Rimbaud ne se sont pas croisés mais se dévoilent ici sur scène, sous la lumière crue d'une écriture à la fois théâtrale et poétique.
Isabelle Bielecki leur prête un rôle parallèle, celui du génie sacrifié, livré dans la douleur et la solitude, à une gloire vaine et lointaine qu'ils n'auront pas goûtée durant leur trop bref vivant.
Poète, auteur dramatique et romancière, elle réunit dans ces vibrantes évocations le corps et l'âme de deux hautes figures de l'art.
                                                                                                                                  Michel Ducobu

Petite moisson pour cent interprètes

Petite moisson pour cent interprètes

de Isabelle BIELECKI

LE COUDRIER | Paru le 01/09/2016 | 14,00 €

Regarder un oiseau / S’élancer d’un toit / Et lui dire / Je t’envie de savoir / D’où vient le vent
 
« Le stichou pose un regard sensible sur les mots simples de la vie. Il les teinte des saveurs de notre enfance, de l’insouciance d’une rêverie légère ou de sentiments parfois plus profonds. À l’instar du Surréalisme, il est un art de vivre », écrit Chloé Thibault dans sa postface.

En 2015, la Maison de la Francité proposa aux écoles de Bruxelles des ateliers de stichous animés par leur créatrice, Isabelle Bielecki. L’Institut Ste Marie à St Gilles accepta et une collaboration fut conclue entre Isabelle Bielecki et Mélanie Cortembos, professeur de dessin en classe de 5ème et ses 6 élèves de 17 à 19 ans. La poétesse apportant ses stichous et l’enseignante et ses élèves 50 illustrations. Ainsi fut créé ce livre : « Petite moisson pour cent interprètes ».

Miroirs à marée basse

Miroirs à marée basse

de Isabelle BIELECKI & Martine ROUHART

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 01/02/2019 | 20,00 €

La mer image ?

La mer pensée ?

Ou alors la mer racontée ?

Elle est une et elle est mille

Ou trois regards croisés

D’un photographe et de deux poètes

Amoureux

Des reflets de mer à l’infini, de l’ombre à la lumière,

des mots qui s’enlacent, se désenlacent, à marée haute, à marée basse…  

 

La mer / Est tellement fière / Quand elle enfile ses hauts talons d’argent / Superbe se déhanchant /

Elle glisse ses seins en des rouleaux / A faire damner tous les badauds / Et puis elle se pavane… (Isabelle Bielecki)

 

Au-delà des prairies / derrière la montagne / il y a la mer/et plus loin que la mer / il y a les vagues/les vagues qui dansent / dans ma tête… (Martine Rouhart)

A quels feux s'invitent vos rêves

A quels feux s'invitent vos rêves

de Joëlle BILLY

LE COUDRIER | Paru le 10/05/2021 | 30,00 €

Parce qu’il faut soutenir ses rêves afin qu’ils s’incarnent au quotidien, nous nous sommes fondés en sourciers. L’hiver finissait en ce mois de février 2001 quand nous jetâmes les bases de la maison du Coudrier.
La personnalité, le regard et le souffle des écrivains sont primordiaux au Coudrier, c’est pourquoi l’éditrice s’est  toujours attachee à individualiser les recueils en apportant un soin tout particulier aux illustrations, ainsi qu’au choix de la police et de la mise en page.
Le Coudrier est fier de la multiplicité des voix qui se manifestent dans son catalogue. Loin d'être une cacophonie, la grande diversité des inspirations et des styles de ses auteurs témoigne de rencontres vivifiantes.
20 années plus tard, cette anthologie reste dans le droit fil de ce choix éditorial.
Pas moins de 43 écrivains, poètes ou non poètes, sages, moins sages ou...  pas sages du tout, ont fait vivre cette anthologie.

Merci à vous tous, les furieux, les amoureux, les bienheureux, les moins heureux, d'avoir rêvé avec nous.

Merci, donc, à :
Eric Allard, Yves Arauxo, Jean-Michel Aubevert, Mona Azzam, François Baillon, Catherine Berael, David Besschops, Eric Brogniet, Isabelle Bielecki, Anne Bonhomme, Caroline Bouchoms, Marc Chambeau, Christoph Bruneel,  CeeJay,  Gilles Debarle, Anne-Marie Derèse, Carine Laure Desguin,  Patrick Devaux, Dorothée Fourez,  Otto Ganz, Tatiana Gerkens, Edith Henry, Iocasta Huppen, Antonia Iliescu, Michel Joiret, Werner Lambersy, Tristan Ledoux, Nadine Léon, Anne Letoré, Philippe Leuckx, Elisabeth Loos, Hakima Mahdi, Emmanuelle Ménard, Annie Perec Moser, Patricia Raccah, Martine Rouhart, Artémisia Shallot, Lucy Torrekens, Jean-Louis Van Durme, Michel Van den Bogaerde, Thierry Wertz, Anne-Marielle Wilwerth, Pierre Yerlès.

TEMPS NOIR

TEMPS NOIR

de Anne BONHOMME

LE COUDRIER | Paru le | 14,00 €

Fidèle à ses titres brefs, un peu cinglants comme des stèles (« Archives », « Exercices », « Images »…), Anne Bonhomme ne déroge pas à ses choix avec ce « Temps noir », sur l’irruption de la guerre, du mal, de la noirceur humaine. Elle écrit « des lettres aux morts », elle relate « ses enfants de la guerre » (elle est née en 1941 !), elle annonce « la fin d’un pays », la fin de tout, entre « cieux marbrés de rouille » et « écorces lacérées » d’arbres « clandestins ». Le constat est sombre, dans le filet serré de ces longs poèmes aux vers brefs, qui scandent un rythme singulier : un style reconnaissable, au lyrisme blessé, aux déchirures d’ombre, le temps de trois quatre mots par vers pour relayer cette intensité de la vision et son découpage – dans le réel. La sensibilité affleure sans cesse, sans pathos, sans fioriture, sans afféterie, entre constats glaçants et images de deuil .

(extrait d’une lecture de Philippe Leuckx parue dans la revue en ligne « Textures »)

Cheveux Rouges

Cheveux Rouges

de Caroline BOUCHOMS

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 07/11/2019 | 20,00 €

Une jeune femme reçoit en héritage les enseignements de sa grand-mère préférée, Nina, aujourd’hui disparue...

Résistante juive et prisonnière politique durant la seconde guerre mondiale, Nina s’était donné pour mission de libérer le monde des monstres. Trouver la force pour continuer à aimer, vivre et résister.

Entre documentaire et fiction, « Cheveux Rouges » est un millefeuille aux couleurs de la transmission, du devoir de mémoire et de l’amour comme acte de libération de la vie.

 

Ce texte a été présenté au Théâtre des Doms, en Avignon, lors de la soirée Pecha Kucha organisée par la SACD-SACM, le 13 juillet 2013.

 

Le spectacle qui en découle a été créé au Théâtre National de Belgique dans le cadre du Festival Noël au Théâtre en décembre 2013. Il a été présenté aux Rencontres de Huy 2014.

Le texte a été adapté et mis en scène par Didier de Neck. Caroline Bouchoms (la narratrice) était accompagnée par Joëlle Strauss (la violoniste) et par Cécile Balate (la régisseuse).

 

Mon corps, ce lieu de poésie témoin d'expérimentation criminelle

Mon corps, ce lieu de poésie témoin d'expérimentation criminelle

de Caroline BOUCHOMS

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 08/03/2021 | 20,00 €

« Le 1er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première Ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimo-nieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! »
 
Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure, électrosensible, interroge la fuite en avant techno-logique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité.

 

N'oublie pas que la vie t'aime

N'oublie pas que la vie t'aime

de Caroline BOUCHOMS

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 20/09/2018 | 20,00 €

Treize nouvelles, dédiées à toutes les femmes réelles ou imaginaires, et à ceux qui peuvent les aimer.

Ecoutons l'auteure parler de son livre et de ses soeurs « d'ombre et de lumière »:

Nous sommes là où se fait notre histoire : au présent de notre vie. Sur cette voie aux étapes multiples, nous avons rendez-vous avec l’amour, avec la mort, avec la joie, la violence et la haine, l’amitié, la beauté, la bonté, l’ivresse, la folie, la sagesse, la solitude. La colère, l’ignorance et les passions. Nous ne pouvons que marcher. Marcher. Jusqu’à ce que la mort nous emporte. Nous trébuchons, nous chutons, nous nous redressons, nous dansons,…tant que le souffle nous emporte.

N’oublie pas que la vie t’aime, c’est ce que Régine Krochmal, ma grand-mère de cœur, me disait lorsque, essoufflée, j’avais besoin de réconfort. Grande résistante et prisonnière politique durant la seconde guerre mondiale, elle m’a transmis que tout ce qui compte, c’est de vivre avec un cœur grand ouvert, et d’aimer, envers et contre tout. Telle est la voie sacrée du guerrier.

Ce recueil est une invitation à la résilience. Une ode à l’Amour, à l’œuvre d’art que peut devenir notre vie. Les textes qui le composent ont jailli de moi. Je n’ai rien voulu écrire. Tout était déjà là, au bord du gouffre des rêves et des souvenirs. Il m’a fallu trouver le courage d’accepter d’y plonger, et, telle le Phoenix, me laisser transporter par-delà cimes, abysses et abîmes : là où se fait notre histoire.

De ce que regarde le moindre oiseau

De ce que regarde le moindre oiseau

de Michel BOURçON

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Quand entre ombre, errance et visage, un poète songe à regarder le ciel pour y retrouver la trace de celle qui a nourri cette trace d’écriture et de sentiment…

Poésie intime que celle-ci, parce que Michel Bourçon, qui maîtrise le poème en prose, montre ici que le poème versifié libre lui convient bien et permet aussi à son auteur de s’épancher, sans jamais tomber dans le trop rose ni le trop noir, dans une écriture qui ne fait jamais fi de la discrétion.

À la sobriété de l’expression (vers brefs, poèmes denses, peu d’images) correspond une volonté de ne jamais peser, d’être au fond, comme l’oiseau, gravité et légèreté dans le même geste.

Extraits de la préface de Philippe Leuckx

Arbres de vie

Arbres de vie

de Jean-Claude CROMMELYNCK

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 04/03/2020 | 20,00 €

Jadis
les arbres
étaient des gens comme nous
Mais plus solides
plus heureux
plus amoureux peut-être
plus sages
C’est tout.
                 (Jacques Prévert)
 
Ce poème de Jacques Prévert cité en exergue ouvre le livre et en donne le ton : les arbres, êtres au temps long, mémoires du monde, nous précèdent, nous accompagnent, nous enchantent et nous réconfortent.

Certains ont traversé les siècles : ils sont notre histoire vivante, individuelle et collective.
Ils nous survivront si nous ne signons pas leur fin.
 
