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l'autre LIVRE

BLEU AUTOUR

LES ÉDITIONS BLEU AUTOUR

Des ponts jetés entre les lieux et les temps
« D’un lieu l’autre », « D’un regard l’autre » : les noms de ses deux collections phares signent Bleu autour qui, à partir de l’Allier, édite des livres disant l’exil, jetant des ponts entre les lieux et les temps. Des textes littéraires souvent autobiographiques ou biographiques, pour beaucoup traduits de langues étrangères (dont le turc, mais aussi l’allemand, l’arménien, le norvégien, l’ouzbek ou le russe). Et des récits de voyage ou des essais construits autour de corpus d’images, tels les dessins et photographies de Pierre Loti ou des cartes postales de la Belle Époque figurant des Femmes ottomanes et dames turques (Christine Peltre, octobre 2014), des Femmes en métiers d’hommes (Juliette Rennes, 2013) ou des Femmes d’Afrique du Nord (Leïla Sebbar, Christine Peltre et Jean-Michel Belorgey, 2010).

Un tropisme féminin, voire féministe
Trois titres qui manifestent le tropisme féminin, voire féministe, de Bleu autour, dont témoigne aussi le long compagnonnage avec cet éditeur de Leïla Sebbar, née outre-mer d’un père algérien et d’une mère française. Chez Bleu autour, elle dirige des ouvrages collectifs, tels L’enfance des Français d’Algérie avant 1962 (novembre 2014) et Une enfance juive en Méditerranée musulmane (2012). Et elle publie romans, nouvelles, essais et carnets de voyage, dont le dernier (2013), riche de dessins et aquarelles de Sébastien Pignon, a pour titre Le Pays de ma mère - Voyage en Frances et comprend une série d’entretiens avec des « femmes en révolution » (comme elle) des années 1970 et 1980 : Laure Adler, Geneviève Fraisse, Nancy Huston, Michelle Perrot, Françoise Vergès…

La littérature (très) moderne turque
Bien d’autres écrivaines sont publiées par Bleu autour, telle Tezer Özlü, née en Turquie et auteure de deux romans incandescents, salués aussi pour leur modernité par la critique française : Les nuits froides de l’enfance (traduit du turc par Elif Deniz et Agnès Chevallier, 2011) et La Vie hors du temps. Voyage sur les traces de Kafka, Svevo et Pavese (traduit de l’allemand par Diane Meur, 2014). Tôt disparue, en 1986, Tezer Özlü s’inscrivait dans le sillage du nouvelliste turc Sait Faik (1906-1954) qui a révolutionné la prose turque et dont Bleu autour a fait paraître quatre des dix recueils qu’il a publiés de son vivant, dernièrement, en 2013, Le Café du coin, traduit du turc par Rosie Pinhas-Delpuech, l’un des rares écrivains turcs de langue française (lire notamment ses Suites byzantines, Bleu autour, 2009).  

De Yachar Kemal à Jean Lebrun
Autre auteur phare de la littérature moderne turque qu’a publié la maison de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier) : Yachar Kemal, avec Pêcheurs d’éponges, une anthologie des grands reportages de ce grand romancier dont l’œuvre est largement traduite chez Gallimard. De la veine de ceux d’Albert Londres, ces grands reportages sont revendiqués par leur auteur comme faisant partie intégrante de son œuvre littéraire. Leur font écho deux livres du journaliste à vélo Raphaël Krafft, Un petit tour chez les Français et Un petit tour au Proche-Orient (2008, 2010) et deux essais de Jean Lebrun, Journaliste en campagne et Le journalisme en chantier (2008, 2010). Le même Jean Lebrun, historien et homme de radio, est l’auteur, toujours chez Bleu autour, de Notre Chanel, prix Goncourt 2014 de la biographie.

Août 2014

Adresse : 38 avenue Pasteur
03500 ST-POURÇAIN-SUR-SIOULE
Téléphone :0470457245
Site web :http://www.bleu-autour.com/
Courriel :nous contacter
Diffusion :HARMONIA MUNDI LIVRES
Distribution :HARMONIA MUNDI LIVRES
Représentant légal :M. Patrice Rötig
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :978235848
Nombre de titre au catalogue :180
Tirage moyen :1500
L'anarchie au prétoire, Vienne, 1er mai 1890 - Une insurrection et ses juges

