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l'autre LIVRE

COLLECTIF

Etoiles d'Encre N 53-54 Nos Maisons

Etoiles d'Encre N 53-54 Nos Maisons

de COLLECTIF

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 30/03/2013 | 15,00 €

Qui n’a rêvé de maisons fraîches au cœur de l’été, de maisons refuges au seuil des crépuscules de l’hiver, où des gens, des langues, des histoires viennent se rencontrer et se reposer ?

Nous avons rêvé de ce rêve. Nous avons rêvé de l’offrir et de l’accueillir dans ces pages.

Si ce numéro évoque parfois la fragilité des maisons soumises à la brutalité des guerres et aux violences intérieures, il raconte surtout des maisons lumière, des maisons aimantes, amantes, portées par l’amour, la ténacité, le génie, l’imagination… la mémoire.

Les maisons demeurent comme le rappelle Marie Malaspina Ces Etapes sur nos chemins, [qui] valent pour ce qu’elles contiennent de rêves et de liens.

Présentée par Annemarie Brenner, Sophie Ginoux a consacré, une série de gravures à ce thème. Celle de la couverture résonne de cette phrase de Leïla Sebbar : une maison c’est une femme. Chaque femme est une maison, sa maison qu’elle fabrique comme elle se fabrique un corps…

Dans ce numéro nous rendons hommage aux mémoires de Pierre Chaulet et de Mohamed Dib.http://www.chevre-feuille.fr/revue-etoiles-d-encre/401-n-53-54-nos-maisons.html

Etoiles d'encre 51-52 : ALGERIE - 50 ANS

Etoiles d'encre 51-52 : ALGERIE - 50 ANS

de COLLECTIF, Anita FERNANDEZ

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 01/10/2012 | 15,00 €

Le passé n'est pas mort et enterré. En fait il n'est même pas passé. Ecrivait William Faulkner. Cette phrase paraît prophétique pour l'Histoire récente de l'Algérie.

Cinquante ans depuis 1962 sont passés, oui. Mais l'histoire des hommes et des femmes qui ont vécu cette période de folle allégresse puis de si grandes déceptions puis de nouveau d'espoir, n'est pas passée. Feuilletez les premières pages dont l'édito de Behja Traversac

Dans un journal tenu à son adolescence et qui occupe la place de la carte blanche, Anita Fernandez, enracine son texte dans ce que fut la guerre d’Algérie vue par une jeune française de l’époque. Feuilletez les premières pages

Christine Peyret, en faisant un incroyable travail de tissage à partir de photos de personnes ou d’évènements de ce temps de la guerre, révèle les traces qu’imprime ce pays dans l’imaginaire des gens. Feuilletez les premières pages

Rachida Azdaou témoigne par ses peintures et montages de photos d’une société déchirée, ambiguë où religion, langue, attitudes sont devenues ces codes sociaux qui la divisent. Feuilletez les premières pages

 
C’est une mémoire en crue, débordant de ses souvenirs, hachés, discontinus, douloureux, heureux, personnels, intimes, publics, historiques et, toujours… pleins. Pleins d’expériences multiples, de regards multiples, de vies multiples, indistinctement, comme si, ensemble, les auteures poursuivaient une conversation, qui a lieu non dans le livre, mais dans celle qu’il suggère, qu’il provoque. 

Ainsi s’y rencontrent des figures tragiques comme celle de Mouloud Ferraoun qu’évoque Marie Malaspina ou celles de ces femmes rebelles qui, envers et contre tout, s’ancrent dans la lutte pour la liberté et que nous rappelle Christiane Achour.http://www.chevre-feuille.fr/revue-etoiles-d-encre/380-revue-n-51-52-algerie-50-ans.html

Epistémologie des frontières

Epistémologie des frontières

de Anne-Françoise SCHMID, COLLECTIF, ACADEMOS

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 01/07/2012 | 29,00 €


Sous la direction d'Anne-Françoise SCHMID

Contributions de :
Jean-Yves BÉZIAU - Léo COUTELLEC - Jean-Claude DUMONCEL - Michel FILIPPI - François LARUELLE - Julie LECLÈRE - Mai LEQUAN - Anne-Françoise SCHMID - Franck VARENNE




Cet ouvrage propose une discussion du concept de frontières tel qu'il organise les relations entre philosophies et sciences, et celles, intrascientifiques, qui règlent l'interdisciplinarité. À l'époque où cette dernière devient la règle grâce aux méthodes de modélisation, il importe de comprendre les multiples rôles de frontières, leur effacement, leur réapparition comme fiction. Les différents usages des frontières ne s'excluent pas. Au contraire, ils se complètent pour modifier la représentation des sciences.
On examinera ces fonctions de la frontière, d'une part comme séparation et union de grands domaines (philosophie et science, philosophie et philosophie de la Nature, philosophie et mathématiques), d'autre part comme mise en oeuvre des problèmes de modélisation, de conception en ingénierie, d'éthique technologique. Dans ce second volet, la question des questions ontologiques entre langage formel et langage orienté-objet ouvrira directement sur les rapports des frontières au réel, permettant de les évaluer chaque fois entre réalisme et fiction.