Soixante-cinq poèmes dédiés à ces « arbres de vie » accompagnent soixante-cinq infogravures imprimées sur papier dessin, toutes plus poétiques les unes que les autres.

L'ABSENTE

L'ABSENTE

de Pierre DANCOT

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Textes forts, poèmes crus, aigus, d’une extraordinaire sensibilité pour énoncer ce qu’un homme rarement revendique en l’amour : l’absence, l’ennui, la perte, l’extrême fragilité, le crâne lourd. Une extrême sensualité de toucher et de cœur traverse ces poèmes et innerve une authentique corporéité : on sent le sang enfler, on sent la brûlure de l’absence, on sent sa tête lourde et l’âpreté au bord des choses. Le chagrin sensible, la force de chacun de ses vers, le regard lucide sur ses territoires blessés (le manque, la peur de perdre, la timidité virile, les sens en éveil maximal) : tout cela nous donne une poésie nue, fraternelle, sans esbroufe, claire et transparente dans ses beautés Qui vraiment tient l’autre comme une source vive, dont il n’arrive plus à s’abreuver ? Qui se donne ainsi toutes les fragilités du manque ?

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

 

Entre Solstices et Equinoxes

Entre Solstices et Equinoxes

de Jacqueline DE CLERCQ

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 20/06/2023 | 20,00 €

Sous la bannière des mots, choisis pour leurs allitérations, leur proximité, les effets combinés des jeux du signifiant et des sens, l’auteure nous mène au cœur de son « atelier » : la « fabrique du pré » de Ponge n’est pas loin de celle que Jacqueline De Clercq impose à son lexique. L’écholalie préside la fête des vocables.

...

A une partie très éclatée succède en fin de parcours le nœud dense des proses.

Le lecteur appréciera, dans la mouvance des modernités poétiques, cette écriture qui place sans cesse son auteure à distance, comme si ce retrait la forçait à dire au mieux ce qui la traverse...

 

Extrait de la préface de Philippe Leuckx

A l'aube des heures fertiles

A l'aube des heures fertiles

de Gilles DEBARLE

LE COUDRIER | Paru le 30/01/2021 | 18,00 €

Comment sortir d'un traumatisme dans lequel l'être est confiné depuis plus longtemps qu'il ne le pense ? Peu à peu, il ressent la nécessité d'une évolution, compte sur des appuis possibles au fil des rencontres et se trace un chemin, à emprunter, à partager. Un chemin parsemé de mots, surgis seuls ou par phrases, comme des signes, des repères ou des énigmes, qui orientent, stimulent ou interrogent, dont une en particulier...
 

Babillages

Babillages

de Guillaume DECOURT & Olivier APERT

LE COUDRIER | Paru le 02/05/2019 | 16,00 €

Ecrivains côtoyant la médecine ? Médecins se piquant de littérature ? En tous cas, deux spécialistes nous livrent ici le premier volume de leur correspondance privée.
Le Dr. Aperstein et le Dr. Decourtsberg ont hier suivi leurs études à Wien (Autriche) et se sont reconnus quelques années plus tard au hasard d’un colloque parisien.

Julien Cavalier qui les a consultés tous deux a pu d’un trait résumer leur relation :
« 5 soirs par semaine le Dr A. et le Dr D. se retrouvent dans un obscur petit restaurant chinois de la rue Boyer-Barret […] Nous pourrions croire que le Dr D. et le Dr A. s’apprécient étant donné la nature de leurs échanges et la fréquence de leurs entrevues mais cela constituerait une grave erreur. Ils se vouent réciproquement un mépris très particulier. »

C’est au lecteur maintenant de participer à cette heureuse et stimulante détestation.

Le soulier du désir

Le soulier du désir

de Luc DELCOR

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Féru de surréalisme, grand amateur de peinture et de poésie, l'auteur nous entraîne dans ses souvenirs et son amour de la vie et des femmes.

luc del cor est poète ( ?) il préfère avoir l’esprit libre. Il a été bibliothécaire. Il vit dans le monde des livres et de la nature sans chercher un sens à tout prix et sans presser le sein de la poésie surtout quand elle vous expose à l’extase et au chagrin.

Femme qu'on aime

Femme qu'on aime

de Luc DELCOR

LE COUDRIER | Paru le 27/12/2021 | 24,00 €

Cent-cinquante-neuf poèmes qui ne sont qu'amour de la vie, un peu comme un album foisonnant empli de tout ce qui fait la joie du poète, que l'on devine grand lecteur et esthète : sa femme, la (les) muse(s), la montagne, la poésie, la peinture...

L'ART DE LA FUGUE

Ou parle-moi sans flipper

Respirer sans étouffer une autre vie

que la sienne Entendre ce qui se dit

sans se dire Observer le nid

d'hirondelles dans le mur

Faire le tri entre impudeur et élégance

Reconnaître l'ivresse  Ne pas faire le

tri  Laisser la vie suivre son cours

Ciseler des vers Faire disparaître

l'image de la mélancolie Faire pleurer

la foi des imbéciles Gagner le pont où

la muse est assise Glisser les mains

sous la blouse Vénérer Lola Claire

Anne Catherine les perles de verre

Donner du corps à l'âme Donner des

ailes

Tessons au sable

Tessons au sable

de Arnaud DELCORTE

LE COUDRIER | Paru le 25/03/2023 | 22,00 €

L’assurance du devenir

Écrit dans le clignotement des lames

Carnets de voyage d'un arpenteur curieux du monde et de l'âme, ces Tessons au sable sont tissés d'infimes moments, de sensations, de rêveries, de couleurs. Ils distillent un regard en larmes de sens vouées à s'évaporer dans l'air ardent. Séquences d'instantanés, parfois posés, parfois Polaroids, oscillant entre poésie intimiste, tableaux prosaïques voire aphorismes. Qu'elles soient d'écume, de poussière ou de chair, les images en sont souvent surexposées, les formules lapidaires. Ces tessons tantôt scintillent tantôt réfractent une lumière sans cesse changeante.

 

L'Impraticable

L'Impraticable

de Renaud DENUIT

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Ce livre a d’abord été publié à Paris en décembre 1981. Quelques mois plus tard, l’éditeur faisait savoir que ses stocks en province avaient été largement détruits dans une inondation majeure.
La parole de l’éditeur n’avait pas à être mise en doute par l’auteur, qui ne vérifia donc pas sur les lieux du drame ; quant au lecteur de ce jour, il aurait encore plus de mal, la maison d’édition ayant disparu depuis vingt ans.
L’aventure semblait vouloir illustrer un passage de l’ouvrage :
« Les mots/entrant dans les eaux/veulent leur perte ».
Pratiquement, il en est résulté une faible diffusion, comparée au tirage initial.
Définitivement ? « Impraticable n’est pas français » pourrait être la maxime du Coudrier, basé en Belgique wallonne, et fondé à réparer une situation que la critique littéraire de l’époque, plus que favorable à cette œuvre, eût largement déplorée. Voici donc L’Impraticable réédité, accessible, dans une version non modifiée, mais augmentée des commentaires qu’il avait alors suscités.
Peut-être le lecteur de ce temps qui s’ouvre, juge en dernier ressort, lui trouvera-t-il une acuité et une actualité plus grandes encore…
 
L’illustration de couverture est une reproduction d’un collage de Philippe Lemaire, intitulé « idole cubiste »

La Belle me hante

La Belle me hante

de Anne-Marie DERESE

LE COUDRIER | Paru le 04/03/2020 | 18,00 €

La magnifique poète Anne-Marie Derèse nous capture et nous captive. par ses mots ardents offerts en cascade, sarabande sans fin dont elle se veut l’ouvrière enchantée.
La dame brune nous chante sa chanson telle une fée de la nuit penchée sur le berceau des belles.
Elle dit leurs songes en un beau poème nuptial et incantatoire avec toute la ferveur d’une prière à celles qui la hantent, elle est la belle, elle est aussi la bête.
Elle nous hante Anne-Marie, la magicienne noire, ses paroles de feu, ses délires, son vertige en elle et à jamais, elle nous transporte vers ces pays magiques et indicibles, ceux où la poésie fait escale un jour, ou peut-être pour toujours, en un exil volontaire.
La richesse du verbe nous emporte dans un voyage envoûtant aux sortilèges impérissables qui nous poursuivent et nous captivent à jamais.
La belle nous hante et ne cesse jamais de nous hanter jusqu’au bout de ses mots.
Anne-Marie Derèse les change, ces paroles, en prophéties leur accorde une puissance divinatoire, son imagination la fait visionnaire, elle ensorcelle ce recueil, brasse les mots, les pétrit commme une pâte à lever, ils sortent transfigurés, ils sont matière vivante, c’est l’apanage des plus grands conteurs.
Des plus grands poètes.
Anne-Marie Derèse est de celles-là.

(Extrait de la préface d'Anne-Michèle Hamesse)

LA VALLEE DES EPICES

LA VALLEE DES EPICES

de Anne-Marie DERESE

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Anne-Marie Derèse peut paraître excessive. C'est qu'elle est poétesse des âpretés. Lyrique, elle veut nous communiquer les émotions qui l'animent à mesure qu'elles s'impriment dans le texte. Héroïque, elle trouve son apaisement dans des paroxysmes dont elle nous tend le miroir intime. A travers l'oxymore, elle cultive l'intensité. Elle veut mordre dans le fruit, fût-il défendu, que s'en dégoupille le jus, vie et mort voluptueusement. Dans l'orange amère, elle nous invite à la douceur étrange. Elle convoque un homme à la célébration de la morte, qu'il sombre dans la tentation de la rejoindre, qu'il s'en fasse l'ombre à force de vouloir y faire corps. Prêtresse, la poétesse frôle le fantastique. Plus que jamais mystérieuse, sa plume, retrempée dans l'urne nocturne, nous invite à partager avec elle sa crypte dans l'addiction à la Tentation. Son écriture nous conte la volupté des blessures qui fascinent un cœur, Orphée féminin.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

 

DES LAMES ET DES LUMIERES

DES LAMES ET DES LUMIERES

de Carine-Laure DESGUIN

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Des tréteaux du bateleur aux pays de lumières, à la recherche de l’étoile ou de l’ordre magique, Carine-Laure Desguin nous entraîne sur un chemin constitué de vingt-huit stations, vingt-huit arrêts sur images d’arcanes majeurs. Vingt-huit, c’est-à-dire que, l’espace de quelques poèmes, l'auteure a pris des libertés avec les lames traitées individuellement pour atteindre à un nombre parfait (divisible par la somme de ses diviseurs) de textes qui vont s’accorder à l’unisson d’un la initial…
On peut parler de poèmes-hologrammes qui débordent même les attributions dévolues à chaque arcane et s’enrichissent de tout le jeu. Chaque lame rend un son propre, livre une brassée de métaphores formant un accord pour donner ce que Desguin nomme les champs de solfège raisonnés, machines à aimanter des lignes mélodiques et à creuser des galeries d’images. Le livre est augmenté de 22 reproductions de dessins interprétant les lames majeures du Tarot de Marseille, réalisés par Catherine Berael.

