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l'autre LIVRE

Biographies / études

Dictionnaire du judéo-espagnol

Dictionnaire du judéo-espagnol

de Joseph NEHAMA

dictionnaire (LIOR ÉDITIONS) | Paru le 01/07/2017 | 35,00 €

Le dictionnaire de référence du judéo-espagnol parlé à Salonique. Rédigé pendant 30 ans par Joseph Nehama, ancien inspecteur général de l'Alliance israélite universelle et déporté à Bergen-Belsen, « le Nehama » est une encyclopédie et un monument pour tous ceux qui veulent découvrir la culture et la langue judéo-espagnoles. Lexique Judéo-espagnol/Français.

Eau ! Histoire, secrets et richesses

Eau ! Histoire, secrets et richesses

de Didier WILLOT

Hors collection (COURS TOUJOURS) | Paru le 25/09/2016 | 20,00 €

On la dit parfois inodore, incolore et sans saveur. Et pourtant, l’eau, c’est la vie !

Essentielle, dotée de propriétés étonnantes, présente sous une infinité de formes, principale créatrice de nos paysages, compagne de tous les jours, l’eau est aussi fragile, maltraitée, menacée…

Eau ! Histoire, secrets et richesses met en lumière les multiples aspects de cette ressource étonnante et invite à une exploration curieuse et inédite du monde passionnant de l’eau.

Aventures au Far West

Aventures au Far West

de Solomon NUNES CARVALHO

Leçons de vie judéo-espagnoles (LIOR ÉDITIONS) | Paru le 03/06/2016 | 20,00 €

Le 22 août 1853, un jeune peintre et photographe juif de trente-huit ans, Solomon Nunes Carvalho, acceptait l'offre du colonel John Charles Frémont de participer à sa dernière campagne d'exploration dans l'Ouest américain. De ce voyage à travers les montagnes Rocheuses et jusqu'en Californie, Carvalho devait ramener le premier grand reportage photographique du Far West.

Né dans une famille sépharade de Charleston, Solomon Nunes Carvalho n'avait pourtant jamais sellé un cheval de sa vie et connaissait à peine le maniement des armes. En revanche, il était curieux de toutes les inventions et était devenu en quelques années un daguerréotypiste renommé dans l'Est des États-Unis. Effectuer un reportage en plein hiver et en haute altitude constituait cependant un défi quasi insurmontable pour l'époque. Il décida de le relever et y parvint au terme d'une incroyable épopée dont il écrivit le récit à son retour. Le livre devint aussitôt un best-seller aux États-Unis.

Bilder vom Maler

Bilder vom Maler

de Martin DISLER

livres allemands (ED. PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 25/04/2015 | 18,00 €

Vielleicht werde ich steinalt. Ich möchte achtzig werden. Malen, bis ich achtzig bin. Die Bilder spülen mich in ein hohes Alter. Immer weiter malen bis achtzig. Noch fünfzig Jahre malen. Ich stehe erst am Anfang. Die Bilder des Jahres 2000. Die Bilder des Jahres 2030. Halte ich durch? Im schmutzigen Beruf. Die Hände noch fünfzig Jahre mit Farben verschmiert. Noch fünfzig Jahre Farbe unter den Fingernägeln. Trauerränder. Die Lehrerin hat einen schwarzen Strich gemacht, wenn ich Trauerränder unter den Nägeln hatte. Vielleicht sollte ich mit Handschuhen malen? In weißen Handschuhen? In schwarzen? Viel- leicht wird es langweilig, weiter- und weiterzumalen? Wann habe ich genug vom Malen?

Martin Disler (1949–1996) genoss internationales Ansehen als Maler, Zeichner und Plastiker. Auch das Schreiben war seit seiner Jugend ein ebenbürtiger, integrativer Teil seines künstlerischen Schaffens. Bilder vom Maler erschien erstmals 1980, geschrieben hatte Martin Disler den Roman in nur wenigen Wochen während einer Flussfahrt in Frankreich.

Er schrieb so, wie er malte: intensiv, direkt, tief, überbordend, obsessiv. 