L'anarchie au prétoire, Vienne, 1er mai 1890 - Une insurrection et ses juges

de Claude RÉTAT

Grands essais (BLEU AUTOUR) | Paru le 07/04/2022 | 29,00 €

La première célébration, en 1890, du 1er mai en France eut lieu sous haute surveillance policière. Une petite ville échappe : à Vienne, en Isère, surgit le spectre de l’anarchie, de la « foule » hors contrôle, hommes, femmes, enfants… La grève éclate, le maire est malmené, le commissaire « abîmé », une fabrique de drap pillée. Un mot flamboie : « Prenez, c’est à vous ! »
L’avant-veille, deux orateurs de renom étaient venus chauffer les esprits : Louise Michel et Alexandre Tennevin, un cogneur.
Tennevin et les « meneurs » locaux, Pierre Martin en tête, sont condamnés en août par la cour d’assises de Grenoble. Louise Michel, écartée du procès, déclarée folle, menacée d’internement, se multiplie d’autant plus par la parole et par la plume (conférences, mémoires, romans, poésie…).
Qui, de l’accusateur ou des accusés, tient la sellette ? Qui définit l’événement ? Émeute ? Révolution ? Affirmation du « droit à l’existence », première lueur du « banquet de la vie » pour tous ? « Les bêtes du bois peuvent boire à la source, on fera de même » (Louise Michel).
Qui pèse les faits et les valeurs ? Qui pose les mots — quels mots, avec quelles images, quels rythmes ? Au procès, puis par les écrits, c’est tout un art anarchiste de l’éloquence qui se déploie, un style, un souffle. Au-delà, à travers la mémoire, les récits et les recréations (Pierre Martin, Élisée Reclus, Louise Michel…), le sens et l’épopée s’élaborent, la société, la nature et la justice se réinventent.
Claude Rétat accompagne cet essai d’un dossier de textes & témoignages (brochure des anarchistes sur le procès de 1890, presse, dossier judiciaire et autres archives, parmi lesquelles les rapports de police sur les conférences de Louise Michel) et d’une riche iconographie.

Autre part

Autre part

de Luc BAPTISTE

d'un regard l'autre (BLEU AUTOUR) | Paru le 24/10/2019 | 18,00 €

Préface Christian Giudicelli

Nul portrait, note le préfacier, dans ce recueil de photographies en noir et blanc. Des paysages minéraux, végétaux, métalliques, urbains, « avant l’homme ou après lui », ajoute-t-il. Des « paysages humains » (Nâz?m Hikmet), cependant, même si peu de gens les traversent : un homme pressé avec poussette à un carrefour strié de fils et d’arêtes, deux femmes sucrées sur un mur de parking. Nous sommes aux quatre coins du monde – Asie centrale, New York, Syrie ou Vichy – mais peu importe : nous sommes au monde, dans l’immensité du monde minuscule. « Nous marchons en aveugles. Nous avançons muets », dit l’auteur en épilogue du livre, où il nous égare. Nous contemplons les visions que ses photographies découpent et fixent. 

La vie belle

La vie belle

de Luc BAPTISTE

collection céladon (BLEU AUTOUR) | Paru le 24/10/2019 | 12,00 €

En voyage par le monde, les livres lus, le village d’enfance ; à l'assaut de sommets lointains ou des friches voisines ; à l'affût de visions éclatantes, parfois photographiées ; dans la bienheureuse nécessité d'avoir à faire une place, en ces lieux, à l'enfant chéri… La vie belle, en somme, ou la vie éternelle, qui est de chaque instant. Elle s'avère à tout le moins fugace, et ne laisse guère de repos, ni de répit. Se raconter des histoires est manière de faire ; on y croise des tourments et folies, des visages énigmatiques, des mémoires de toutes sortes, des images brutales, des emballements et même des cœurs de pierre pour garder dans la main trace d'amour. 

Albert Camus - Correspondance avec ses amis Bénisti - 1934-1958

Albert Camus - Correspondance avec ses amis Bénisti - 1934-1958

de Jean-Pierre BÉNISTI

d'un lieu l'autre (BLEU AUTOUR) | Paru le 17/10/2019 | 22,00 €

Édition dirigée par Jean-Pierre Bénisti et Martine Mathieu-Job et présentée par Virginie Lupo et Guy Basset

Voici une cinquantaine de lettres d’Albert Camus à des proches d’Alger rencontrés quand il avait vingt ans : le sculpteur et peintre Louis Bénisti (1903-1995), son frère Lucien et leurs épouses respectives. Aux lettres et fac-similés sont associées, comme autant de traces d’un univers sensible et partagé, des reproductions d’œuvres de Louis Bénisti, de photographies et d’autres documents.   À la faveur de ce dialogue amical, intellectuel et artistique, Camus exprime son idée et sa pédagogie de la philosophie ou ses exigences et scrupules d’éditeur. Surtout, il se livre en toute confiance et simplicité. Confronté à la maladie et aux difficultés de sa vie affective, il aborde la carrière littéraire à la fois inquiet et empli d’espoir, jusqu’à l’arrivée du tourbillon de la célébrité. Exceptionnelle par la précocité et la longévité des amitiés qui la fondent, cette correspondance inédite affine notre vision de l’écrivain. Elle éclaire aussi l’effervescence créatrice d’une jeune génération dans l’Algérie des années 1930.