Le temps appris

Le temps appris

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER | Paru le 17/05/2021 | 16,00 €

le temps

à

la table

des vivants

est

un mets

comme

un autre

il faut

savoir

le digérer

autrement

que

par contumace

Statues ombellifères

Statues ombellifères

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER | Paru le 01/03/2024 | 16,00 €

Il suffit parfois du silence des statues et de leur pérennité pour que leur poésie nous en apprenne beaucoup sur nous-mêmes ou la façon dont les autres les regardent. Leurs grandes, pures et fascinantes attitudes de marbre projettent sur notre Humanité leurs ombres parfois recherchées à la frontière de ce qu’il est possible de dire, d’écrire ou de se souvenir.

Empêchées d’étreindre ou obligées de voler sans tête, leur vivance sophrologique réelle ou supposée nous offre l’empathie de leurs ombres tandis que leur silence obligé nous rappelle nos manques. Les toucher rend nos âmes vivantes. La poésie, elle, leur donne la parole.

les statues

auraient

pu

parler

de

tout

mais

sont restées

muettes

jusqu’à

parfois

enfouir

lentement

leurs têtes

dans

l e sable

Tant de bonheur à rendre aux fleurs/Atâta fericire s? dau florilor

Tant de bonheur à rendre aux fleurs/Atâta fericire s? dau florilor

de Patrick DEVAUX

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 20/03/2019 | 30,00 €

Cet ouvrage bilingue franco-roumain, édité en 60 exemplaires numérotés, est le fruit de la rencontre poétique de deux esthètes, le poète Patrick Devaux et la poète, critique littéraire et traductrice Sonia Elvireanu. Le livre initial, paru aux éditions Le Coudrier en 2016, était illustré par quatre  superbes aquarelles de Catherine Berael. Ces illustrations ont été reprises dans cet ouvrage bilingue qui est augmenté de quatre reproductions de peintures d’Irina Petra?.

"Patrick Devaux chante la lumière de la vie, ses couleurs qui émerveillent l’oeil, son éternité pressentie dans les instants fragiles de bonheur. Son âme se nourrit d’un chant ou d’un vol d’oiseau, d’un rayon de soleil, d’une fleur de son jardin au petit matin, du poème qui vit en lui pour retenir toutes ces images et émois qui ne seront bientôt que mémoire du rêve, des souvenirs.

Les peintures de Catherine Berael, en parfait accord avec le souffle des poèmes de Patrick Devaux, rendent parfaitement le leitmotiv pictural du livre. Quelle belle concertation entre deux arts pour rendre l’harmonie, à suggérer que le bonheur est à la portée de tous, il faut le retrouver en nous-mêmes pour sentir autrement la vie.

On pourrait vivre le miracle d’être à la manière de Patrick Devaux, mais combien de gens sont-ils arrivés à cette sagesse et à ce bonheur ? Ce n’est que la joie, la vraie joie des instants indicibles de beauté et d’apaisement de l’âme qui dupe le temps et fait fleurir l’éternité."

Sonia Elvireanu

Tant de bonheur à rendre aux fleurs

Tant de bonheur à rendre aux fleurs

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER | Paru le 01/10/2016 | 16,00 €

De l’élixir du quotidien, Patrick Devaux nous livre ses petits bonheurs, au goutte à goutte, dans un recueil d’apaisement. Au revoir tristesse, aujourd’hui l’aube lui sourit. Mots sans majuscules, sans points, sans virgules, juste des sons qui s’articulent et qui s’échappent pour qui veut suivre le vol des oiseaux dans la tiédeur du soleil et s’en réchauffer le cœur.  Comme au vase, « il y reste parfois au fond comme un soupçon d’été ». (Extrait de l’avant-propos de Catherine Berael)
 
tous les vases
 
ne fanent pas le temps des fleurs
 
il y reste parfois au fond
 
comme un soupçon
 
d’été

Le trou de ver

Le trou de ver

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER | Paru le 10/02/2023 | 16,00 €

Un beau recueil, tournoyant, scintillant, contrasté, où l’auteur, pudique, témoigne une fois de plus d’une sensibilité riche de ses épreuves, à mots comptés au feutre des métaphores.

Gardez-vous du poème. Le verbe sait où il vous mène.

partage

d’hésitations

quand

l’ombre

est

folle

parfois

à

lisser

d’un trait noir

la lunaire lueur

du lac

 

Partage de la nuit

Partage de la nuit

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Après le lumineux recueil Tant de bonheur à rendre aux fleurs, tout baigné d’aurore, voici que Patrick Devaux nous invite à la « nuit au goût / de clair de lune / couleur fleur de sel »
Il avance que les poètes « ne disent pas tout / de leurs fenêtres ouvertes / sur leurs quatrains / de sorcellerie », et nous le croyons volontiers.
Nous sommes tous des morceaux du soleil ... écrit-il encore.
 « On entre dans les poèmes de Patrick Devaux par une fenêtre éclairée de lune.
Ses mots très simples s’échappent comme du sable entre les doigts, et le poème est là, tel un cadeau, léger, profond. La verticalité de l’écriture donne une touche de petit vertige délicat, arachnéen, fragile.
Il chuchote plutôt qu’il n’écrit et c’est cela qui fait sa force ! » dit Anne-Marielle Wilwerth dans son avant-dire et convenons avec elle que voilà une belle invitation à découvrir ce recueil où confluent le silence et les anges ...

 

De Porcelaine

De Porcelaine

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER | Paru le 20/09/2018 | 16,00 €

Sensible, pudique, mais criant de vérité contenue, est ce bref récit d’une enfance brutalisée sans autre motif ni excuse que l’ivrognerie d’un beau-père violent.

C’est par le biais d’une poupée ensanglantée, désarticulée, que l’auteur témoigne de la condition faite à son corps d’enfant : le jouet des brutalités. A travers la poupée maltraitée, son objet, lui-même se défausse des coups qu’il endure : son être n’est pas en cause. Punching-ball de son beau-père, il s’abstrait du souffre-douleur dont il tient lieu.

Cela fait d’une vilaine histoire, d’un silence dont il fut forcé d’être le complice en prétendant qu’il était tombé dans les escaliers, l’échelle d’une parole prenante et, c’est sa victoire, en définitive douce, portée à l’écriture. Rien de larmoyant, mais un récit poignant, d’autant plus pathétique qu’il est criant de vérité, et cependant, par sa discrétion, feutré, résolument démarqué de la brute.

La plume du poète fait à l’ordure l’injure de son élégance.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Mouvances de plumes

Mouvances de plumes

de Patrick DEVAUX & Martine ROUHART

LE COUDRIER | Paru le 07/03/2022 | 16,00 €

Deux plumes pour un recueil qui, de page en page, renouvelle le seuil des éveils à la croisée des mots mis en images sur les pas du silence, à l’écho de deux âmes.

Poemes du chemin vert

Poemes du chemin vert

de Claude DONNAY

LE COUDRIER | Paru le 03/03/2016 | 16,00 €

Le bel été qu'avoir été dans la persistance des présences. Il y a de la petite madeleine de Proust dans ce bonheur dont Claude Donnay nous fait revivre l'étincellement au présent historique. C'est vrai qu'il faisait beau. On n'avait plus connu un soleil pareil depuis des lustres; il inondait comme la rosée transpire. On aurait pu le toucher du doigt, le tenir dans sa main, et c'était comme une écriture fluide où s'allongeaient les pas, celle peut-être d'un fleuve où se coulaient les quais, où vivre tenait de source. Ou c'était le tracé d'une ligne de vie, signe de liesse où les regards s'empaument, un vert chemin où se joignaient les mains. Leurs jours s'écoulaient d'un coeur si léger que le temps n'avait pas, en ce moment, plus de prise sur eux qu'une brise, que les corps s'en trouvaient lissés, déchargés de leur pesanteur dans ce débor-dement des tendresses où l'abandon sublime la pudeur. Sans doute était-ce le secret de cette lumière particulière qui baignait le ciel de cet été. Elle semblait l'imprégner, s'éclairer d'un visage. La lumière leur souriait... à découvrir sans retard et sans modération.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Ce dix-septième recueil croise la ferveur et l’amour : engouement pour une ville, chérie, qu’on arpente avec légèreté ; amour partagé avec lyrisme pour cette compagne que chaque promenade dans la ville hausse au statut envié de bonheur enivré ...  Le poème nourrit et les amants promeneurs  parlent une langue de vin blanc, boiront la nuit à même nos peaux ; ailleurs on repart nomades d’une ville où les rues sont des sentiers peuplés d’archers amoureux. Le Chemin Vert du titre dresse une topographie parisienne, à hauteur du boulevard Voltaire et des terrasses où il faisait bon flâner avant ce mois de novembre 2015, meurtrier, assassin.
Un beau périple, où la rue porte, et le temps reste suspendu à tes lèvres vierges.

(Extrait d’une note de lecture de Philippe Leuckx publiée dans la revue Texture, mars-avril 2016)

Le bourdonnement de la lumière entre les chardons

Le bourdonnement de la lumière entre les chardons

de Claude DONNAY

LE COUDRIER | Paru le 03/06/2019 | 18,00 €

D'un regard

On interroge la lumière

Dans l'espoir

Qu'elle éclaire nos ombres

On glisse en apesanteur

On pourrait mourir

Le corps alourdi

De brume

N'être plus qu'un ballon

Sur la mer

Un soir perdu

Sur le plancher

 

Heures sombres de l’hiver quand la joie est perdue, il semble qu’à l’entame le recueil ne laisse place qu’à un deuil désespéré.

Reste à « interroger la lumière » quand elle a cessé de briller aux yeux. Pourtant, on sait des recours, des mots, des formules : « puiser dans l’intime », « renaître dans un regard », mais un souffle manque, qu’on demande au chant. Reste que « le jour se lève sur des traces d’écriture ». L’écriture demeure quoique tout s’inscrive dans le désir qu’un froid déchire.

L’effort des mots, la voix éteinte semble ne plus pouvoir le soutenir. L’absence crée un vide que creuse le souvenir d’une vie pleine magnifiée par la perte. De ce tournoiement, ainsi que de désastres géologiques, se cristallisent les pépites. Le rappel se fait reflet en une évidence prismatique et jette des étincelles.

 

Jean-Michel Aubevert

 

40 Échanges

40 Échanges

de Claude DONNAY & Christine SEPULCHRE

LE COUDRIER | Paru le 01/03/2015 | 16,00 €

Les thèmes de l’errance, de la nature, de la solitude consentie ornent ces poèmes d’une réflexion, quasi au jour le jour, sur le répons à l’autre, office bien moins aisé, puisque les mots ont cette liberté d’usage qui leur confère présence et tremplin. Ici, le souci de décrire par le menu la quotidienne présence des choses facilite sans doute l’empathie ressentie par le lecteur : chaude présence de « l’oiseau », de la femme désirée, de la « neige bleue », des saisons qui glacent ou émerveillent. Le « voyage immobile » a bien des charmes et la pluie des images concède au regard style et acuité, comme d’une vision qui anime ce qu’elle dévoile. « La nuit abrège » certains destins et les « sans-logis » ont leur place dans ces regards entremêlés sur un monde décidément à la dérive.