Pomme de terre. Histoires, recettes et rencontres en Picardie

Pomme de terre. Histoires, recettes et rencontres en Picardie

de Hélène ADRIEN-BOUCHARDEAU, Émilie LE GULVOUT

Hors collection (COURS TOUJOURS) | Paru le 23/09/2013 | 20,00 €

Le livre met en lumière les multiples facettes de ce formidable tubercule venu d’Amérique du Sud et qui joue un grand rôle dans l’économie et le patrimoine du Nord de la France. 

Écrit sous la forme d’un pêle-mêle, florilège d’informations dans des domaines aussi éclectiques que la botanique, la cuisine et la gastronomie, l’agriculture et le jardinage, ou encore l’histoire, l’économie et l’industrie, il vous invite à une exploration curieuse et inédite de l’univers plein de ressources du tubercule préféré des Français. Repères chronologiques, portraits de grands hommes, rencontres avec des passionnés, anecdotes, astuces, tours de main, citations et listes facétieuses s’enchaînent pour brosser un tableau complet et vivant de cette étonnante pomme de terre.

Pasolini, mort ou vif

Pasolini, mort ou vif

de Jean DUFLOT

Les merles moqueurs (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 28/02/2013 | 18,00 €

 

La passion pour l’univers pasolinien dérive de son caractère inépuisable : l’essai de Jean Duflot Pasolini mort ou vif le montre bien. Le poète cinéaste laisse un héritage complexe et problématique: de nombreuses questions sans réponse, ses visions du présent et de l’avenir, sa lecture de la société italienne et son regard sur les cultures du monde, ses films, ses visages, le rire de ses personnages plus vrais que les acteurs professionnels.

L’essai de Jean Duflot, sa « causerie » qui est son itinéraire d’interprétation et son enquête, nous ramène au cœur de l’œuvre pasolinienne pour nous inviter à de nouveaux parcours, pour nous annoncer que l’héritage théorique et artistique est, aujourd’hui, immense.

Sans le carcan du langage professoral, sans la prétention de dire le dernier mot sur Pasolini, l’auteur explore les terrains vagues de la création pasolinienne, les paysages romains entre ruines antiques et « case popolari » ;  il rend présente la voix de Pasolini, avec son timbre acéré qui persiste dans la mémoire de l’auteur, elle résonne au cœur de notre temps.

Faire résonner la voix : cette voix qui, dans un sens positif, obsède Jean Duflot, car le cheminement de la pensée provient souvent d’une sorte d’obsession, d’une volonté féroce de comprendre et d’agir dans le réel.

L’auteur reconstruit le parcours de Pasolini poète, romancier, cinéaste, dramaturge et interprète de notre temps. Le poète frioulan oppose le progrès au développement car il ne croit pas à ce développement qui détruit progressivement les différentes formes de l’humain. L’écrivain arrive à explorer le cœur de l’économie mondialisée et nous indique le chemin : les valeurs de la culture ne pourront survivre que si les « petites patries », les réalités régionales, trouveront leur place dans le panorama mondial.                                       

 

L’Année du Bouquet. Chronique de la grande fête de l’archerie

L’Année du Bouquet. Chronique de la grande fête de l’archerie

de Hélène ADRIEN-BOUCHARDEAU

Hors collection (COURS TOUJOURS) | Paru le 15/09/2012 | 25,00 €

Rédigé sous la forme d’un journal tenu par Marie, femme d’un capitaine de compagnie d’arc, l’ouvrage est un voyage au cœur de l’univers secret de cette grande fête de l’archerie traditionnelle que l’on appelle « Bouquet provincial ». Phénomène multi-centenaire, cette manifestation est un extraordinaire concentré de rites, d’usages et de codes remontant au Moyen Âge.
À l’appui du récit : 300 photographies et un album des plus beaux moments de neuf Bouquets provinciaux, ceux de Longueval (1949), Épaux-Bézu (1953 et 1969), Épieds (1961), Fismes (1968 et 2008), Laon (1971), Vincennes (1990), Pontoise (2005) et Lacroix-Saint-Ouen (2012).

