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l'autre LIVRE

Poésie

Seul le vent

Seul le vent

de Bernadette LECONTE

Textes Courts (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 08/10/2021 | 5,00 €

Préface de Jean-Pierre Farines

 

Bernadette Leconte, la promeneuse qui aime marcher dès le lever du jour et veille à ne rien bousculer dans le paysage, à n’être pas insolente pour approcher sans effrayer. Des mots magiques pour saisir sans toucher, révéler le mystère.

 

« Seul le vent », un poème qui donne envie de marcher et d’être, qui remercie d’exister. Marcher, libre mais présent au monde dans le paysage. Une contemplation amoureuse.

« …au cœur du paysage… / entre silence et chant / je lie mon chemin / aux tresses du vent… »

 

Un questionnement, écouter vibrer la question, mais ne rien prendre, seulement aimer. C’est la liberté et la force à la fois de cette voix lointaine.

Roman !

Roman !

de Alexandra SHAHREZAIE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 24/09/2021 | 16,00 €

Sur la route

j'ai l'impression

qu'au bout du chemin se trouve

la meilleure part de moi-même

mais toutes mes destinations

ne sont que de courtes escales

et la route ne finit jamais

...

Il pleut

et c'est comme un espoir

d'un monde nouveau

lavé de tous ses péchés

mais nous qui marchons

sous la pluie la tête nue

nous en commettrons d'autres

c'est ainsi que nous vivrons

à jamais

de pluie en pluie

 

Karmina Vltima

Karmina Vltima

de Philippe PRATX

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 20/09/2021 | 20,00 €

L’enfer vert des colons fut le giron vivace des oralités, d’une foison de vies tenaces. Au « savoir-vivre » du Blanc, à sa courtisanerie, s’oppose la légitimité du natif et c’est encore au défi de la mort que l’on sursaute à se sentir vivant sous la cape du magicien. On touche par l’écriture à des rivages où se transcendent les naufrages sur des fonds océaniques, à des déferlements dont la phrase longue répercute la vague. C’est d’un « cerveau travaillé par le rêve » que l’auteur prétend nous ouvrir les sésames comme d’un Pierrot à l’âme lunatique, pétrie d’ancêtres non moins neptuniens.

Enfin, des multiples enfances qu’il s’octroie, au terme d’un livre habité, tantôt hanté, il renaît de sa maison et de sa lignée en conteur, lui-même mythique. Il se veut à la fois, de par ses ancêtres et son inscription dans l’humanité, transgénérationnel, cosmopolite et cosmique.

Plus que tout, l’auteur semble appréhender le racornissement des vies confinées. Au terme de l’ouvrage, comme à la conclusion d’un éternel retour, se rouvre la forêt native, tout à la fois demeure livresque et expression d’une vie intérieure renouvelée.

« C’est donc dans la forêt que j’ai décidé de construire ma maison, vaste tronc creux, et mon jardin ».

Point de fin sinon l’éternel retour dans l’ouvert :

« Ayant fait mien ce dernier poème :

Ma maison quand même

cernée du cri des cigales

est restée ouverte »


(Extraits de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Le témoins du temps et autre traces

Le témoins du temps et autre traces

de Salah OUDAHAR

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 24/08/2021 | 15,00 €

Le poète déroule un récit éclaté sur plusieurs dimensions dans une trame serrée autour de la question de l'identité. Celle-ci est déclinée à travers ses différents attributs maintenus sous une oppression et une négation séculaires, valeurs, langue, histoire et territoire semblent subir dans un mouvement de reflux une désertion qui prépare à son anéantissement. Serions-nous devant l'irréversible ? L'inerte et le vivant sont sollicités dans un soliloque évocateur qui sonde la mémoire et interroge le destin. Des mots ruisselants de poésie et de sens brisent le silence de la pierre, de la terre et de la mer pour témoigner du passé, oublié, nié ou perverti par les circonvolutions de l'histoire et l'arbitraire des hommes. Le récital aurait pu aussi s'intituler "De quelles vérités sommes-nous fait ?", car le voyage auquel nous convie l'artiste est une introspection sur nous mêmes, ce que nous fûmes et ce que nous sommes devenus à notre insu. Les pierres antiques parlent, racontent et font méditer ceux qui les observent. Salah Oudahar les côtoie dès son premier éveil à la vie, elles font partie du décor de son enfance, elles captivent sa sensibilité. Il s'empare de leurs murmures et pénètre le mystère du temps qui passe qu'elles portent dans leur silence éternel. Que reste-t-il des temps héroïques plein de gloires et de promesses ? Un vol de mouette au-dessus des plages muettes ? Des pierres figées dépouillées de leur histoire par l'indifférence générale qui les condamne à devenir poussière des rêves en ruines délaissés par des hommes jadis libres ? Une mer qui n'appelle qu'aux départs ? Tous les combats seraient-ils vains quand la souffrance, l'exil et l'errance pèsent sur les jours présents et menacent ceux à venir ? Que vaut un retour d'exil quand la rupture est déjà consommée ? L'aède déclame son ire et sa douleur, mais ne se résigne ni à l'impuissance ni à l'abandon. La pierre, la terre, la mer, les hommes et les femmes de son pays lui collent au verbe dans un monologue qui rejette toute tentation de renoncement par humanité et amour de la liberté hérités de ses ancêtres.

