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l'autre LIVRE

Que peut la peinture pour l'esthétique ?

de Gilbert KIEFFER


Gilbert Kieffer est artiste peintre et docteur en philosophie de l'Université de Paris X Nanterre. Né en France en 1953, il a passé de longues années à l'île de la Réunion. Fasciné par le volcanisme et la mythologie de pétrification des formes, il a réalisé des polyptyques de grande dimension. Il a vécu six années à Lima, au Pérou, rencontré le tellurisme désertique et aérien des Andes, la mystique précolombienne et le monde des Incas. Actuellement il vit et travaille au San Salvador (Amérique centrale), dans le monde des Anciens Mayas…


Tous les peintres sont potentiellement philosophes, parce que leurs effets sont bien souvent des matérialisations techniques de rêveries. Quand un peintre passe des heures à lisser les couches de couleurs, qu'il essaie de donner certains reflets de surface ou de profondeur, il fait toujours et avant tout un travail de méditation. Il le fait sur la matière qu'il utilise, le miroir-palette, l'amalgame dont il vient d'expérimenter la propriété particulière, la matière qu'il cherche à représenter ; il le fait en saisissant du même mouvement sa vie propre, et en la traduisant dans ce langage technique qui deviendra son style. Tout est technique au fond, mais la technique elle-même est inspiration, méditation, rêverie.
La question est la suivante, si l’art pense, a-t-il besoin de raisonner ? Et si par l’abus de la comparaison on affirme qu’il raisonne, a-t-il besoin de mots pour le faire ? Ne peut-il le faire en images par exemple ? L’art a-t-il besoin de l’esthétique ? Et l’esthétique a-t-elle besoin de mots, voilà la vraie question ? Il est inutile de se demander si l’esthétique a besoin de philosophie, puisque l’esthétique est d’essence philosophique. 

Sommaire


Homo non-estheticus, parole d'ouverture de François Laruelle

À propos d’esthétique trans-philosophique ou de non-esthétique(s)

Préface : De la peinture comme expérience de l’art

1. Supplément aux rêveries bachelardiennes

1.1. De Mircea Eliade à Bachelard : l’esthétique comme rêverie
1.2. La rêverie de l’image comme domaine spécifique de l’art
1.2.1. Le supplément d'être de la rêverie
1.2.2. La pierre non médusée ou le complexe de Pygmalion

2. Rêverie du cœur de l’art et des marges de la philosophie : continuité d'un songe de cristal, de Proust à Deleuze
2.1. L’apparaître musical des forces de cristallisation et de décristallisation dans Sodome et
Gomorrhe
2.2. Deleuze ou les rêves du cristal proliférant

3. L’art sans concepts et ses pensées en paroles
3.1. Valeur ambiguè des concepts dans le domaine de l’art
3.2. Du nom propre et de l'art
3.3. Aux confins d'une pensée sans paroles

4. L’esthétique sur le mode laruellien de la pensée
4.1. De la codification verbale des arts visionnaires
4.1.1. À propos de Narcisse et de l’entreprise paranoïaque-critique dalinienne
4.1.2. Les variations critiques de Picasso comme limite de l'art
4.2. La paraphrase comme pédagogie de la pensée et approche de l’art
4.2.1. L’analyse non-philosophique de la paraphrase
4.2.2. La non-paraphrase ou paraphrase généralisée
4.2.3. La paraphrase comme outil de la non-pédagogie, ou conceptualité
hyper deleuzienne
4.2.4. De la paraphrase comme critique esthétique, à l’amorce de la
non-esthétique

5. Les mécanismes de la senefiance : harmonie entre un état technique et une aspiration allégorique
5.1. Le miroir de Narcisse comme palette à peindre
5.2. Des nouvelles techniques, au monde allégorique
5.3. Vers une nouvelle définition de l’allégorie

Conclusion : L’art et l’esthétique, un espace-Moebius

Index

Bibliographie 

Mots-clés :

Fiche technique

Prix éditeur : 25,00 €


Collection : Transphilosophiques

Éditeur : PÉTRA

EAN : 9782847430011

ISBN : 978-2-84743-001-1

Parution :

Façonnage : relié

Pagination : 334 pages