Jardiniers du bitume

Jardiniers du bitume

de COLLECTIF

Explorations urbaines (XEROGRAPHES) | Paru le 15/11/2011 | 20,00 €

Les jardins partagés fleurissent en Ile-de-France. Ils permettent aux citadins de semer plantes et légumes et répondent également à un autre besoin : celui de créer des liens. En bas d’un immeuble, sur le toit d’un magasin de sport, au fond d’un square ou au pied du Stade de France, les terrains libres ont été transformés en parcelles végétales. Des jardins singuliers sont nés et sont devenus des lieux de rencontre où poussent des carottes et des idées. Cet ouvrage est l’occasion d’en savoir plus sur ces initiatives vertes à travers des portraits, des récits, des témoignages et des images.
Avec la participation de Nicolas Alix, Gilles Amar, Ahmed Bouzouaïd, Mathieu Eymin, Jérémy Forêt, Fabienne Giboudeaux, Max Holdhusen, Claire Lebouc.

Nâzim Hikmet : Héritage et modernité

Nâzim Hikmet : Héritage et modernité

de COLLECTIF

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/01/2010 | 25,00 €


SOUS LA DIRECTION DE Michel BOZDEMIR, professeur des universités à l’INALCO. Auteur de nombreux ouvrages sur la langue et société turques, il poursuit ses recherches au sein de l’ERISM-ERMOM, « l’Équipe de recherche interdisciplinaire sur les sociétés musulmanes méditerranéennes » dont il est fondateur.

SOUS LA DIRECTION DE Timour MUHIDINE, chargé de cours de littérature turque à l’INALCO. Chercheur en littérature comparée et traducteur, il travaille sur la littérature turque contemporaine et dirige la collection « Lettres turques » chez Actes Sud.



Cet ouvrage collectif consacré au poète Nâz?m Hikmet (1902-1963) reprend une partie des actes du colloque tenu à Paris en 2002 pour célébrer le centenaire de la naissance de l’artiste, augmenté de plusieurs contributions inédites, concernant en particulier sa réception en Italie, Espagne, Pologne, etc. et de documents iconographiques rares.
Cet ouvrage synthétique présente le bilan des recherches le concernant – l’œuvre du romancier et du dramaturge est aussi abordée – au niveau turc et européen. Une bibliographie très complète accompagne l’ouvrage.

François Maspero et les paysages humains

François Maspero et les paysages humains

de COLLECTIF

Coédition Fosse aux ours (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 18/09/2009 | 20,00 €

PRÉSENTATION

 

François Maspero, notre allié substantiel

             « Notre héritage n’est précédé  d’aucun testament »

                                                                                               René Char Feuillets d’Hypnos

 

    Il y a cinquante ans, des presses de l’imprimerie « La semeuse » à Etampes, sortait le premier livre des éditions  François Maspero, La guerre d'Espagne de Pietro Nenni. La parution de ce livre était comme une nécessité pour tous ceux qui, comme François Maspero, avaient l’Espagne au cœur. Un an auparavant, François Maspero avait ouvert la librairie « la Joie de Lire ». Depuis l’âge de vingt et un ans il avait choisi de faire du livre son métier. 

 

    Parce que nous pensons, comme le dit Aimé Césaire dans  la revue Présence Africaine de novembre 1956, que : « la voie la plus courte pour aller vers l’avenir est celle qui passe toujours par l’approfondissement du passé. », nous vous proposons avec ce livre de cheminer en compagnie de François Maspero libraire, éditeur de 1958 à 1982, devenu ensuite l’un des écrivains et chroniqueurs contemporains qui porte, lucidement comme une blessure, le chant inachevé de nos espérances. 

