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l'autre LIVRE

Olivier FERRANDO

1989, année de mobilisations politiques en Asie centrale

1989, année de mobilisations politiques en Asie centrale

de Olivier FERRANDO

Cahiers d'Asie centrale (PÉTRA) | Paru le 01/11/2016 | 30,00 €

L'année 1989 symbolise, dans la mémoire collective, la fin du communisme en Europe, mais il faudra attendre plus de deux ans pour assister à la dissolution de l’Union soviétique et à l’accès des cinq républiques d’Asie centrale à leur indépendance. Pourtant, dès le début de l’année 1989, avant-même la chute du mur de Berlin, la région fut le siège de plusieurs signes avant-coureurs : le retrait de l’Armée Rouge en Afghanistan ; l’arrêt des essais nucléaires soviétiques au Kazakhstan ; l’apparition des premières tensions interethniques dans la vallée du Ferghana ; l’adoption par chaque république d’une loi sur la langue. Autant de moments qui montrent combien l’année 1989 a marqué l’histoire récente de l’Asie centrale.
Ce nouveau numéro des Cahiers d’Asie centrale est donc consacré à l’étude des transformations sociales et politiques survenues au cours de l’année 1989 afin de comprendre à quel point cette année constitue un moment fondateur des mobilisations politiques en Asie centrale. Couvrant un large spectre disciplinaire (histoire, anthropologie, sociologie, science politique), ce numéro est composé de dix articles écrits à parité égale par des auteurs centrasiatiques et occidentaux, apportant ainsi à la fois des analyses objectives et des témoignages de terrain de chercheurs ayant vécu les événement présentés ici.
Découpé en trois parties, l’ouvrage traite d’abord des nouvelles formes de culture et de discours politiques qui se sont développées en Asie centrale à la fin des années quatre-vingt à la faveur de la politique de reconstruction (perestroïka) et de transparence (glasnost) voulue par Mikhaïl Gorbatchev. Il explore ensuite les mobilisations politiques à l’oeuvre en Asie centrale en 1989, en réponse au mécontentement social, économique et culturel de la population. Enfin, la dernière partie aborde le processus d’ethnicisation de l’action collective, en revenant sur trois exemples tragiques d’escalade violente des mobilisations politiques.