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l'autre LIVRE

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement

La ville dans l'espace postsoviétique (Géo)politique critique d'une transformation urbaine

La ville dans l'espace postsoviétique (Géo)politique critique d'une transformation urbaine

de André FILLER, Sofia TCHOUIKINA

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 27/12/2017 | 23,00 €

La ville post-soviétique défie tous les concepts des sciences sociales appliquées à l’espace urbain. Patrimonialisation, nation-branding, réappropriation par les usagers, gentrification, ghettoïsation : autant de phénomènes qui, s’il se rencontrent dans les agglomérations post-soviétiques, s’y déclinent de manière bien différente que dans l’espace occidental. Laboratoires de transition d’une économie planifiée rigide vers une libéralisation effrénée, les villes de l’ancien empire garde une trame commune, mais montrent désormais leurs spécificités, leurs identités propres, leurs parcours individualisées. De la grammaire de l’urbanisme jusqu’aux analyses des enjeux géopolitiques internes, cet ouvrage collectif laisse la place aux jeunes spécialistes français des États post-soviétiques, qui livrent leurs lectures de ces terrains, pour une partie méconnus. Ces trajectoires de villes, de Moscou à Tchérépovets, d’Astana à Riga et Tallinn, forment une ébauche de panorama de l’évolution des sociétés postsoviétiques dans toute leur diversité.

Les eaux-delà du Danube. Etudes d'ethnologie balkanique

Les eaux-delà du Danube. Etudes d'ethnologie balkanique

de Marianne MESNIL, Assia POPOVA

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 28/01/2016 | 28,00 €

Après l’effondrement du Bloc soviétique, il a été beaucoup question des Balkans, que ce soit à travers l’image resurgie de la « poudrière » et des horreurs de la guerre, ou celle de cette « autre Europe » candidate à l’adhésion à « l’Union ». Mais le terme même de « Balkans » suscite des interrogations et controverses sur la définition, tant géographique que culturelle, qu’on en donne.

Dans ce livre, on a tenté de dissiper quelques stéréotypes en abordant la « question balkanique » par une approche ethno-anthropologique et à travers les thèmes les plus variés, pouvant aller de simples objets du quotidien (un four mobile, un ustensile servant à faire le café), aux récits paysans sur l’origine d’animaux ou de fleurs. Et, par ailleurs, en prenant en compte la dimension historique de ces mêmes régions, on a voulu mettre en valeur certains traits communs donnant lieu à une « culture balkanique » qui affirme sa spécificité face à l’Occident.

 

Marianne Mesnil a reçu une formation d’ethno-anthropologue à l’Université Libre de Bruxelles. Elle est spécialisée dans l’étude de la Roumanie où elle s’est rendue pour la première fois comme étudiante, en 1967. Elle a ensuite fait de nombreux séjours sur le terrain durant toute la période marquée par le régime de Ceauce?cu. Elle est aujourd’hui professeur honoraire de l’ULB où elle a enseigné l’anthropologie de l’Europe.

Assia Popova a suivi un enseignement à l’École de Linguistique et d’Ethnologie de Sofia et de Moscou et a complété sa formation d’anthropologue à Paris où elle a été chercheur au CNRS.

Les deux auteurs se sont rencontrées dans les années 1980 sur ce terrain commun de l’ethno-anthropologie des Balkans. Dès ce moment, elles ont élaboré le projet d’une étude comparative de ces régions. Les eaux-delà du Danube présentées ici sont, pour une bonne part, le résultat de cette recherche commune.

L'imaginaire du mot

L'imaginaire du mot "slave" dans les langues française et allemande, entre dictionnaires et romans

de Cécile GAUTHIER

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 22/04/2015 | 28,00 €

Dans quel lointain Orient, entre mysticisme et parfum de scandale, "l'âme slave" plonge-t-elle ses racines? À quoi tient "le charme slave", usé "jusqu'au trognon" selon René Crevel, mais source évidente de romanesque, comme le montre son succès au tournant du XXe siècle, de Jules Verne à Thomas Mann? Et pourquoi les savants français accusent-ils les Allemands d'avoir dégradés le glorieux nom des Slaves, et d'en avoir fait le honteux synonyme d'"esclave"?