On lit avec patience ces beaux poèmes d’amitié consentie ; on serre les mots levés au coin d’une page et on « échange » vraiment avec le doigté sensible de deux auteurs gagnés par l’intimisme vivifiant.

A déguster lentement comme un bon cru.

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

AU SEUIL D'UN AUTRE CORPS

AU SEUIL D'UN AUTRE CORPS

de Aurélien DONY

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Né le 16 avril 1993 à Dinant (Belgique), Aurélien Dony suit actuellement des études d’art dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles. Passionné de mots, il publie son premier recueil à 18 ans, cherchant à concilier la limpidité du chant à la force du poème, à conjuguer le gris des pigeons aux feux de mille aurores, à unir le regard aux horizons nouveaux. Toujours en chemin, il ne conçoit la poésie que dans son dynamisme, dans son perpétuel mouvement. Il collabore également à la formation Géminides en tant que parolier et chanteur.

L'âme de la main

L'âme de la main

de Michel DUCOBU

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Fondamentalement différente des processus machinés, la poésie repose sur un danger assumé : elle met en œuvre un travail vivant qui s’ancre d’abord dans la faculté d’un homme – le poète – à éprouver une matière – le langage – pour en faire émaner de nouvelles potentialités de sens insoupçonnées, telles des ferments de vie. En cela, ce recueil atteste d’une âme. Car la poésie n’est possible que dans la subjectivité absolue de l’écrivain, qui prend le risque d’exposer sa propre sensibilité aux mots, aux sonorités, aux rythmes de sa langue, et sa propension à les considérer comme des chances de générer des sens inédits. Il n’y a pas de poésie sans l’émotion d’un homme, tous sens en éveil, qui témoigne dans ses vers d’une expérience intime : dire comment, pour lui, l’acte même de se mettre en pleine disponibilité au langage, à l’écoute de ses possibles, a produit l’intensification de sa propre vie.

Cette âme n’est aucunement dissociable d’un corps, d’une oreille aux aguets et d’une main qui traduit les sensations en écriture. La poésie est une sensualité du poète envers le génie de la langue, non pas d’abord instrument d’une pensée objective, mais lieu d’une intense présence sensorielle.

Elle est une délectation, une joie intérieure qui surgit et rayonne.

(Extrait de la préface de Myriam Watthee-Delmotte)

 

Le grain secret du poème

l’âme de la main le sème

avant le râteau des rimes.

La poésie est beauté bleue

sur la croisée de la fenêtre

l’âme mésange de la main.

(Extrait du poème Poésie de Michel Ducobu)

LE MIROIR AUX ALLUMETTES

LE MIROIR AUX ALLUMETTES

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Dans son pays, Le miroir aux allumettes, Pascal Feyaerts parle une langue étrangère. Il renverse l’oreille des phrases pour nous surprendre. Des citations qui vont de soi, brusquement se transforment, bousculent notre mémoire pour nous poser une autre interrogation : Comment tirer le bon grain de l’ivresse et le ton est donné. Pourquoi ne pas s’asseoir à la même fable ? Feyaerts donne à ses écrits une tournure étonnante, il accroche la poésie au passage avec une musicalité qui n’appartient qu’à lui. Il faut entrer dans le poème avec nos propres sensations, se l’attribuer, le faire nôtre, le transformer en nous-mêmes. Il faut marcher à reculons sur les ailes du temps, se laisser dévorer par le ciel cannibale et surtout ne pas trébucher sur le premier souvenir qui dépasse : C’est à reculons que j’avance. Mes pas sont ceux d’un homme dont l’ombre boitille et c’est en vain que j’essaie de ne pas trébucher sur le premier souvenir qui dépasse.

La poésie de Pascal Feyaerts a la souplesse d’un vent léger, il ouvre avec respect les portes de l’espace et son rêve a des ailes, il plane dans l’apesanteur. Ses songes ont des éclats d’argent, des intimités de voile et de soie, une femme s’ouvre avec une lenteur voluptueuse comme une fleur sous le soleil de mai. Il ose exister entouré du symbole du blanc. Ses poèmes ont le charme étonnant de ce va-et-vient entre le sublime et ce noir chemin qu’il faut suivre heure après heure, entre le doute et la foi, entre le silence et le cri, entre l’amer et le miel. Entre un amour ancien et l’espoir qui renaît...

(Extrait de la préface d’Anne-Marie Derèse)

Locataire

Locataire

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER | Paru le 15/09/2022 | 16,00 €

« En de brefs poèmes (entre quatre et dix vers), le poète, sans une once de complaisance, et en gardant la ligne de maigreur du poème dense, réussit à imposer (est-ce le mot ?) son univers de doutes, de clartés et d'ombres.

Les fulgurances, certes, sont le fait de vrais poètes, que la vie et la mort inspirent, sans effet de langue, sans larmoyer. D'un lyrisme mélancolique, le poème coule, décisif, à la fois tendre et tendu, pour dire l'essentiel, sa vérité. »

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

 

N’aurais-je toutefois qu’un œil

Qu'il me permettrait je l’espère

De saisir l'instant subtil où la lune

Cède à la cécité du jour

À la vérité qui aveugle

~

 

Chaque gouffre se lie à son hôte

Comme le poète à son tourment

Les chutes véritables

Ne se produisent

Qu’à l’intérieur

~

Patience de l'infime

Patience de l'infime

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER | Paru le 01/09/2023 | 18,00 €

« C’est mon chemin d’inviter la lumière », m’avait un jour confié Pascal Feyaerts. Voilà une phrase qui pourrait résumer le contenu de ce recueil !

En peu de vers, il nous emmène dans son univers existentiel, avec humilité, lucidité et enthousiasme !

Ses poèmes traversent l’éphémère tout en questionnant le doute et ses répliques familières, les fêlures aux allures débonnaires.

Extrait de la préface d’Anne-Marielle Wilwerth

se nourrir

du vin des cygnes

planer sur l’eau

ivre

sans la soif

~

savoir se servir

de la corde la plus raide

pour sauter d’un jour à l’aube

sans risquer de tomber

~

QuintessenCiel

QuintessenCiel

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER | Paru le 15/07/2018 | 16,00 €

On ne fait pas de la bonne littérature avec des bons sentiments, c’est entendu !

Mais avec une fêlure, sans s’en apercevoir, on crée un passage entre soi et le monde. La disparition est au centre de ce livre, et Pascal Feyaerts, qui est croyant, qui doit croire, touche ici avec justesse le manque et l’inconsolable des enfants du temps.

Si on se laisse prendre par la main, ses mots sont les nôtres, dans d’autres circonstances, dans d’autres lumières. C’est pourquoi ces textes trouvent leur chemin.

Je suis athée, et je pense pourtant qu’il dit juste, qu’il dit vrai sur le deuil et l’espoir. En témoignent les deux derniers vers de ce recueil :

 

« Où que tu sois

   J’espère que tu danses »

 

Michel Van den Bogaerde

Aspérités

Aspérités

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER | Paru le 01/07/2020 | 16,00 €

Tel le « Nu descendant l’escalier » de Marcel Duchamp, le temps semble se rétrécir pour Pascal Feyaerts au mouvement d’un présent arrêté.

S’il vit dans le passé, c’est à l’état de deuil. La perte est immanente, constitutive de son état d’esprit. Le présent se dilue dans l’esseulement, ne se connaît à vivre qu’au titre de point de départ d’un futur sans perspective.

Ne reste que le corps pour aspérité sensible, l’âme pelée au vent. Aussi esquisse-t-il à travers le poème la transcendance qui lui permettra de surmonter l’angoisse que suscite en lui l’empilement des jours.

Qu’est-ce qu’un présent, qu’une durée qui ne se connaît plus pour durable, sinon la projection dans l’éternité pour approfondissement de l’instant ?

Reste l’éclat de temps que la fulgurance d’une image fixe dans l’éternel présent, la séduction du « bel aujourd’hui » (Mallarmé).

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Un jour d'été à Central Park

Un jour d'été à Central Park

de Anne-Michèle HAMESSE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2022 | 18,00 €

« Rien ne se passe. Je me suis endormie contre Alice. Alice in Wonderland. Alice en bronze, souriante au détour d’une allée de Central Park. Je me réveille doucement.

J’ai soif, il fait chaud. C’est un jour d’été. »

Réveil au pied des tours verticales de Manhattan ? Vraiment ?

Ou le petit bistrot bruxellois, dénommé le Central Park, tendrait-il sa terrasse d’été, sans nul doute propice à partager les instants surréalistes d’une quotidienneté insolite ?

Car c’est bien dans une ambiance typiquement bruxelloise et flamande que nous fait naviguer l’auteure.

Au fil du quotidien, l’onirique frôle l’absurde sur l’aile des tendresses et des solitudes.

 

 

 

Les illustrations sont des reproductions de tableaux d’Anne-Michèle Hamesse

Le Lac du Bois de la Cambre

Le Lac du Bois de la Cambre

de Anne-Michèle HAMESSE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 04/03/2020 | 18,00 €

Le Lac...
Ce n’est pas le lieu, demeuré familier, des souvenirs enchantés ou mélancoliques d’enfance et de jeunesse.
Sous ses eaux parfois scintillantes, parfois glauques, se dissimule l’Autre Monde.

Monde d’une mémoire multiple ou s’entremêlent plusieurs vies, successives ou parallèles, réelles ou rêvées.
Monde des visions issues du tréfonds d’une conscience qui est celle de l’auteur, mais aussi de notre conscience à tous – mythes et images qui proviennent de la nuit des temps: le Roi Pêcheur des romans du Graal, la Maîtresse des Fauves, une surprenante Antigone, violente et étrangement sexuée.

Mais le Lac n’est pas que cela.
Anne-Michèle Hamesse dépeint – non, elle vit et nous fait vivre – une errance qu’une réminiscence inattendue métamorphose en quête.
Cette quête aboutit à une réintégration des visions éparses et mystérieuses dont l’héroïne fut le jouet. Elles se chargent de sens; l’Autre Monde et le monde d’ici ne font plus qu’un.

Tristia, la Dame du Lac, verra renaître en elle cette certitude fugitive qu’elle croyait évanouie à jamais: une lumière absolue, éclairant un Tout harmonieux et serein.

                         Préface de Pierre Morlet

 

J'ai septante ans et je danse la sardane

J'ai septante ans et je danse la sardane

de Edith HENRY

LE COUDRIER | Paru le 08/03/2019 | 16,00 €

Trop beau pour être vrai et pourtant vrai, j’aime ce recueil. Il a pour moi le toucher d’une peau couplé au tact des mots. Il a l’intelligence de sa sensualité, la maturité de sa jeunesse.

