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l'autre LIVRE

Poésie

SONNETS DE LA PRISON DE MOABIT

SONNETS DE LA PRISON DE MOABIT

de ALBRECHT HAUSHOFER

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 18/01/2019 | 20,00 €

Les Sonnets de la prison de Moabit d’Albrecht Haushofer occupent une place particulière dans la poésie allemande du xxe siècle. Né en 1903, professeur d’université, géographe réputé, spécialiste de géopolitique, Haushofer, sans adhérer au Parti nazi, avait occupé des fonctions officielles sous le IIIe Reich. Impliqué, comme bon nombre de ses amis, dans l’attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944, il fut arrêté et incarcéré à la prison de Moabit, prison berlinoise tenue par les SS. C’est là qu’il composa les quatre-vingts sonnets qu’on retrouva sur lui après sa mort : il fut exécuté avec quatorze autres prisonniers dans la nuit du 22 au 23 avril 1945.
Publiés en 1946, ces Sonnets eurent tout de suite de fervents lecteurs et furent rapidement traduits dans de nombreuses langues. Une première traduction française parut en 1954, mais le texte sur lequel elle se fondait était encore fautif et incomplet. Ce n’est qu’en 1976 qu’une édition fiable vit le jour en Allemagne. Elle a servi de base à la présente nouvelle traduction.
Les Sonnets de la prison de Moabit ne sont pas l’œuvre d’un résistant de la première heure, mais d’un homme qui fait son examen de conscience et s’accuse de ne pas s’être opposé plus tôt à un régime qu’il désapprouvait depuis longtemps, mais en silence. Haushofer n’est tendre ni pour lui-même, ni pour son père, plus gravement compromis que lui. Ces sonnets sont le testament d’un homme qui sait qu’il ne sortira pas vivant de sa cellule : il y passe en revue les épisodes de sa vie, se remémore ses voyages, ses amitiés, ses amours, cherche à prendre exemple sur d’illustres persécutés (de Boèce à Thomas More), et se fraye un chemin vers la sérénité en s’inspirant surtout des sagesses orientales, dont il était familier.
Ce sont les circonstances qui ont fait éclore en Haushofer le poète. Ces quatre-vingts sonnets, aujourd’hui considérés comme un classique en Allemagne, suffisent pour lui assurer une place parmi les voix inoubliables du xxe siècle.

TISONS

TISONS

de Gérard BOCHOLIER

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 09/02/2018 | 15,00 €

La brûlure du désir et la brûlure de l’absence forment les deux grandes sources d’inspiration de ce livre placé sous le signe du feu, dont la genèse s’est étendue sur de longues années.

La première partie rassemble des poèmes dont chacun fixe la mémoire d’un instant d’extase, d’une rencontre amoureuse faite de trouble et d’émerveillement : « Lumières éteintes / Dans la maison en sursis / Nous avons tendu sur le sol / La toile d’un feu très obscur. » Dans la proximité de Cavafis, de Sandro Penna et de Luis Cernuda, que le poète nomme à bon droit « nos tutélaires », ces poèmes disent avec simplicité la surprise causée par la découverte de l’accord avec le jeune homme désiré.

Mais « comment faire durer le brasier ? » demande un des poèmes de la deuxième partie. Tout aussi incandescente, celle-ci affronte le mystère de la mort et de la séparation et situe l’expérience du désir dans la lumière qui, aux yeux du poète, lui confère sa vérité, celle de la rencontre des âmes par-delà celle des corps. « Mon Dieu / Tu m’accompagnes// La beauté me fait trembler encore / Je la traverse / Comme une vigne vendangée. »

Nourri de la lecture des psaumes, comme les précédents livres de l’auteur, ce recueil s’achève comme un bréviaire d’espérance qui affirme que « La belle aventure de l’âme/ Ne finit pas ».

 

Né en 1947 à Clermont-Ferrand, où il a été professeur de lettres classiques, Gérard Bocholier dirige depuis plus de quarante ans la revue de poésie Arpa. Il est l’auteur d’une trentaine de recueils de poèmes et poursuit une activité infatigable de critique, pendant longtemps dans la NRF et aujourd’hui dans l’hebdomadaire La Vie. Parmi ses derniers essais, citons Le poème comme exercice spirituel (Ad Solem, 2014) et Les chemins tournants de Pierre Reverdy (Tituli, 2016). Parmi ses derniers livres de poésie : Psaumes du bel amour (Ad Solem, 2010), Psaumes de l’espérance (Ad Solem, 2012), Belles saisons obscures (Arfuyen, 2012) et Les étreintes invisibles (L’Herbe qui tremble, 2016).

MAXIMES

MAXIMES

de GERMONT

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 08/11/2017 | 11,00 €

Mon amour est d’une étrange sorte, il ne vient qu’attiré par
Des poèmes, seules des mains créatrices peuvent caresser son corps
Glorieux et méprisant, et son âme barbare ne sourit tendrement
Qu’aux accents silencieux des chants où s’apaise sa force.

Préfaçant les Maximes de La Rochefoucauld, Roland Barthes soulignait qu’il existe « une affinité particulière entre le vers et la maxime, la communication aphoristique et la communication divinatoire » et qu’il y a dans la maxime « une véritable économie métrique de la pensée, distribuée en temps forts et en temps faibles ». De telles phrases peuvent permettre d’expliquer que Germont ait décidé d’intituler Maximes son quatrième livre de poèmes.

Venant après les Sonnets, les Ballades et les Stances, il clôt la série de ce qu’on peut considérer comme son œuvre de jeunesse. Comme les précédents, il se caractérise par une exploration formelle originale, plus variée encore dans ce volume. Ses quatre parties, chacune de huit poèmes, correspondent à quatre étapes pouvant jalonner toute expérience amoureuse : les Rencontres, les Séparations, les Recherches et les Retrouvailles.