HIVER SUR LES CONTINENTS CERNÉS - ARCHIVES OSSANG VOLUME I

HIVER SUR LES CONTINENTS CERNÉS - ARCHIVES OSSANG VOLUME I

de F.J. OSSANG

hors-collection (LE FEU SACRÉ ÉDITIONS) | Paru le 04/04/2012 | 13,00 €

« Et l’on fît une revue – la revue CEE, qui allait devenir une usine de textes. Où l’on apprit à écrire – ou mécrire, ou désécrire. Le temps de l’anti-poésie.
A quoi sert d’abord une revue ? A produire des frictions à défaut de fiction, comme dirait l’autre. Désincarcérer la parole figée dans le baratin analytico- critique des années 70 – la frotter aux théories des 2 William – Blake & Burroughs… Attaquer le virus-mot, produire du texte pour armer la distance parcourue à un âge où le temps ne se décompte qu’à mesure qu’on le tue…
34 ans plus tard, demeure cette collection de textes alignés à toute vitesse pour se défigurer… » F.J. Ossang  est en dédicace le samedi 27 novembre 2021 de 14h à 15h au salon de L'AUTRE LIVRE sur le stand C28 en compagnie de Michèle Collery, autrice d'une monographie consacrée au cinéma de Ossang.

Georges Arnaud, Vie d'un rebelle

Georges Arnaud, Vie d'un rebelle

de Roger MARTIN

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 12/01/2010 | 19,50 €

Sa vie est un roman...

Homme de lettre prolixe, aventurier, anarchiste, Henri Girard, alias Georges Arnaud, connut une destinée singulière.

À vingt-quatre ans, il est accusé du meurtre de son père, archiviste au Quai-d’Orsay, de sa tante et de leur domestique, le 24 octobre 1941, dans le cha?teau familial d’Escoire, en Gironde. Jeté en prison, il n’en sort qu’un an et demi plus tard, au terme d’un des procès les plus retentissants de l’Occupation.

Désabusé, il s’exile en Amérique du Sud où, tour à tour chercheur d’or, géologue, marin, barman, et camionneur, il mène une vie de bourlingueur. Revenu en France à bord d’un cargo en passager clandestin, il publie en 1950 son premier roman, Le Salaire de la peur, vendu à deux millions d’exemplaires et porté à l’écran par Henri Georges Clouzot dans un film célèbre interprété par Yves Montand et Charles Vanel.

Il pourrait alors vivre paisiblement de sa plume, mais il n’a de cesse de se battre, mettant son talent littéraire au service des causes les plus dangereuses : arracher à son sort la condamnée à mort Djamila Bouhired, soutenir le combat pour l’Algérie indépendante – ce qui lui vaudra à nouveau de passer deux mois sous les verrous –, dénoncer les erreurs judiciaires... En 1962, il participe auprès de Ben Bella à la naissance de la République algérienne. Il mourra d’une crise cardiaque à Barcelone en 1987.

Retracer l’existence de ce personnage picaresque, c’est faire revivre un passé proche, mais déjà flou dans nos mémoires : celui de l’effervescence intellectuelle des années d’après-guerre, celui de la guerre d’Algérie et de l’engagement des gens de lettres.

François Maspero et les paysages humains

François Maspero et les paysages humains

de COLLECTIF

Coédition Fosse aux ours (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 18/09/2009 | 20,00 €

PRÉSENTATION

 

François Maspero, notre allié substantiel

             « Notre héritage n’est précédé  d’aucun testament »

                                                                                               René Char Feuillets d’Hypnos

 

    Il y a cinquante ans, des presses de l’imprimerie « La semeuse » à Etampes, sortait le premier livre des éditions  François Maspero, La guerre d'Espagne de Pietro Nenni. La parution de ce livre était comme une nécessité pour tous ceux qui, comme François Maspero, avaient l’Espagne au cœur. Un an auparavant, François Maspero avait ouvert la librairie « la Joie de Lire ». Depuis l’âge de vingt et un ans il avait choisi de faire du livre son métier. 

 

    Parce que nous pensons, comme le dit Aimé Césaire dans  la revue Présence Africaine de novembre 1956, que : « la voie la plus courte pour aller vers l’avenir est celle qui passe toujours par l’approfondissement du passé. », nous vous proposons avec ce livre de cheminer en compagnie de François Maspero libraire, éditeur de 1958 à 1982, devenu ensuite l’un des écrivains et chroniqueurs contemporains qui porte, lucidement comme une blessure, le chant inachevé de nos espérances. 