Dans la chambre

Dans la chambre

de Leïla SEBBAR

d'un lieu l'autre (BLEU AUTOUR) | Paru le 16/05/2019 | 15,00 €

Préface Michelle Perrot

La chambre close qui enferme dans le harem et le studio photographique, la confrérie et l’asile, l’hôtel et le bordel, le foyer des chibanis, la laverie et la prison… La chambre d’amour fou, interdit, clandestin, tarifé, criminel… Le lieu de l’aventure immobile et vagabonde, intime, secrète, érotique, meurtrière… On est au xixe, au xxe et au xxie siècles, entre Orient et Occident, entre Alger et Lyon, Constantine et Marseille, Oran et Paris, Ténès, Lille, Clermont-Ferrand et Rochefort. Des histoires minuscules dans la violence de l’Histoire, toujours présente chez Leïla Sebbar. Faisant écho à la fameuse Histoire de chambres de la préfacière, l’historienne Michelle Perrot, elles disent autrement la vie, l’amour, la mort dans la chambre, et témoignent d’un talent de nouvelliste. 

La Révolution en contant

La Révolution en contant

de Claude RÉTAT

Classiques Bleu autour (BLEU AUTOUR) | Paru le 15/04/2019 | 32,00 €

Ce que le lecteur va découvrir, ce n’est pas seulement un corpus de fictions, de récits, de scénarios dont il ne soupçonnait pas l’étendue, mais à quel point « conter » est ici névralgique, pour Louise Michel (1830-1905) et dans sa fin de siècle.
Aujourd’hui encore, par un préjugé tenace, la Louise Michel qui écrit ne peut être qu’un auteur d’histoire : on oublie l’écrivain. Or il faudrait au moins ajouter un “s” à “histoire”. Si le vainqueur écrit l’histoire ou pense l’écrire, le vaincu écrit des histoires – si vraies qu’elles s’élaborent en légende – pour exprimer l’autre côté, le souterrain, l’utopie, ce qui n’est pas encore, la Révolution.
Chez elle, le rêve et l’action ne font qu’un, l’histoire et l’imaginaire résonnent. Et quel imaginaire ! Amie du symbole et du frisson, Louise Michel puise en romantique dans le tréfonds légendaire pour l’infléchir : Haute-Marne dont elle était native, monde kanak où elle fut déportée, Bretagne qui la fascine, Paris glauque de la fin du XIXe siècle, même veillée !
Ses contes sont peuplés de vrais ogres, de Barbes Bleues de chair et de sang, tel Gilles de Rais ; ce sont des contes de la puanteur, de la dévoration, de la nécrophilie, de la consommation de chair plus ou moins fraîche ; ce sont des mondes qui s’engloutissent… mais aussi des mondes qui s’éveillent, des harmonies de la nature et des cosmogonies.
Les uns sont connus, comme les légendes kanak, ou méconnus, comme Le Livre du Jour de l’An, pour les enfants (jamais réédité) ; d’autres, retrouvés sur les manuscrits ou dans la presse du temps, sont inédits. Rigoureusement présentés et annotés par Claude Rétat, ils sont ici réunis pour la première fois. Cessant d’être épars et cloisonnés, ils peuvent communiquer et nous parler.

Art vaincra !

Art vaincra !

de Claude RÉTAT

La petite collection (BLEU AUTOUR) | Paru le 15/03/2019 | 15,00 €

Connaît-on bien Louise Michel ? La célèbre communarde, la fameuse anarchiste, la Grande Citoyenne (1830-1905), oui. Mais l’écrivain et l’« artiste en révolution » ? L’inventrice du « clavier d’outre-rêve », d’un méga-orgue, d’une harpe aux nerfs vivants, de concerts cosmogoniques, l’amie du symbole et du frisson ? Mais l’Insurgée immergée dans l’art total, qui veut recréer le monde et la beauté, synonyme pour elle de révolution, antithèse du politique ?
Puisant à des sources méconnues, s’appuyant sur des textes et images inédits, Claude Rétat, au rebours des clichés réducteurs, nous ouvre un point de vue neuf sur Louise Michel chez qui le rêve et l’action, l’artiste et la révolutionnaire ne font qu’un : l’histoire et l’imaginaire entrent en résonance.