 

    En 1959, quand François Maspero crée la maison d’édition qui porte son nom, l’armée française, depuis plus de dix ans, pour maintenir l’ordre colonial, assassine et exécute sommairement. Le Général Giap, en remportant la bataille de Dien Bien Phu, a permis au peuple vietnamien de remporter sa première victoire contre une puissance impériale. L’armée française s’engage alors dans la lutte contre le peuple algérien, cette guerre qui ne voulait pas dire son nom. La gauche politique défaite après son vote des plein pouvoir à Guy Mollet laissait libre le Général De Gaulle de manœuvrer pour son retour au pouvoir. Le peuple algérien subira de 1954 à 1961 les mêmes violences que celles que les armées de Bugeaud exercèrent en 1830 lors de la colonisation. 

 

    Cette dure grisaille, ces temps lourds des années cinquante, étaient parsemés de grains de sable, qui maintenaient l’espoir d’un autre monde, d’un autre universel, d’une autre fraternité. Ces grains de sables seront le sel du fonds des éditions Maspero.

 

    En effet, dans les années cinquante de nouvelles pratiques théâtrales, culturelles et pédagogiques émergent des associations de l’éducation populaire, principalement des CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active), nés durant le Front Populaire, et de Peuple et Culture de Bénigno Cacérès, né dans la résistance. Leur objectif :« former le peuple à une culture ''militante'' pour renforcer une république progressiste en lutte contre les forces réactionnaires et les puissances d'argent »

 

    En 1956, la Sorbonne accueille le premier congrès international des écrivains et artistes noirs animé par Alioune Diop et les éditions Présence africaine . Edouard Glissant, l’un des participants au congrès, analyse cinquante ans après cette rencontre: « Ce qui aujourd'hui me paraît le plus évident à retenir, dans ce premier Congrès des écrivains et artistes noirs, en marge du vaste mouvement d'émergence des pays africains et de leurs diasporas, c'est ceci assurément, que les participants à un tel évènement pour la première fois en venaient à mettre ensemble leur vision et leur conception du monde… les textes des intervenants de la Sorbonne m'ont paru être une succession de confidences qu'ils se faisaient les uns les autres, une même manière de partager enfin leurs différences, et ces textes frémissent d'abord d'une impatience à se révéler mutuellement : " voilà comment nous sommes dans notre lieu, et voilà comment nous sommes debout dans le monde, et non plus sur la face cachée de la terre " »

 

    En 1955, à Montgomery en Alabama aux USA, une femme noire Rosa Parks, refuse de céder sa place dans le bus à un blanc comme la loi ségrégationniste américaine l’exige. Après sa condamnation à dix dollars d’amende, la communauté noire décide du boycott des bus de Montgomery, il va durer un an, avant que la cour suprême juge illégale cette ségrégation. De cette action Eldrige Cleaver, l’un des fondateurs du Black Panthers Party dira : « A ce moment, quelque part dans l’immense mécanisme de l’univers, un engrenage de la machine s’enclencha »

 

    En janvier 1959, le renversement de la dictature de Batista par la guérilla dirigée par Fidel Castro et Che Guevara offrait de nouvelles perspectives aux peuples dominés. Car depuis le début de « la guerre froide » toute velléité d’émancipation des peuples, soumis au partage du monde né de la seconde guerre mondiale, était étouffée dans le sang comme au Guatemala en 1954 ou à Budapest en 1956. La victoire de Fidel Castro a permis de lancer un débat qui allait traverser toute l’Amérique latine, et au-delà, tous les mouvements de libération nationale. Quelles sont les voies d’accès au socialisme ? Dans l’histoire de la seconde moitié du XXème siècle, la rencontre des organisations des luttes anticoloniales, prises dans l’urgence des combats, des résistances, et celle des organisations d’émancipation sociale au cœur des empires occidentaux, aux USA et en Europe de l’Ouest, qui aurait pu construire une alternative aux impérialismes, n’a pas abouti. Les divers congrès et rencontres de La Havane ont tenté de porter cette alternative politique, sociale et culturelle. Des femmes et des hommes ont espéré changer le monde, François Maspero en fut.

 

    Pendant plus de vingt ans, la librairie et la maison d’édition de François Maspero ont été au carrefour des interrogations et des espérances pour la construction d’un autre monde. Aussi bien le temps des espérances des années 60, que le temps des défaites et de la reconquête par les forces conservatrices à partir du milieu des années 70. Le catalogue des éditions que nous publions dans son intégralité, c’est une première, démontre ce travail extraordinaire réalisé sans sectarisme. Avec cette volonté de faire comprendre, de faire connaître, quand nécessaire, de réhabiliter des écrivains essentiels comme Paul Nizan et de placer au plus haut la poésie, avec la collection « voix » et cela dès le début de la vie des éditions.  Parce que dans la vie des hommes tout commence par un poème et que nous espérons toujours que la fréquentation des poètes permettra de changer le monde. Comme le dit Chris Marker dans la transcription du film Les mots ont un sens (ce film de 1969 était une commande de l’ORTF, mais il sera déprogrammé ): « Maspero, c’est quelqu’un pour qui les mots ont un sens. C’est bizarre à dire d’un éditeur, mais pour lui les mots ont un sens, les livres ont un sens ». 

