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l'autre LIVRE

Odile MOREAU

Aux camps Turco-Arabes <br /><small>Notes de route et de guerre en Tripolitaine et en Cyrénaïque</small>

Aux camps Turco-Arabes <br /><small>Notes de route et de guerre en Tripolitaine et en Cyrénaïque</small>

de GEORGES RéMOND

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 20,00 €

En 1912, un journaliste français traverse la Libye. De ce voyage, le correspondant de guerre, Georges Rémond, rapporte un carnet de route. Au jour le jour, alors que l’Italie s’acharne à s’emparer de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque, il y consigne événements et rencontres. De puits d’eau salée en villages abandonnés, Georges Rémond se retrouve, pendant cinq mois, avec chameliers et ­interprètes, à dos de cheval. Il recueille à la fois les témoignages des hommes de l’armée ottomane et ceux des tribus arabes, autrefois ennemies, soudain réconciliées dans la guerre italo-turque, à combattre aux confins de l’Empire ottoman. Au fil du récit se dessine une fresque historique avec, en filigrane, us et coutumes, fantasias impressionnantes… La force de l’ouvrage réside aussi dans la manière qu’a l’auteur de concilier la vie de la nature avec l’être humain, de sans cesse les faire vivre en symbiose.

La Libye est l’un de ces pays dont on ne parle que sous le prisme des événements récents, devenant alors la proie des fantasmes et des écrits parfois fantasques. Pourtant, loin de sa médiatisation, la Libye a sa propre histoire. Ce livre se veut donc un hommage à cette terre d’origine berbère, à plusieurs reprises conquise, et apporte, à travers ce voyage, lors de la guerre de Tripolitaine (1911-1912), un témoignage rare et inattendu de ce pays. Un périple intense, de la Tunisie à l’Égypte…

 

Georges RÉMOND, infatigable voyageur, se tourne vers le journalisme après des études d’art. Reporter de guerre à L’Illustration et homme de son temps, les soubresauts de l’histoire n’ont pas de secret pour lui. Il témoigne, dans des articles et plusieurs ouvrages, des conflits en Tripolitaine et en Cyrénaïque, dans les Balkans et pendant la Grande Guerre.

Au chevet de la Turquie <br /><small>Quarante jours de guerre</small>

Au chevet de la Turquie <br /><small>Quarante jours de guerre</small>

de STéPHANE LAUZANNE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/03/2014 | 16,00 €

Des guerres oubliées… Les guerres des Balkans…

Pourtant, juste à la veille du premier conflit mondial, elles ont été une épreuve redoutable et ont eu un impact certain dans le déclin de l’Empire ottoman. Les guerres des Balkans sonnent le glas à l’emprise d’un Empire déjà confronté à une véritable poudrière dans la région.

En octobre 1912, les peuples des Balkans se soulevèrent contre la domination ottomane. La Grèce, la Bulgarie, la Serbie et le Monténégro entrent en guerre contre la Sublime Porte, espérant ainsi acquérir leur indépendance. L’Empire ottoman, gouverné depuis peu par les Jeunes-Turcs, alors complètement dépassé, n’est pas à même d’y faire face et s’enlise.

De batailles sanglantes en défaites cuisantes, Stéphane Lauzanne livre le témoignage rare d’un « reporter de guerre». De rencontres de hauts dirigeants ottomans, comme le ministre des Affaires étrangères Noradounghian Gabriel, d’origine arménienne, en découvertes des champs de batailles, de la misère des soldats turcs, c’est toute l’ampleur d’une véritable catastrophe qui nous est alors révélée. Par milliers, des Turcs et des musulmans des Balkans sont massacrés ou se réfugient à Istambul. Le journaliste, en fin observateur des événements, retrace ces quarante jours passés là-bas et témoigne des difficultés d’un Empire à gouverner des deux côtés du Bosphore.

 

Stéphane Lauzanne (1874-1958) fut rédacteur en chef du quotidien Le Matin pendant la première moitié du XXe siècle.