Que dirais-je de sa rivière, du phrasé des méandres qui, de page en page, en décline le Tendre ? Tactile et sonore, coulé dans l’or des métaphores, il est comme un feuillage qu’aère la brise en notations précises.

C’est une gourmandise, l’aveu des bonheurs dans la déclaration des voeux, la chance des éveils retrempés de jouvence, la vie heureuse dans le courant d’une passion harmonieuse. Il y a là un frémissement de saveurs, le goût prononcé des mots qu’on égrène à la faveur de l’appétit de vivre, la vibration d’un hommage à la sensation de vivre.

On ne peut s’empêcher de songer, au fil des pages, au flux et reflux des heures qui imbibe la plage, à cette respiration de l’estran que relance le soleil, comme au regard se porte le miroir d’une âme. C’est comme un ciel que couchent les mots au lit d’une bouche, le dé d’une rive qu’une langue salive dans l’ardeur des jours qu’éclaire l’amour.

Le mot juste et l’euphonie lui confèrent sa voix.

L'île précaire

L'île précaire

de David JAUZION-GRAVEROLLES

LE COUDRIER | Paru le | 20,00 €

le temps n'est que cela

ce qui passe malgré

en dépit de en vain et jamais l'air de rien

et qu'on le considère le mesure

il n'en fait pas moins

qu'à sa tête de mule et se tasse

dans les coins il s'étend il s'allonge

il se saoule sur la scène de son propre théâtre

tu crois le compter en songe

le tenir un instant en sa vive demeure

mais il n'est que cela et simultanément

n'est pas 

comme l'eau versée au sol te renvoie ton image

avant d'être bue sauvagement

par le sable complice

Lumière des limites

Lumière des limites

de David JAUZION-GRAVEROLLES

LE COUDRIER | Paru le 01/06/2021 | 18,00 €

Certains aspects du monde, semble-t-il, ne peuvent se dire que dans une autre langue. Imaginons que c'est celle du poème. Ces textes parcourent les états de l'été, du nord au sud, des côtes aux crêtes, rencontrant des lieux qui se disséminent, se fracturent, s'estompent. Archipels, rocailles, plis montagneux, faubourgs. Des lieux où l'on oublie l'idée du centre et par là même, le rêve du sens. A chaque fois apparaissent les limites de notre perception, et de notre prétendue communion avec le monde. Et l'idée s'affirme peu à peu que celui-ci n'est pas aussi « fait » pour l'homme qu'on le pense, et qu'on continue à le penser aujourd'hui, même en critiquant l'empreinte de l'homme sur son environnement.

Rien que le risque du rien

Cette langue qui revient et se noie

je la connais

entraînant

sa musique et son ombre

Une fois entendue

tu n'en démords pas

Cette langue revient et s'en prend

au sommeil du monde

J'en connais la sève

et le vide qui m'est cher

un deuil aimé qui ne tarit pas

Je la parle avec le vent

je la parle avec mon ombre

je la tais pour les vivants

Publié avec l’aide du Fonds national de la littérature

Noir comme le melon de Magritte

Noir comme le melon de Magritte

de Michel JOIRET

LE COUDRIER | Paru le 04/03/2020 | 16,00 €

"Pays de vent
 Pays de traces."
Et c’est sur cette note très juste que se termine l’évocation de cette Belgique, tant de fois déchirée, tant de fois occupée à manger ses propres enfants, ou à les regarder s’entre-dévorer.

Etonnant, bien sûr, qu’elle soit toujours là, face au vent, face au temps, alors que d’autres pays, d’apparence plus solide se sont émiettés.
Pays de culture originale, attentif bien sûr à la littérature française, qu’elle soit de chez elle ou d’ailleurs.

Depuis les polders jusqu’aux collines boisés d’Ardenne et de Gaume, des charbonnages aux ardoisières, elle est bien placée, et Michel Joiret l’a fort bien senti, pour être un centre de culture européenne, ouvert à tous, et curieux des uns et des autres.
Pays noir, bien sûr, mais aussi pays rouge comme une coulée de fonte, et pays vert comme l’espérance.

Un tel pays, ça se mérite, et c’est un beau fleuron que voilà jailli du melon de Magritte.
 
                              Joseph Bodson

Le long chagrin de mes jardins de ville

Le long chagrin de mes jardins de ville

de Michel JOIRET

LE COUDRIER | Paru le 28/02/2022 | 18,00 €

Cheveux d’herbes coiffés

et décoiffés sous les peignes

du vent

Ma résilience mon escorte

Végétale et sensible

Mon âme

En ficelles vertes et

Noires

C’est bien vous qui ferez de

Ma chair un tapis

De mes

Lèvres une

Fable

Carnets de Ranggen

Carnets de Ranggen

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER | Paru le | 14,00 €

Philippe Leuckx a le verbe nomade, il nous conduit dans le mystère de chemins invisibles. Il nous donne à voir, à sentir, à rêver.Une émotion se lève dans les hautes herbes de la mémoire. Mais le soir est-il si sûr ? On ressent une inquiétude malgré l’oiseau si présent, une difficulté à recevoir les séductions de la nature. Le poète est sans force devant la langue de la montagne. L’enfance revient vers lui avec ce père, ce géant qui ensemence ses souvenirs, porte l’immense bleu entre ses mains. Philippe Leuckx se fait humble (une belle humilité) devant l’immense beauté, son âme est frémissante, il avale les cieux dans une caresse de langue et de verbe. Les voix qui se glissent dans la saison dorée le délivrent, lui ouvrent des instants de fraîcheur on ose à peine nommer le jour. Souvent ces voix reviennent vers lui pour lui murmurer des messages légers, des voix simples et sages venues de l’autre côté des miroirs.

Il parle de la fidélité du ciel qui se souviendra de nous.

Matière des soir

Matière des soir

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER | Paru le 25/03/2023 | 18,00 €

A petits pas, comme le Poucet, le poète remonte la piste des cailloux blancs sur les pages couchées, à cœur battant , épèle les soirs veillés de chagrin, l’absence qui vient de loin, qui persiste en son sein 

« Les larmes sur les murs

quand le jardin rameute

les feuilles perdues les fleurs

le temps devient buée

sur les yeux de l’ami

as-tu senti cette rumeur

qui perle dans la rue

cette amère souvenance

des jours enfouis ? ».

(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

« La nuit longe le cœur. Il va bientôt faire silence dans ce sang tourmenté. C'est le soir surtout que le chagrin songe à sévir.

Tu ne sais encore rien des ombres fâcheuses ni des mots à retrouver.

Et parfois le poème surgit. » (Philippe Leuckx)

Les entrelus de Philippe Leuckx

Les entrelus de Philippe Leuckx

de Philippe LEUCKX

A coeur d'écrits (LE COUDRIER) | Paru le 15/05/2021 | 22,00 €

C’est Philippe Leuckx, grand lecteur et critique littéraire, qui a été pressenti pour ce second volume de la collection « à cœur d’écrits » dont Jean-Michel Aubevert signait le premier volume à l’automne 2020.

Positionnée aux lisières de l’anthologie et de l’essai, cette collection rend hommage aux écrivains qui s’efforcent, par leur plume, de porter un regard sur les ouvrages de leurs confrères et consœurs, connus ou moins connus, de faire écho à leur singularité par une lecture personnelle, nécessairement subjective. Parallèlement, cette collection vise à faire partager l’enthousiasme de la lecture et à susciter l’intérêt d’un plus large public pour les livres évoqués et pour leurs auteurs.

Sont présentés dans ce livre, aux hautes marges, quarante-deux recueils de poésie écrits par trente auteurs, certains bien connus, d’autres injustement méconnus, d’autres encore jeunes dans le métier.

Le mendiant sans tain

Le mendiant sans tain

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

C’était dans le miroir d’une flaque, vitreuse comme un jour de pluie, grise comme l’ennui. Un visage semblait s’y estomper jusqu’à s’en trouver submergé. C’était, à des « quatre pavés », sous les regards des passants qui avaient cessé de le voir, la présence d’un mendiant, auquel nous rappelle le Poète, artisan des présences.

Le mendiant semble s’effacer du regard, mais n’est-ce pas à travers lui une part de nous-même sur laquelle nous passons, quelque chose de notre présence au monde ?

En sorte que c’est un peu de notre propre disparition qui, à travers son effacement, nous interpelle, que nous lui abandonnons.

Poèmes du chagrin

Poèmes du chagrin

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER | Paru le | 18,00 €

On ne saurait sonder la tristesse de la perte, la désertification que produit un deuil.

Ce recueil semble s’inscrire par le ton à la suite du précédent, également paru aux éditions Le Coudrier, « Le mendiant sans tain ». C’est avec le même talent que Philippe Leuckx traitait l’esseulement de l’errant frappé d’invisibilité et qu’il aborde à présent son propre sentiment de disparition dans l’arrachement à l’autre.

Le vide laissé magnifie la présence perdue et la lumière même semble opposer un mur infranchissable, comme noir le Lac de Lamartine.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Frères de mots

Frères de mots

de Philippe LEUCKX & Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER | Paru le 07/03/2022 | 18,00 €

En un duo de mots se renoue le poème dans la cendre des jours. Un feu couvait encore sous l’isolement du confinement, un silex sous la pierre. La plume s’affranchit des gestes barrières et concentre des relations jadis éparses.

Le recueil se laisse lire comme un feuilleté de regards, qui à l’unisson multiplie les embrassements. L’encre au papier se renoue et se déborde dans l’autre. Les écritures se font jumelles et l’écho de l’autre rejoint l’écho de soi dans la résonnance.

Recueil des fidélités qui se chevauchent, les bleus au cœur trouvent à nous dire quelque chose du bleu du ciel, du nom des roses dans la maturation des vies.

Chemin de cavée que le creuset d’un creusement qui se donne à emprunter au lecteur.

Jean-Michel Aubevert

Ni ange ni démon

Juste un ami fidèle

Pour partager la sente

Et la mie du poème.

Ce que je confie aux vagues

Ce que je confie aux vagues

de Elysabeth LOOS

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 04/03/2020 | 22,00 €

L’auteure s’efface dans ces courts poèmes conjugués à l’infinitif, à l’impersonnel dirait-on. C’est aussi bien ce que les vagues lui renvoient, miroir et sensualité des dissolutions, dans l’incessant commerce, le visage plié des vagues, qu’elle nous confie.
Je tiens le recueil dans la main, l’empaume au grain de ma peau. Il me semble évanescent, feuilleté de plages sous le flux et le reflux, parcheminé de brise.
Il m’inspire dans un souffle, s’efface dans une expiration.
Il trace pourtant un chemin, divisé qu’il est en courts chapîtres.
Il me semble que le fil des mots n’y tient qu’à un fil, en tout point fragile comme celui d’une existence, et pourtant en affleure le large : celui de l’horizon d’une haute mer.
Il est celui d’un corps associé au rivage, coquille de noix que retrempe la marée aux côtes d’un thorax, l’éclat d’un éternel retour qui prend la figure de l’instant, dans la nacre des miroirs, le sacre d’une vague, le temps profond qu’anime la sensation.
On s’en trouve balloté dans le remuement du monde que commente l’onde.
Le poème s’instaure en lâcher-prise dans la suspension de l’instant strié.

           Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert

L'amour est une géographie intérieure

L'amour est une géographie intérieure

de Elysabeth LOOS

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Comme un membre fantôme retranché par surprise, l’écriture court, forte et drue. 

L’âme errante, confrontée à la disparition subite, au vide que laisse dans l’esprit une affection devenue sans objet, s’efforce de se rassembler au terme de la perte, en un poignant recours

Jean-Michel Aubevert

« Le cadavre carbonisé découvert par un cycliste matinal est identifié. L’autopsie confirme le suicide par le feu. Les journaux relayent l’information, repiquent une photo sur Facebook et la collent sur un fond boisé, barré d’un ruban de police. Bleu et blanc.

C’est lui qui a pris feu au creux d’un petit bois gonflé de sève, c’est lui qui s’est immolé au milieu des jonquilles. C’est lui, l’homme que j’aimais.

Il n’y a plus que mon cœur qui bat un temps sur trois. Il n’y a plus qu’une urgence. Voir, toucher, sentir, retrouver le velouté de la chair, la pétrir, la mordre, l’avaler, ne jamais la rendre. »

Extrait de L’amour est une géographie intérieure

ECLATS D'HUMEUR

ECLATS D'HUMEUR

de Emmanuelle MENARD

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Curieuse et attentive par nature, Emmanuelle Ménard puise son inspiration dans le quotidien, aux détours de voyages plus ou moins lointains et d'aventures de tous les jours. Les yeux dans les yeux de la ville, du monde, de la vie, elle voudrait suivre, elle veut suivre l'Homme en marche, tel que le rêvait le génial sculpteur Giacometti. Férocité et tendresse se côtoient harmonieusement dans le regard affûté qu'elle pose sur ce quotidien qui pourrait n'être que banal et qu'elle transfigure par la richesse et la sensibilité de son écriture. Les illustrations qui enrichissent le livre sont des reproductions de tableaux réalisés par l'auteure.

Attention, fermeture automatique des coeurs, départ imminent

Attention, fermeture automatique des coeurs, départ imminent

de Emmanuelle MENARD

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/11/2023 | 22,00 €

Les rencontres, le monde qui s’agrandit à la mesure du regard amoureux que l’on porte sur lui, tout cela nourrit l’auteure et lui fait ressentir que « Si les mots sont un chemin, le chemin est aussi semé de mots ; des mots qui ouvrent toujours plus ! ».

Le chemin est initiatique et qu’importe l’arrivée, c’est bien le voyage qui importe , et les mots pour le dire...

Le monde a perdu ses mots

Les mots ont perdu le monde

le bonheur de dire

« Bonheur »

Des ciels qui crient « Terre ! »

quand elle oublie son tour

La maille à l’envers

ou la victoire du non

Le monde a perdu l’esprit

des morts et des vivants

Les mouches en son royaume

pour coller à nos pages

Que deviennent les chemins

quand ils sont blancs muets

et l’arbre qui a froid

parce qu’il n’y a pas d’yeux ?

Le monde a sauté dans le vide

La chute était limpide

Et l’homme a tourné le dos.

Impressions Voyageuses

Impressions Voyageuses

de Emmanuelle MENARD

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 26/10/2019 | 18,00 €

Voyager comme un aller-retour, avec des faux-pas, sur des entrelignes sans jamais trouver la ligne…

Le voyage est une carte polyphonique où nos voix s’entremêlent et dessinent des chemins, des lignes de l’âme, de cœur, de corps… Des lignes tracées à la mesure de l’être. Le mot même est un voyage qui déborde d’humanité, une croisée de regards sur le monde qui regarde, un vide que l’on remplit sans jamais le remplir. Quête du bout du monde, quête d’un fond dévoilant d’autres fonds, quête de l’ailleurs qui est partout… Le voyage nous immunise contre la paresse, la docilité, le renoncement facile. Il est cette piqûre qui réveille la conscience et nous ouvre comme une porte vers où nous devons être, le lieu de cette présence à nous-même et aux autres. Il est tous les départs et le seul vrai retour aux origines, dans l’onde du mouvement.

 

Si vous croyez que l'amour a donné son dernier baiser

Si vous croyez que l'amour a donné son dernier baiser

de Emmanuelle MENARD

LE COUDRIER | Paru le 23/10/2019 | 16,00 €

Les mots couleur du temps pour une valse à mille temps, on dirait qu’Emmanuelle s’avance sur les traces de Brel, fuyant un Bruxelles au morne quotidien pour la Ville Lumière et les Tropiques solaires, surtout maritimes. Comme si elle exprimait par là le tropisme d’une naissance aux centuples rivages. La mer ouvre l’horizon à ses bords, à l’inverse de la pluie dont le rideau semble achever de refermer la vue qu’on a de la rue, interrompre l’élan qui porte le regard à l’horizon, aux lointains.

Le sens qui n’en a pas, c’est la vie même, danse à mille pas, portée par la vague dans la circulation des flux et la respiration des vents sous la voussure du large, le mot qu’on note, celui qu’on profère, celui qu’on rencontre, celui qui vous rencontre.
Au fil de son verbe, vibre, chair, la poète, sur les touches d’ivoire, l’ivoire de ses ongles, de ces dents qu’on se fait sur le langage, le phrasé des voix.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Berthe Bovy

Berthe Bovy

de Annie PEREC MOSER

LE COUDRIER | Paru le | 18,00 €

Berthe Bovy, frêle silhouette, et très grande dame de la Comédie-Française est née en 1887 et décédée 90 ans plus tard. Elle est pleinement enracinée dans le 20ème siècle, dont elle a connu les immenses richesses intellectuelles et artistiques, mais aussi les terribles tragédies guerrières. Son existence en est jalonnée. De petite taille, ce qui, au théâtre, peut passer pour dévalorisant, elle remédie à ce présumé handicap par un exercice de l'art poussé à la perfection, et une sensibilité à fleur de  peau.
Annie Perec Moser, dans une biographie abondamment documentée et riche en événements, nous brosse un portrait terriblement véridique de cette « petite dame » au regard brûlant d'intelligence et de force de caractère.

(Extrait de la préface d’Alain Gelfmann, journaliste et ancien président du Cercle dramatique français de Londres).

Avec quel plaisir j'ai retrouvé notre Berthe Bovy, celle qu'irrévérencieusement mes camarades et moi avions baptisée «Verte Boby» surnom qui la caractérisait à la perfection ... Ce récit tellement détaillé, soulignant une époque traversée par les brutalités des guerres, m’a permis de découvrir beaucoup de choses que j'ignorais, et qui renforcent l'idée des passions qui étaient les siennes.et qui la rendent encore plus exceptionnelle
Quel beau travail !

(Extrait de la postface de Geneviève Casile, sociétaire honoraire de la Comédie Française).

 

Ephémères

Ephémères

de Annie PEREC MOSER

LE COUDRIER | Paru le 07/11/2019 | 18,00 €

Tout est dans la présence, le ressenti et la fidélité dans la durée.

Le souci du détail renforce la perception du vécu. L’émotion prend corps, surprise entre ouverture, discrétion, mémoire et repères symboliques. Autour de la poète s’incarne un univers personnel de proximité, de rêve, avec parfois la conviction prémonitoire que « l’incertain de la nuit fait trembler les hublots ».

(Extrait de la préface de Patrick Devaux)

 

La plume est si légère et leste à la fois qu’elle ne semble pas inscrire, mais papillonner à loisir entre les vers tressés.

Il semble que, se référant à l’antique, à des amours mythiques, l’auteure nous souffle qu’il n’est d’éternel que ce qui se renouvelle, de présent aussi prégnant qu’à l’écho d’antécédents.

La poète invoque plus qu’elle n’évoque, comme des mantras que la mémoire nous répète, ces fragments de texte qui, d’entre les vers oubliés continuent de nous parler, comme des tables tournantes, des ronds dans l’eau au ricochet des anges, l’écume que soulève une plume.

La misère est évoquée et les sorts implacables auxquels la mort seule est pitoyable. Sur cette fin, s’achève le recueil, cependant que la poète, en refusant l’anéantissement, ne veut y voir qu’une disparition à l’horizon de nouveaux proches.

(Extrait de la postface de Jean-Michel Aubevert)

Verveine et Venin

Verveine et Venin

de Annie PEREC MOSER

LE COUDRIER | Paru le 09/06/2018 | 18,00 €

« La poésie devrait être déclarée d’utilité publique. Les poètes dont Annie Perec Moser fait partie, ont ce pouvoir précieux, et si important dans le monde d’aujourd’hui, de créer un univers bien différent de notre quotidien. Avec des mots et de la musique, ils colorent les gris, les ternes, le médiocre. Ils ouvrent grand nos fenêtres, nos yeux, nos mains, ils nous offrent des paysages où nous trouvons enfin notre place, reléguant nos servitudes au second plan et même plus loin. N’oublions pas que le poète est un enchanteur, ici, une enchanteresse. »  

(Extrait de la préface de Jean Colin)

L’enchanteur est changeur, redouble de son regard l’acte de naissance du monde quand sur lui nos yeux s’ouvrent. Sons et images, rythmes, topographie, à la traverse du langage, il nous propose ses visions, renouvelle notre perception et par l’esprit, la manière et l’art, nous appelle à nous réapproprier ce monde, ainsi que le nageur tout à la fois conjure et nomme l’onde qu’il embrasse.

Le poète s’aventure à renouveler l’éveil qui fait sien le monde, joue de son étrangeté pour rejoindre la familiarité d’une humanité inouïe. Aussi nous fait-il résonner le monde en sourcier, là où le raisonnement ne saurait répondre d’un sens. A travers l’aède, le langage se fait image du monde, lanterne magique de sa géode, épopée des présences.

Jean-Michel Aubevert, mai 2018

Tectonique du temps

Tectonique du temps

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER | Paru le 25/03/2023 | 20,00 €

TECTONIQUE DU TEMPS, livre-miroir de l’intime perception des pulsations de l’horloge, bat dans la veine « temporelle », comptant et décomptant les heures, les jours, les mois, les années, dans un monde où multitude et solitude se croisent en rimes appariées.

« âge et climat, le temps nous produit dans le même temps qu’il nous détruit. à en porter le bât, il nous porte parfois aux instants d’une pleine présence. à défaut de pouvoir le retenir, on le vit plus qu’on ne le subit. L’incertitude est au départ et à la réception du recueil. Entre déréliction affligée et union jubilatoire, les vers oscillent, miroitant d’images choisies. »

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

a jeunesse bat des ailes.