 

    Dans un entretien à La femelle du requin  Fanchita Gonzalez Batlle, qui occupa une place si importante dans la vie des éditions, exprimera le plus justement ce que furent les éditions: «  […] Les Éditions Maspero, précisément parce qu’elles n’obéissaient aux ordres de personne, se sont fait coller des étiquettes par ceux qui trouvaient leur liberté suspecte. Traîtres au communisme pour les uns, trotskistes pour les pro-chinois et inversement, marchands de la révolution pour les situationnistes, ou platement tiers-mondistes. Toutes ces étiquettes sont aussi fausses que réductrices. La seule qui conviendrait, mais elle n’est pas idéologique, serait "dérangeante " ».

    En 1982, François Maspero cesse toute activité au sein de la maison d’édition. La fatigue, la lassitude, l’épuisement ont eu raison de lui. L’injure épuise, François Maspero fut beaucoup injurié ; devoir se justifier fatigue, et François Maspero dut beaucoup se justifier. Devant les salariés de la librairie et des éditions, devant la presse, devant la justice et finalement face à ceux, auxquels, il avait cédé au franc symbolique le fonds des éditions pour créer les éditions de la Découverte. Qui déclarèrent que le fonds Maspero n’avait aucune valeur ! Aujourd’hui encore ils rééditent régulièrement nombre de titres de ce fonds…

 

    En 1982, devenant écrivain et chroniqueur, François Maspero reprend sa liberté, il n’aura de compte à rendre à personne, sauf à lui-même. Et comme le dit Edwy Plenel dans la préface de L’honneur de Saint Arnaud ( livre si important pour comprendre la dynamique violente de la colonisation de l’Algérie) : «  Les "salauds de tous les partis" ont sans doute crié victoire quand, en 1982, ils ont vu François Maspero renoncer à son métier d’éditeur. Mais il se sont réjouis trop vite, ils avaient oublié l’auteur. » 

 

    Patrick Chamoiseau, dans l’entretien qu’il nous a accordé,  reprend l’idée que le nom Maspero est amarré à celui de liberté : « Maspero, pour moi, c’est d’abord une légende. Comme un mantra d’initiés, un vocable qui accompagnait l’interdit, le subversif, le marronnage, la résistance qui se prépare au bond. C’est aussi comme un bout de formule secrète qui inaugurait la mise en transformation de moi-même et du monde. »

 

    Ce livre ne se veut pas exhaustif, nous savons les chemins seulement ouverts, à peine effleurés. Nous remercions toutes celles et ceux qui ont accompagné dans ce voyage. En ouvrant un chantier aux mille figures, ce livre nous parle aussi de demain, des espérances qui ne sont pas mortes, contrairement à ce que certains essaient de nous faire croire ; il nous faut seulement en chercher les nouvelles formes. We shall overcome…someday !

Bruno Guichard, la Maison des Passages.

Alain Léger, À plus d’un Titre.

Pierre Jean Balzan, La Fosse aux ours.

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les tremblements du monde

les tremblements du monde

de Patrick CHAMOISEAU, COLLECTIF

Les merles moqueurs (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 17/02/2009 | 8,50 €

 

Extrait...

 

Mondialisation, mondialité, pierre-monde. (par Patrick Chamoiseau)

   Le cheminement - Un écrivain c'est quelqu'un qui chemine de manière singulière vers un inatteignable nommé "littérature". Dans le cadre de cette proposition, on peut admettre que le poète suit des pistes de voyance vers la poésie, et que le romancier s'invente une trace vers l'idée du roman. Ce qui produit une œuvre, c'est ce cheminement qui n'aboutit jamais mais réalise deux choses.

Si l'on à affaire à un grand important, la première vertu de ce cheminement serait d'augmenter l'histoire de la littérature d'une trace singulière, innovante, pleine de ce bouleversement inattendu où surgit la beauté. La seconde serait de permettre à ce créateur de régenter un chaos intérieur, une catastrophe intime, où les désirs d'exploration de soi, de l'humain, du Vivant et du monde, s'érigeraient en instances essentielles. Ainsi, de livre en livre, et si tout va pour le mieux, l'écrivain élabore pour lui-même un mieux-vivre, tout comme il peut, bien entendu, exacerber une impossibilité de vivre.