Mokrane Gacem .

ÉCRINS

ÉCRINS

de Martin TRONCHON

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 24/08/2021 | 15,00 €

Certains instants s’attardent sur nos

chemins tangibles De ceux que l’on retrace À l’encre halluciné de la mémoire
Des secondes chavirées dans la bourrasque des esprits

Maquillées au fard blême dans le silence des songes

L'Herbier de Sabine Sicaud

L'Herbier de Sabine Sicaud

de Sabine SICAUD

Poésie (LES VÉLIPLANCHISTES) | Paru le 23/08/2021 | 18,00 €

La Solitude est le nom donné à la villa, située à Villeneuve-sur-Lot, dans le sud-ouest de la France, dans laquelle Sabine Sicaud est née le 23 février 1913 et est décédée le 12 juillet 1928.

C’est ici qu’elle vécut et écrivit ses poèmes, dans cette demeure enfouie dans la nature luxuriante, entourée d’arbres, et à laquelle on accède par une grande allée de platanes, après avoir ouvert un grand portail en fer noir.

La Solitude et son parc – qui abrite grotte, étang, fleurs, animaux, insectes – nourrissent l’inspiration de la jeune poétesse. Tout un théâtre joue pour Sabine qui ne sort guère de la propriété. Cette villa est son îlot dans l’univers, comme elle le nomme dans le poème éponyme. Comme le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre, Sabine Sicaud fait de son environnement sa muse. La vie domestique devient un poème, le jardinier et les maîtres des lieux deviennent des êtres lyriques.

Sabine raconte des histoires avec son quotidien, dans une poésie fine, imagée, qui se lit et se comprend si aisément. Chaque élément vie sous sa plume prend de l’ampleur et s’impose ainsi à l’humain. Chaque arbre, plante, fleur sont dignes d’être admirés, observés de près. Ses poèmes sont le reflet d’une vie quasi cloîtrée dans ce microcosme, à cause d’une maladie qui eut raison d’elle en pleine adolescence.

Bleu de femme

Bleu de femme

de Nadine SIMAL

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 05/08/2021 | 18,00 €

« Bleu des myrtilles au noir reflet et celui des blessures qu’on voit au ciel, bleu des ardoises où résiste la craie, au penchant des toitures sous la tocade de l’averse, la saveur persiste en dépit de la servitude des ans qui induit l’hébétude, de  l’âge des hospices où pour des sous on vous macule de béquilles .

Des bleus au cœur maquillés de tendresse. »

(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

 

Femme au regard habité par une secrète élégie

elle épilait, de chaque matin, le lent vertige

en pointillés d’oiselle

Dernière oréade courtisée par la lune d’eau

 

Femme d’occluse destinée

au bleu brodé de madone

toujours à ravauder l’invisible beauté

Seule en son manteau de givre

sous le frêne et l’ormeau

seule à nouer des rubans aux arbres gelés

aux êtres brisés

Chiens de lune

Chiens de lune

de Marc GRATAS

Recueil de poésie (ENVOLÉMOI ÉDITIONS) | Paru le 26/07/2021 | 12,00 €

Marc Gratas écrit comme il est, avec discrétion et élégance, avec la permanence d’esprit du temps et du sensible. Chacun de ses poèmes est à la fois une fin et son éclosion, le verbe et son silence, un regard et son émotion révélée, un élan et le fruit achevé d’une méditation.

Avec lui, les mots prennent corps dans l’humilité et la précision du langage, pour «ne pas obvier à ce qui advient».

Ici, entre les vers, des interrogations essentielles affleurent, dévoilées par la quiétude de l’effacement, la lumière des objets, le vertige du quotidien.

Là, le clair-obscur, le seuil de la nuit et les Chiens de lune appellent notre conscience de l’aube, et cristallisent l’instant fragile qui nous habite.

En réalité, Marc Gratas va au-delà du geste d’écriture poétique, il vit les mots et voyage sur le papier à la recherche de ce qui fait sens en nous, parfois même jusqu’au toucher de l’âme.

V. Gabralga

 

"On reconnaît le poète à la rareté de sa parole. Non seulement il n’est pas bavard, mais ce qu’il écrit est clairsemé. On est dans l’inouï. Marc Gratas est cet individu devenu introuvable, un poète." Amélie Nothomb

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