La vieillesse bat de l’aile.

Une aile a dû tomber

Au cours du long voyage.

A la marge du ciel

A la marge du ciel

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER | Paru le 01/03/2024 | 20,00 €

Dans À LA MARGE DU CIEL, passé et présent se mêlent intimement sur la voie d’un futur à façonner. Poème après poème, la vie sourd, circule, porte, désarme parfois, blesse souvent… Mais l’espoir et le rêve, mais l’amitié et l’amour sont autant d’onguents sur les plaies, contusions et autres peines. Ces indispensables outils de survivance nous rendent même, de temps à autre, immortels par l’intensité des moments partagés et des souvenirs engendrés. Une lumière précieuse qui nous accompagnera le jour où nous refermerons la dernière porte derrière nous.

 

Filante silencieuse

À la marge du ciel,

Un train pourfend la nuit

De sa puissante étrave.

 

Vers quelle gare ultime ?

 

Pour quel vœu formulé ?

Holoï

Holoï

de Philippe PRATX

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 10/06/2023 | 26,00 €

Huit récits, marqués du sceau énigmatique d’improbables alexandrins holorimes.

Huit récits, à l’ombre de la figure tutélaire d’un des « fous littéraires » les plus fascinants : Raymond Roussel.

Huit récits, des rizières de la plaine du Pô jusqu’à la cour itinérante de l’empereur Charles Quint.

Et l’ombre de Roussel n’est pas la seule.

Voyez : celle de Lovecraft tissée dans l’épaisseur du silence, celle, ironique et mordante, de Villiers de l’Isle-Adam, et cette parodie d’ombre effrayée de prêter à rire et riant de cette frayeur, et celle de Nerval, et de cent autres, filles du feu aux longues chevelures de jais, aquarelles fuligineuses percées d’éclats de lune.

Du vivant plaqué sur du mécanique.

Ou : quand le squelette mal articulé d’une mécanique narrative, vacillante mais implacable, s’anime d’une chair bouleversée au point d’en devenir âme…

Karmina Vltima

Karmina Vltima

de Philippe PRATX

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 20/09/2021 | 20,00 €

L’enfer vert des colons fut le giron vivace des oralités, d’une foison de vies tenaces. Au « savoir-vivre » du Blanc, à sa courtisanerie, s’oppose la légitimité du natif et c’est encore au défi de la mort que l’on sursaute à se sentir vivant sous la cape du magicien. On touche par l’écriture à des rivages où se transcendent les naufrages sur des fonds océaniques, à des déferlements dont la phrase longue répercute la vague. C’est d’un « cerveau travaillé par le rêve » que l’auteur prétend nous ouvrir les sésames comme d’un Pierrot à l’âme lunatique, pétrie d’ancêtres non moins neptuniens.

Enfin, des multiples enfances qu’il s’octroie, au terme d’un livre habité, tantôt hanté, il renaît de sa maison et de sa lignée en conteur, lui-même mythique. Il se veut à la fois, de par ses ancêtres et son inscription dans l’humanité, transgénérationnel, cosmopolite et cosmique.

Plus que tout, l’auteur semble appréhender le racornissement des vies confinées. Au terme de l’ouvrage, comme à la conclusion d’un éternel retour, se rouvre la forêt native, tout à la fois demeure livresque et expression d’une vie intérieure renouvelée.

« C’est donc dans la forêt que j’ai décidé de construire ma maison, vaste tronc creux, et mon jardin ».

Point de fin sinon l’éternel retour dans l’ouvert :

« Ayant fait mien ce dernier poème :

Ma maison quand même

cernée du cri des cigales

est restée ouverte »


(Extraits de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Pierres de mort

Pierres de mort

de Annie PREAUX

LE COUDRIER | Paru le 01/04/2022 | 18,00 €

« J’aime les cimetières, leur silence, leurs pierres tombales, leurs lierres, leurs cyprès, leurs allées lentes, les silhouettes qui s’y faufilent sans rien dire, les fleurs fraîches ou fanées qui y jettent quelques taches de couleur ou les petits cailloux délicatement posés sur l’un ou l’autre marbre... Je suis les chemins des chats qui s’y baladent en propriétaires... Pourtant, je crois que la mort n’est pas sacrée... Comme les humains, les tombeaux sont périssables et la mort frappe parfois deux fois : rien d’éternel sous le soleil. Mais le mot « renaissance » peut prendre tout son sens, sous les doigts et l’esprit d’une création nouvelle. »

(Annie Préaux)

Au fond des choses

Il n’y a plus que des cailloux

Gris noirs ou blancs

Qui marquent l’espace

Des royaumes perdus

On marche dessus

Sans y penser

Et le son de nos pas

Est écho d’infini

Pierres de vie

Pierres de vie

de Annie PREAUX

LE COUDRIER | Paru le 23/10/2019 | 18,00 €

Annie Préaux a toujours été passionnée par le travail de la pierre, que ce soit celui des arts premiers ou les créations de l'homme qui partage sa vie.

La pierre, ses failles, sa peau brute, la forme plus ou moins élaborée, utilitaire ou artistique, qui lui est conférée par l'intention et l'art du tailleur ou du sculpteur. La pierre, symbole de densité de la matière, de résistance, de permanence... Ses liens avec le cosmos, le temps long... La pierre qui peut être roc ou sable. La pierre noire, bleue ou blanche. Ou blonde. La pierre, celle que nous portons en nous, taillée, brisée, trouée de lumière et qui « sait tout le vrai de l'être au monde ».

Celle que nous polissons notre vie durant.

Ecriture des silences

Ecriture des silences

de Annie PREAUX

LE COUDRIER | Paru le 10/02/2023 | 18,00 €

L’autrice, à partir des bâillonnements, des muétudes, des renoncements qu’elle dénonce autant qu’ils l’attristent, semble vouloir esquisser un tremplin pour rebondir vers des horizons plus heureux. Au défi des chapes de plomb qui obèrent les existences, elle semble vouloir ranimer la flamme d’une humanité mieux accordée au vivant, confiante en la vitalité radieuse  au fondement de toute vie naissante. A-t-elle trouvé les mots pour nous réconforter ? Elle-même semble en douter. Le recueil se présente sous l’entame d’une citation de Marguerite Duras : « Écrire c’est hurler sans bruit ». Voix blanche du poète qui perce le silence, dénonce ce qui tait, sans autre bruit qu’un effeuillage de pages sur la courbure des nuques. Sauve-qui-peut ce qu’on peut : un cri de vie qui mobilise la page, voile battante sur l’autre part d’être. L’angoisse est immanente, force le dire, le vivre dans sa vitalité latente. Aux veines des vers bat un cœur lourd, plus puissant qu’un tambour.

Voyages

Voyages

de Annie PREAUX

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Sur des chemins de terre, d’eau, de lumière et de glace, entre les strates, il s’agit de partir, le plus souvent au hasard, sans boussole, en quête d’un personnage qu’on ne trouvera pas, de mythes dont on fait sa « pitance », ou de soi-même.
On arrivera dans des pays lointains ou bien tout à côté. Les mots se feront parfois la belle dans ces voyages chamarrés d’intériorité. On essayera de boucher les trous.
Mais les réalités du monde ne seront pas absentes, même si l’on marche toujours avec ses fantômes, ses souvenirs, ses obsessions.

Loin des routes agitées

Loin des routes agitées

de Martine ROUHART

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 04/03/2020 | 20,00 €

C’est d’un filet de voix que l’auteure sonde la profondeur de l’instant, l’écho d’une permanence dans l’offrande du présent.
« Tenter de consoler le temps qui reste » et « semer sur nos vies ses cailloux blancs » tel le petit Poucet, l’instant n’est-il jamais qu’une boucle dans le temps, et, par-delà les ans, un ressourcement du vivant, le moment privilégié d’un souffle que reprend sur lui le poète ?
Un chant discret s’élève, volatile comme l’île que rebat l’océan, une palme.
Fluide et transparent, le recueil semble vouloir se faire oublier, sa parole devoir s’envoler comme au bec de l’oiseau, dans son souffle le chant. Plus que par leur lexique c’est à travers leur rythme que l’auteure veut nous rendre compte de la pulsation qui l’anime et, la dépassant, renvoie sa personne à la persistance du vivant anonyme.
Mais ne dit-on pas que le poète n’est pas celui qui est inspiré mais celui qui inspire ? C’est cela même qu’au puits de l’instant elle nous souffle à l’oreille.
(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

     " Peut-être que l’on écrit
      seulement
      pour ouvrir des portes

      vers le dedans

      vers le dehors

      pour faire circuler
      les rythmes essentiels
      de la vie"
                                 (Martine Rouhart)

 

Rose

Rose

de Patricia RYCKEWAERT

LE COUDRIER | Paru le 01/06/2021 | 18,00 €

« Patricia Ryckewaert se glisse dans le corps de Rose pour nous la donner avec sa chair blessée et son âme vierge, elle nous transporte dans cet amour qui fait grésiller les tendresses, répare les plaies et donne à l’extase des voiles brillants de lumière. » (Anne-Marie Derèse)

Elle est à la rosée du monde

Rose

à broder de l'amour et à ourler du désir sur l'étoffe des jours froids et sur la peau des hommes

au premier matin qui s’ouvre à la lumière et aux regards ébahis, là, à écarter les voiles de brume

au surgissement de la vie dans le moindre frottement dans la moindre succion des bouches après le cri.

Elle est là à l'éclosion de toute chose

dans ce qui est à naître et appelle à être dit

au déploiement des ailes dans la force du souffle et le murmure des anges.

Elle est là à aimer ce qui vient et n'en finit pas d’éclore.

Roman !

Roman !

de Alexandra SHAHREZAIE

LE COUDRIER | Paru le 24/09/2021 | 16,00 €

Sur la route

j'ai l'impression

qu'au bout du chemin se trouve

la meilleure part de moi-même

mais toutes mes destinations

ne sont que de courtes escales

et la route ne finit jamais

...

Il pleut

et c'est comme un espoir

d'un monde nouveau

lavé de tous ses péchés

mais nous qui marchons

sous la pluie la tête nue

nous en commettrons d'autres

c'est ainsi que nous vivrons

à jamais

de pluie en pluie

 

Bleu de femme

Bleu de femme

de Nadine SIMAL

LE COUDRIER | Paru le 05/08/2021 | 18,00 €

« Bleu des myrtilles au noir reflet et celui des blessures qu’on voit au ciel, bleu des ardoises où résiste la craie, au penchant des toitures sous la tocade de l’averse, la saveur persiste en dépit de la servitude des ans qui induit l’hébétude, de  l’âge des hospices où pour des sous on vous macule de béquilles .