Tout artiste chemine ainsi vers une compréhension de l'art qui est le sien. Et il passe généralement sa vie à cheminer sans fin, à se construire dans ce chemin. Le plus extraordinaire, c'est que si la lirtérature (ou I'Art en général) demeure inatteignable, c'est parce que ces cheminements solitaires qui se rapprochent d'elle, ne font que l'éloigner. Ils l'éloignent d'autant plus, qu'à chaque pas véritable, ces cheminements la redéfinissent, lui ouvrent des horizons, des impossibles, des indécidables, et la préservent, de génie en génie, de la stérilisation d'une réussite et des abîmes d'une certitude.

C'est pourquoi, il y a toujours un inabouti dans les oeuvres de l'Art, comme dans la littérature, comme dans l'élaboration d'un roman. Pour évaluer ses ouvrages, Faulkner mesurait l'éclat de leur échec. Plus l'échec était grandiose - à force d'audace, de courage, d'endurance opaque - mieux l’œuvre ouvrait à la consolation et à l'amorce d'une nouvelle tentative. Car, en la matière, la perspective la plus feconde est celle qui maintient, et qui approfondit, l'indécidabie, l'indéfinissabie, les perspectives toujours fecondes de l'inatteignable. En fait, on chemine vers son art pour ne pas y arriver : on demeure désirant...

Le paysage de la mondialisation - Pour l'écrivain d'aujourd'hui, le contexte du cheminement est celui d'une mondialisation. Le paysage dans lequel il chemine, ce n'est pas sa seule langue, sa société de référence,sa seule urgence localisée, même si tout cela peut constituer ( comme le dit avec raison Milan Kundera) un "petit contexte". Il se trouve désormais en face du monde, comme  au débouché d’un immense paysage. Un paysage indéchiffable, avec ses possibles, ses écrasements, ses vertiges de souffles et de possibles à définir.

William James : Psychologie et cognition

William James : Psychologie et cognition

de COLLECTIF, Claude DEBRU

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 01/03/2008 | 22,00 €

Contributions de :

Pierre Buser est professeur de neurophysiologie à l’Université Pierre et Marie Curie, membre de l’Académie des sciences.

Claude Debru est professeur de philosophie des sciences à l’École normale supérieure, correspondant de l’Académie des sciences.

Mathias Girel, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie, est membre du Centre de recherches sur le pragmatisme et la philosophie analytique à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Marc Jeannerod est professeur de neurophysiologie à la Faculté de Médecine de l’Université Claude Bernard de Lyon, membre de l’Académie des sciences.

Pierre Livet est professeur de philosophie des sciences à l’Université de Provence à Aix-en-Provence.

Michel Meulders est professeur émérite de neurophysiologie et Prorecteur honoraire à l’Université catholique de Louvain, ancien président de l’Académie royale de médecine de Belgique, membre Associé étranger à l’Académie nationale de médecine de France.


Les Principes de Psychologie (1890) de William James sont un chef-d’oeuvre philosophique et une somme de la psychologie du XIXe siècle. Son cadre philosophique, le cérébralisme, lui sert à imaginer des conjectures hardies, à concevoir des modèles novateurs, à formuler de manière brillante et visionnaire des problèmes et des hypothèses portant sur les mécanismes physiologiques de la vie mentale.
Des scientifiques, spécialistes des neurosciences et de la cognition, de même que des philosophes, proches de la psychologie et des neurosciences, réévaluent l’apport de James à la lumière des acquis du XXe siècle.

La Poesie/Nuit

La Poesie/Nuit

de COLLECTIF

coédition Villenoise? Théatre (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/03/2005 | 10,00 €

Anthologie-catalogue de la seconde édition du festival “la poésie / nuit”, manifestation dédiée à l’écriture et aux pratiques poétiques contemporaines qui se déroulait au mois de mars, à Lyon. Ce recueil d’une dizaine de contributions, proposées par les auteurs invités lors de cette deuxième édition, dresse un large panorama des pratiques poétiques contemporaines, de l’écriture ambigüe glissée entre manifeste et fiction (Antoine Dufeu) aux dispositifs d’ambiance de La Rédaction, du traitement des événements médiatiques contemporains (Franck Leibovici) aux détournements parodiques (Alex Pou). Ainsi l’ouvrage témoigne d’un événement qui a eu lieu ; c’est à la fois une (pour)suite et un témoignage. Les images du photographe Didier Grappe qui l’illustrent rejoignent ce projet en interrogeant les idées de représentation ; elles démontrent, avec malice et loin de tout didactisme symbolique, qu’écouter vaut mieux que montrer pour couvrir – ou découvrir – un événement.

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