 

    En 1959, quand François Maspero crée la maison d’édition qui porte son nom, l’armée française, depuis plus de dix ans, pour maintenir l’ordre colonial, assassine et exécute sommairement. Le Général Giap, en remportant la bataille de Dien Bien Phu, a permis au peuple vietnamien de remporter sa première victoire contre une puissance impériale. L’armée française s’engage alors dans la lutte contre le peuple algérien, cette guerre qui ne voulait pas dire son nom. La gauche politique défaite après son vote des plein pouvoir à Guy Mollet laissait libre le Général De Gaulle de manœuvrer pour son retour au pouvoir. Le peuple algérien subira de 1954 à 1961 les mêmes violences que celles que les armées de Bugeaud exercèrent en 1830 lors de la colonisation. 

 

    Cette dure grisaille, ces temps lourds des années cinquante, étaient parsemés de grains de sable, qui maintenaient l’espoir d’un autre monde, d’un autre universel, d’une autre fraternité. Ces grains de sables seront le sel du fonds des éditions Maspero.

 

    En effet, dans les années cinquante de nouvelles pratiques théâtrales, culturelles et pédagogiques émergent des associations de l’éducation populaire, principalement des CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active), nés durant le Front Populaire, et de Peuple et Culture de Bénigno Cacérès, né dans la résistance. Leur objectif :« former le peuple à une culture ''militante'' pour renforcer une république progressiste en lutte contre les forces réactionnaires et les puissances d'argent »

 

    En 1956, la Sorbonne accueille le premier congrès international des écrivains et artistes noirs animé par Alioune Diop et les éditions Présence africaine . Edouard Glissant, l’un des participants au congrès, analyse cinquante ans après cette rencontre: « Ce qui aujourd'hui me paraît le plus évident à retenir, dans ce premier Congrès des écrivains et artistes noirs, en marge du vaste mouvement d'émergence des pays africains et de leurs diasporas, c'est ceci assurément, que les participants à un tel évènement pour la première fois en venaient à mettre ensemble leur vision et leur conception du monde… les textes des intervenants de la Sorbonne m'ont paru être une succession de confidences qu'ils se faisaient les uns les autres, une même manière de partager enfin leurs différences, et ces textes frémissent d'abord d'une impatience à se révéler mutuellement : " voilà comment nous sommes dans notre lieu, et voilà comment nous sommes debout dans le monde, et non plus sur la face cachée de la terre " »

 

    En 1955, à Montgomery en Alabama aux USA, une femme noire Rosa Parks, refuse de céder sa place dans le bus à un blanc comme la loi ségrégationniste américaine l’exige. Après sa condamnation à dix dollars d’amende, la communauté noire décide du boycott des bus de Montgomery, il va durer un an, avant que la cour suprême juge illégale cette ségrégation. De cette action Eldrige Cleaver, l’un des fondateurs du Black Panthers Party dira : « A ce moment, quelque part dans l’immense mécanisme de l’univers, un engrenage de la machine s’enclencha »

 

    En janvier 1959, le renversement de la dictature de Batista par la guérilla dirigée par Fidel Castro et Che Guevara offrait de nouvelles perspectives aux peuples dominés. Car depuis le début de « la guerre froide » toute velléité d’émancipation des peuples, soumis au partage du monde né de la seconde guerre mondiale, était étouffée dans le sang comme au Guatemala en 1954 ou à Budapest en 1956. La victoire de Fidel Castro a permis de lancer un débat qui allait traverser toute l’Amérique latine, et au-delà, tous les mouvements de libération nationale. Quelles sont les voies d’accès au socialisme ? Dans l’histoire de la seconde moitié du XXème siècle, la rencontre des organisations des luttes anticoloniales, prises dans l’urgence des combats, des résistances, et celle des organisations d’émancipation sociale au cœur des empires occidentaux, aux USA et en Europe de l’Ouest, qui aurait pu construire une alternative aux impérialismes, n’a pas abouti. Les divers congrès et rencontres de La Havane ont tenté de porter cette alternative politique, sociale et culturelle. Des femmes et des hommes ont espéré changer le monde, François Maspero en fut.