Des bleus au cœur maquillés de tendresse. »

(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

 

Femme au regard habité par une secrète élégie

elle épilait, de chaque matin, le lent vertige

en pointillés d’oiselle

Dernière oréade courtisée par la lune d’eau

 

Femme d’occluse destinée

au bleu brodé de madone

toujours à ravauder l’invisible beauté

Seule en son manteau de givre

sous le frêne et l’ormeau

seule à nouer des rubans aux arbres gelés

aux êtres brisés

Petite suite désertique

Petite suite désertique

de Harry SZPILMANN

LE COUDRIER | Paru le | 16,00 €

Par delà l’évocation du désert réel, Harry Szpilmann nous parle d’une traversée d’un désert intérieur qu’il nous livre par poèmes et aphorismes interposés.
« La subjuguante fascination de l'homme pour le désert n'émane-t-elle pas d'une sorte de passion passive et sans objet, fruit d'un désastre consumant tout et n'épargnant rien de son incendie glacé ? »  Question que l’on peut se poser à bon droit, en effet, tant le désert ne se prête guère qu’à être quitté, lorsque l’on aime la vie, ses couleurs et ses parfums ...
Et, dans la dernière suite, qui aborde explicitement l’écriture :
« Écrire se révèle quelquefois être une cruelle façon d'aborder, tout en vertiges et halètements, sa propre vulnérabilité. Au risque de ne jamais s'en relever. » 
« Ces quelques signes que la blancheur de la page recueille dans la concrétude de l'encre, jamais ne préserveront l'écrivant, tandis que la spirale de l'écriture l'y précipite, de l'insondable de sa nuit. »
Il n’y a rien à ajouter ...

Poèmes écrits sur du papier

Poèmes écrits sur du papier

de Arnaud TAHLOUARN

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 27/05/2022 | 20,00 €

La poésie utilise ici les moyens de l'évocation, mais est aussi narrative et discursive. Elle germe au sein d'un texte qui semblait se présenter comme un essai ou une narration, et en constitue l'accomplissement. Poésie, essai, narration sont conjugués dans l'intention d'atteindre la plus grande intensité dans l'expression claire et précise de soi et du monde.

Le désir de faire sens est mêlé à un sentiment inquiet de l'urgence d'écrire, et à un questionnement sur la littérature. Le lecteur entendra dans ces pages des échos aux œuvres de Borges, de Paul Celan, de poètes contemporains, en vis-à-vis d'une réflexion sur une collection d'articles de physique théorique, ou sur des textes épigraphiques. C'est avant tout, et de bout en bout, la nécessité et la possibilité du sens qui sont interrogées dans ce livre.

Du sens en tant qu'écrit, et que poème. ...

Comment être contemporain sans être moderne ? Au risque de tomber dans la vieillerie littéraire, l’auteur prétend en relever le défi. L’éternité promise à l’Âme, les Immortels institutionnels en sont le leurre. Combien sont oubliés du public des lecteurs, poudroyés de naphtaline ?  ... Il situe le commencement du dérèglement littéraire qui prélude à sa décadence au milieu du dix-neuvième siècle, juge de Rimbaud à l’aune des rimbaldiens, comme on peindrait le Christ en croisé à l’image des papistes.

Dans les dernières lignes, il pointe son inquiétude : « Là est la question, précisément : qu’est-ce qui importe ? ». On s’en voudrait de lui en refermer la porte. D’emblée, son ouvrage est filé d’écriture, en soi une aventure dont il a jeté le pont. c’est peut-être plus le questionnement que les certitudes qui nous rend personnellement humain.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Du nouveau dans la vie vieille

Du nouveau dans la vie vieille

de Michel VAN DEN BOGAERDE

LE COUDRIER | Paru le 25/03/2023 | 18,00 €

LA BEAUTE

Sous les cendres dorées

Il ne restera que cela

Les rires clairs des enfants au futur

La joie des filles au présent

L’espoir des hommes au passé

Les gravats seront microphones

Pour des explorateurs étrangers

Qui tenteront vaille que vaille

D’expliquer les humains

Leur planète, les animaux

Nombreux, la beauté de l’atmosphère

Ce bleu, ce bleu surtout

Qu’ils ne comprendront pas

Et puis cette étrange manie

De faire des représentations

De leurs destructions

Jamais ils ne sauront

Qu’on l’appelait la beauté

Jamais ils ne sauront

Que nous fûmes seuls à savoir

Seuls à jouir du trésor

Que nous avons brûlé

 

A voix basse

A voix basse

de Michel VAN DEN BOGAERDE

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le | 22,00 €

De la longue conversation de vie entre un père et son fils complices, la mémoire prolonge ici le dialogue sensible et lucide.

L'auteur revisite  de vieilles photos des années 40 et 50 (il n'apparaît d'ailleurs dans cet album qu'à l'état de bambin) et  dialogue avec ce père tant aimé et maintenant disparu.

Cette plongée heureuse dans les souvenirs familiaux est émaillée d'apartés ( "tu te souviens, papa?") où il se remémore des anecdotes vécues beaucoup plus tard,

La deuxième partie du livre s'intitule "mourir est le dernier désir" et évoque la fin de vie du père, son transfert à l'hôpital, ses renoncements progressifs à ce qui faisait sa vie, sans pathos, juste une lassitude.

Un récit poignant.

 

Ce qui embellit le désert

Ce qui embellit le désert

de Michel VAN DEN BOGAERDE

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 01/02/2019 | 20,00 €

"Il faut prendre des décisions, quelquefois", nous dit l'auteur.

"Lorsqu’on écrit de la poésie depuis un certain temps, la tendance naturelle est de regrouper par période. Certains textes qu’on aime restent alors sur le bord du chemin.
Ce recueil mêle des textes très récents à d’autres, plus anciens et qui n’avaient pas encore trouvé leur place. Les plus vieux ont un demi-siècle.
En me relisant pour composer cet album, j’ai ressenti le plaisir d’une pérennité, puissiez-vous cheminer avec moi sur ce mince sentier !"

Comme une fumée sous le vent

Comme une fumée sous le vent

de Michel VAN DEN BOGAERDE

LE COUDRIER | Paru le 15/11/2016 | 16,00 €

Les temps sont durs, hélas ! Ce que nous avons cru immuable et que nous avons appelé civilisation se délite tous les jours. Le destin des hommes et des femmes de ce temps garde les invariants : la fin de l’histoire est pénible et le temps limité, mais il invente autant d’issues que de prisons. La poésie est là pour dire le mal comme le bien, elle est une forme polie de l’espoir ou du désespoir, assortie de contraintes purement littéraires qui en font le sel.
 
Qui sauf moi Qui meurt Décrira le monde Qui me survit ?
 
Qui dans le temps ou l’espace, ces contingences d’être Parlera de mon temps, de celui dans lequel je baigne, dans lequel j’écris Dans lequel je vis Dans lequel j’abandonne la nécessité d’exister ?

 
Qui dira l’inutile La folie et le bonheur de voir et d’entendre D’imaginer les cieux, d’être battu par l’histoire De vivre encore le lendemain ?
 
Qui dira que le vent Ou les nuages qu’il transporte Sont assez pour l’expérience d’être qui n’a nul but Mais des conclusions ?

UNE VAGUE SUR SEPT

UNE VAGUE SUR SEPT

de Michel VAN DEN BOGAERDE

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le | 17,00 €

Un homme âgé, grand connaisseur des météores, grand avaleur de vent, habitait face à la mer. Il disait qu’une vague sur sept était plus forte que les autres. Vous pouvez vérifier : il avait raison. La force de regarder toujours du même point un spectacle jamais semblable crée un vertige de sons, de mots et de couleurs. Vous tenez en main la cristallisation de ce vertige... Aquarelliste de talent, amoureux de la mer du Nord, l'auteur illustre son recueil de 8 reproductions de ses peintures.

A l'angle des ancolies sauvages

A l'angle des ancolies sauvages

de Marie-Claire VERDURE

LE COUDRIER | Paru le 01/03/2024 | 20,00 €

Des réalités ? Des évidences ? Quelques unes : un jardin, Venise, un amour précis et les mots. Mais le jardin peut croître à l’intérieur de qui l’aime, l’eau de Venise irriguer qui aime l’île, l’amour être un appel répété à un visage ou à l’absence d’un visage. Quant aux mots, ils seraient le lieu qui permettrait de resserrer le fatal fardeau d’être, ou de chercher à être.

Donc :

Et si le papier pour écrire

se révélait trop poreux pour

absorber l’ampleur dense

du vide de mes mots

de ma vie ? Il te faudrait

m’écrire des mots sans

jambages des mots de rien

suspendus comme mes lèvres

à ta bouche. Les amours folles

ont les hasards qu’elles méritent.

Toutes. Je ne veux plus en savoir

davantage. Les oiseaux non plus. Viens.

Les mots de Marie-Claire Verdure ne flattent rien ni personne. Il s’agit de mots heurtés, urgents, sans projet autre que de formuler le désir d’une respiration, pendant qu’il est encore temps.

Pendant que les mots se battent, appellent le jardin, Venise, l’amour, des oiseaux s’envolent ici et là, dessinent le plus parfait vide du ciel. Ils sont semblables aux poètes vrais : ils affrontent les vents les plus contraires, font signe, puis disparaissent.

Les poètes vrais ne réclament aucune justification.

L'accordéon du silence

L'accordéon du silence

de Anne-Marielle WILWERTH

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 01/10/2016 | 20,00 €

Bergère des îles
je suis silence et solitude
 
J’habite l’infini le sel
la lumière et les doutes
 
J’élague au quotidien la mémoire de l’incertain
respirant l’odeur du présent
comme herbes d’enfance
 
Je suis surtout
cette fragile buée sur la vitre
où le poème vient écrire

La vie, en robe rose et noire

La vie, en robe rose et noire

de Evelyne WILWERTH

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 22/03/2024 | 22,00 €

Les tranches de vie que nous offre cet ensemble de nouvelles se déroulent entre 0 heure et 24H d’un 21 mars, dans des lieux, somme toute assez banals, que l’on devine proches les uns des autres : un site touristique sur la Semois, une cabine photo, une gare, une maternité, une portion d’autoroute.  S’y croisent et recroisent, d’un récit à l’autre, des personnages de tous âges et de toutes classes sociales, aux vécus très différents. Qu’ont-ils en commun ? Sans doute pas grand’ chose, si ce n’est qu’en ce 21 mars, équinoxe de printemps, promesse de vie, d’énergie nouvelle, ils ont tous agi d’une manière telle que leur vie en sera peu ou prou bouleversée. Parfois définitivement...Leur horizon revêtira-t-il robe rose ou noire ? Pour la plupart d’entre eux, on ne sait, mais ce n’est pas la question... Ce qui importe c’est le moment – l’impulsion ou le hasard, s'il existe – où un événement, imprévu ou provoqué, a apporté le changement dans leur vie routinière, et la manière dont ils ont répondu. Car ils ont toujours été agissants.