Symbolique des kilims

Symbolique des kilims

de Ahmet DILER & Marc-Antoine GALLICE

d'un regard l'autre (BLEU AUTOUR) | Paru le 16/11/2017 | 36,00 €

Miracle du kilim, apparu au Proche-Orient huit mille ans avant notre ère : de tisserandes en tribus, ce subtil art populaire qui a essaimé des Balkans jusqu’en Chine nous est parvenu pratiquement inaltéré. Fruit de trente ans de collectages et de recherches comparées, cet ouvrage abondamment illustré met en lumière la fascinante symbolique des kilims héritée de l’animisme primitif. « On y entend, selon Jacques Lacarrière, des appels silencieux à la fertilité du sol, à celle du ventre féminin, à la protection des esprits et du ciel, à la complicité des végétaux, des animaux… »

Sébastien Roch

Sébastien Roch

de Octave MIRBEAU

Classiques Bleu autour (BLEU AUTOUR) | Paru le 18/05/2017 | 29,00 €

Le trait noir d’eloi Valat, auteur d’une fameuse trilogie sur la Commune de Paris, révèle la force de ce roman méconnu d’octave Mirbeau (1848-1917), accueilli par un silence de plomb à sa parution, en 1890.

C’est l’histoire, à la fin du second empire, d’un adolescent du Perche qui, pour la gloriole de son quincailler de père, acceptera son enfermement dans un collège de jésuites breton. là, il sera violé, brisé, avant de mourir à vingt ans, le crâne fracassé par un obus prussien, sans avoir rien su de la vie, tandis que son double, Bolorec, qui hurle sa haine de l’obscurantisme clérical, de la contre-révolution et de l’injustice immuable, finira, au mieux, sous la mitraille versaillaise assassinant la Commune…

Un noir roman d’une troublante actualité. la rencontre d’un artiste incandescent avec l’auteur, mort il y a cent ans, du Journal d’une femme de chambre.

Je ne parle pas la langue de mon père

Je ne parle pas la langue de mon père

de Leïla SEBBAR

Classiques Bleu autour (BLEU AUTOUR) | Paru le 01/09/2016 | 26,00 €

Je ne parle pas la langue de mon père et L’arabe comme un chant secret sont deux récits qui se répondent et donnent la clé de l’œuvre de Leïla Sebbar. Ils témoignent de son obstination d’écrivain face à cette question pour elle lancinante, depuis l’Algérie coloniale où elle est née d’un père algérien et d’une mère française, jusqu’à Paris où elle écrit son père dans la langue de sa mère : comment vivre séparée du roman familial de « l’étranger bien-aimé » qui, par son silence, l’a tenue à distance ? Cette question que l’exil exacerbe, peu l’ont explorée avec autant d’acuité que Leïla Sebbar dans ces récits devenus des classiques, ici réédités avec des textes d’écrivains et universitaires, des aquarelles de Sébastien Pignon et des images de sa mythologie affective.

Le Pays de ma mère

Le Pays de ma mère

de Leïla SEBBAR

d'un regard l'autre (BLEU AUTOUR) | Paru le 01/10/2013 | 28,00 €

Après sa trilogie de livres du côté de son père (Mes Algéries en France – Carnet de voyages Journal de mes Algéries en France ; Voyage en Algéries autour de ma chambre,Abécédaire), Leïla Sebbar compose avec Le pays de ma mère – Voyage en Frances un ouvrage du même type où se croisent textes et images. Il s’agit d’une mythologie affective de la France, de ses Frances, d’une géographie intime et politique de cette terre, née pour elle « de l’Algérie natale, française et coloniale ».   Il s’agit aussi, comme dans sa trilogie sur ses Algéries, d’une autobiographie collective. À côté de ses propres textes et photographies, et d’images qu’elle a glanées au fil de ses pérégrinations, elle donne à lire et à voir des textes manuscrits et des images (photographies, dessins, aquarelles…) qu’elle a sollicités auprès de ses compagnes et compagnons sur ses routes de France, en particulier le peintre et dessinateur Sébastien Pignon dont les œuvres donnent le « la » graphique de l’ouvrage. De plus, dans la mesure, écrit-elle, où elle est « venue au monde avec des femmes et des hommes en révolte pour la même France », à commencer par ses compagnes du Mouvement de Libération des Femmes auquel elle a pris part, elle revient vers plusieurs d’entre elles pour interroger leurs parcours à travers une série d’entretiens assortis de photos d’enfance.   Leïla Sebbar forge ainsi un objet baroque, à la fois joyeux et mélancolique, le livre du pays de sa mère, « Française de France » qui « a oublié la France pour l’amour de [son] père, l’instituteur “indigène” ». De ce pays qu’elle a patiemment apprivoisé, Leïla Sebbar donne « une archéologie de l’autre côté de l’outre-mer » ainsi qu’elle désigne la France.