Chaque poème constitue à la fois l’écho d’un moment vécu et une variation autour des sentiments qu’affronte le poète pour son bonheur comme pour son malheur.

COMME UNE LETTRE

COMME UNE LETTRE

de Mireille GANSEL

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 18/05/2017 | 16,00 €

parole du balcon
criée et secrète
dans l’intimité de la ruelle
large comme un bras tendu

Écrits après une longue période de silence, les poèmes de ce recueil ont marqué pour leur auteur une véritable renaissance à la parole, par-delà l’expérience cruciale de la traduction à laquelle elle a consacré une partie de sa vie.
Des poèmes comme des lettres : tournés vers l’autre – destinataire ou lecteur –, beaucoup comportent une date et un lieu. Reflets d’une expérience à chaque fois unique, située dans l’espace et le temps, et qui pourtant semblent s’adresser directement à nous.
Mireille Gansel est un poète de la rencontre. Elle porte sur le monde qui l’entoure un regard attentif à tout ce qui est fragile et menacé, mais aussi à tout ce qui témoigne des forces invincibles de la vie, à tous ceux qui, comme elle, s’attachent à préserver la mémoire des êtres et des lieux.
Plus qu’une poésie du voyage, un art d’habiter le monde.

Traductrice de poètes vietnamiens et allemands (elle a notamment traduit toute l’œuvre poétique de Nelly Sachs ainsi que la correspondance entre Nelly Sachs et Paul Celan), longtemps collaboratrice de La Quinzaine littéraire, Mireille Gansel a publié en 2016 Une petite fenêtre d’or aux éditions de la Coopérative. Elle est également l’auteur de Larmes de neige (poèmes, 2006), Chronique de la rue Saint-Paul (2010) et de Traduire comme transhumer (2012), ouvrage marquant sur la traduction déjà traduit en allemand, en anglais et en italien.

BALLADES

BALLADES

de GERMONT

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 08/11/2016 | 8,50 €

Le soir s’endort sur mon poème incertain

Mais dehors s’allument les lumières désirables.

La ville sourit aux contempteurs des matins

,Le tumulte berce les ombres qui s’embrassent.

Parmi les heures vivantes les foules passent,

Je crois entendre les respirations qui se confondent dans la nui

tComme le silence s’endort au murmure des vagues,

Paris est une ville pour vivre et mourir.

Les dix-sept Ballades baignent dans une « lumière amoureuse » et sont le mémorial d’une révélation qui embrasse toute la création : « Je suis tombé amoureux du monde entier / le jour où j’ai rencontré ton regard souriant », écrit le poète. La forme de la ballade, souvent illustrée au Moyen Âge et à la Renaissance, notamment par Villon, retrouve ici une nouvelle et surprenante jeunesse, à laquelle contribue l’usage des vers assonancés. L’amour apparaît dans ce livre comme la prémonition d’« un monde plus ouvert et moins désespéré ». Témoignage d’une expérience vécue autour de l’année 1985, les Ballades se révèlent étrangement intemporelles par leur forme comme par leur contenu.

STANCES

STANCES

de GERMONT

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 08/11/2016 | 1,10 €

L’âge où les hommes se levaient avec le soleil

Est loin de nous, hélas, nous nous adonnons à d’autres instants.

Mais il faut nous pardonner : l’histoire ayant fini son règne

Nous seuls désormais portons l’immense fardeau du temps.

 

Nous devons nous aimer comme la ville où nous vivons

Car seuls nos regards croisés nous sauvent de l’absence.

Nous sommes le monde et son miroir, et sans cesse nous avançons

Vers le reflet qui seul nous comble – l’avenir est notre présent.

 

Dix poèmes de cent vers assonancés composent les Stances, livre d’amour et de deuil qui n’a, dans la poésie contemporaine, aucun équivalent, ni dans sa forme ni dans ses thèmes. Le jeune poète qui les a écrits en a fait un mémorial de la fin du vingtième siècle et un itinéraire où la souffrance et le désespoir sont victorieusement combattus par le pouvoir lumineux de la poésie. « Il y a de la beauté dans le paysage menacé / De notre amour, de notre pays en proie à l’adversité », écrit l’auteur qui arpente les rues de Paris avec au cœur « la nostalgie de demain ». Celui qui se veut « un regard sur le monde, une savante lumière » est un veilleur dont la fonction est aussi essentielle que cachée.

La poésie de Germont intrigue et retient l’attention par le ton très personnel d’une parole qui n’est nullement obscure et semble même souvent limpide, et qui pourtant, à une lecture attentive, s’avère d’une complexité et d’un raffinement très savants. 

SONNETS

SONNETS

de GERMONT

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 14/10/2015 | 9,00 €

Tu me souris comme le jour se lève
Et tes paroles mystérieuses m’emplissent de joie.
A ces heures ensoleillées je dédie ton souvenir,
J’ai participé à ce moment de ta vie mémorable.


Ce livre a été écrit à l’aube des années 1980, par un jeune homme de vingt et un et vingt-deux ans. Les Sonnets de Germont inaugurent la publication aux éditions de la Coopérative d’une œuvre qui a pris au fil du temps une ampleur considérable, touchant à des genres très divers – poésie, roman, théâtre.

Ce recueil de sonnets en vers libres assonancés constitue un itinéraire en trois étapes : initiation de la jeunesse à la beauté, à l’amour et à la mort. Le poète qui découvre le monde dans sa nouveauté et part à la recherche de son double amoureux est aussi une âme ancienne, où revivent des figures immémoriales dans l’attente et la certitude de la résurrection.

Germont est né en 1961.