 

    Pendant plus de vingt ans, la librairie et la maison d’édition de François Maspero ont été au carrefour des interrogations et des espérances pour la construction d’un autre monde. Aussi bien le temps des espérances des années 60, que le temps des défaites et de la reconquête par les forces conservatrices à partir du milieu des années 70. Le catalogue des éditions que nous publions dans son intégralité, c’est une première, démontre ce travail extraordinaire réalisé sans sectarisme. Avec cette volonté de faire comprendre, de faire connaître, quand nécessaire, de réhabiliter des écrivains essentiels comme Paul Nizan et de placer au plus haut la poésie, avec la collection « voix » et cela dès le début de la vie des éditions.  Parce que dans la vie des hommes tout commence par un poème et que nous espérons toujours que la fréquentation des poètes permettra de changer le monde. Comme le dit Chris Marker dans la transcription du film Les mots ont un sens (ce film de 1969 était une commande de l’ORTF, mais il sera déprogrammé ): « Maspero, c’est quelqu’un pour qui les mots ont un sens. C’est bizarre à dire d’un éditeur, mais pour lui les mots ont un sens, les livres ont un sens ». 

 

    Dans un entretien à La femelle du requin  Fanchita Gonzalez Batlle, qui occupa une place si importante dans la vie des éditions, exprimera le plus justement ce que furent les éditions: «  […] Les Éditions Maspero, précisément parce qu’elles n’obéissaient aux ordres de personne, se sont fait coller des étiquettes par ceux qui trouvaient leur liberté suspecte. Traîtres au communisme pour les uns, trotskistes pour les pro-chinois et inversement, marchands de la révolution pour les situationnistes, ou platement tiers-mondistes. Toutes ces étiquettes sont aussi fausses que réductrices. La seule qui conviendrait, mais elle n’est pas idéologique, serait "dérangeante " ».

    En 1982, François Maspero cesse toute activité au sein de la maison d’édition. La fatigue, la lassitude, l’épuisement ont eu raison de lui. L’injure épuise, François Maspero fut beaucoup injurié ; devoir se justifier fatigue, et François Maspero dut beaucoup se justifier. Devant les salariés de la librairie et des éditions, devant la presse, devant la justice et finalement face à ceux, auxquels, il avait cédé au franc symbolique le fonds des éditions pour créer les éditions de la Découverte. Qui déclarèrent que le fonds Maspero n’avait aucune valeur ! Aujourd’hui encore ils rééditent régulièrement nombre de titres de ce fonds…

 

    En 1982, devenant écrivain et chroniqueur, François Maspero reprend sa liberté, il n’aura de compte à rendre à personne, sauf à lui-même. Et comme le dit Edwy Plenel dans la préface de L’honneur de Saint Arnaud ( livre si important pour comprendre la dynamique violente de la colonisation de l’Algérie) : «  Les "salauds de tous les partis" ont sans doute crié victoire quand, en 1982, ils ont vu François Maspero renoncer à son métier d’éditeur. Mais il se sont réjouis trop vite, ils avaient oublié l’auteur. » 

 

    Patrick Chamoiseau, dans l’entretien qu’il nous a accordé,  reprend l’idée que le nom Maspero est amarré à celui de liberté : « Maspero, pour moi, c’est d’abord une légende. Comme un mantra d’initiés, un vocable qui accompagnait l’interdit, le subversif, le marronnage, la résistance qui se prépare au bond. C’est aussi comme un bout de formule secrète qui inaugurait la mise en transformation de moi-même et du monde. »

 

    Ce livre ne se veut pas exhaustif, nous savons les chemins seulement ouverts, à peine effleurés. Nous remercions toutes celles et ceux qui ont accompagné dans ce voyage. En ouvrant un chantier aux mille figures, ce livre nous parle aussi de demain, des espérances qui ne sont pas mortes, contrairement à ce que certains essaient de nous faire croire ; il nous faut seulement en chercher les nouvelles formes. We shall overcome…someday !

Bruno Guichard, la Maison des Passages.

Alain Léger, À plus d’un Titre.

Pierre Jean Balzan, La Fosse aux ours.

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