Entre dictionnaires et romans, l'examen du mot "slave" s'avère exemplaire des enjeux idéologiques et politiques propres au geste de nomination, déterminant dans la construction identitaire de la communauté. L'imaginaire de ce nom sulfureux oscille entre outrance exotique dans le corpus français (Lorrain, Vogüé, Leroux, Delteil, Radiguet, Rolland, Kessel...), et sa réticence, voire refoulement, dans le corpus germantique (Sacher-Masoch, Rilke, Roth, Brod, Mauthner, Broch, Werfel...). Ce voyage dans l'histoire du mot trouve son prolongement dans l'étude des rêveries suscitées par la langue slave, langue "primitive", incomprise et désirable, mais susceptible de devenir l'arme de combat du Slave esclave révolté.

Ce "récit du Slave", lié à la consolidation des savoirs linguistique et anthropologique au XIXe siècle, met donc en lumière la violence grandissante dans les rapports entre les "nations" et les "races" en Europe à l'orée du XXe siècle : les représentations de cet inquiétant "Aryen oriental", figure hybride de l'altérité intérieure (croisant en partie l'altérité juive), nous donnent à lire tout un pan de l'histoire des tensions nationalistes qui éclatent lors de la Première Guerre mondiale.

 

Cécile GAUTHIER est maître de conférences en littérature comparée à l'Université de Reims Champagne-Ardennes. Elle travaille sur les transferts culturels franco-germano-slaves, la construction des identités nationales et linguistiques, le mythe de la langue matenrelle, les problématiques liées au multilinguisme et à la traduction.

Pouvoir et santé en Ouzbékistan

Pouvoir et santé en Ouzbékistan

de Sophie HOHMANN

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 07/07/2014 | 27,00 €

Cet ouvrage porte sur la gestion de la santé et sur les stratégies de recours aux différents systèmes thérapeutiques en Ouzbékistan depuis la colonisation jusqu'aux recompositions post-soviétiques. En s'appuyant sur des sources orales et les matériaux disponibles émanant de disciplines complémentaires comme l'histoire, la sociologie, la démographie et l'anthropologie, cet ouvrage retrace la construction de la santé publique en Ouzbékistan à partir de l'époque coloniale, tout en s'attachant à mettre en perspective la colonisation russe avec d'autres expériences coloniales. Il montre qu'après avoir déployé une organisation spécifique très ramifiée et un temps efficace, le système de santé soviétique n'a pas su se réformer et la fin de l'URSS en 1991 précipitera son effondrement. Les répercussions sur les populations seront irréversibles et durables. Le vide institutionnel légué par la dislocation de l'URSS va permettre de facto une reconfiguration de l'espace thérapeutique, des pratiques et des rapports de pouvoir entre les instances de soins et le politique. Se profile alors un processus de "re-traditionalisation" de la médecine dans un contexte de réappropriation identitaire.

À travers l'analyse de la relation entre ces différents acteurs, le pouvoir et les individus, cet ouvrage discerne les continuités qui n'apparaissent pas toujours de manière évidente lorsque l'on s'intéresse au rôle social de la médecine ainsi qu'à l'autonomie des modes de fonctionnement dans l'espace post-soviétique.

Sophie Hohmann est diplômée de l'Institut des Langues et Civilisations Orientales. Elle est docteur en sciences sociales de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris) et membre du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC, EHESS). Elle travaille sur les transformations sociales et démographiques en privilégiant une approche pluridisciplinaire. Depuis quelques années, elle étudie les migrations de travail dans les Suds Post-soviétiques (Asie centrale et Caucase du Sud). Elle a publié La Mortalité chez les jeunes enfants en Ouzbékistan (2010).

Renouveau culturel et diversité nationale au Kazakhstan

Renouveau culturel et diversité nationale au Kazakhstan

de Yves-Marie DAVENEL

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 25/09/2013 | 25,00 €

Après la dissolution de l’URSS en 1991, la jeune république du Kazakhstan, vaste territoire peuplé de plus d’une centaine de groupes ethniques, a favorisé la nationalité titulaire kazakhe tout en développant un discours sur la concorde interethnique et le respect de la diversité nationale. Deux décennies plus tard, le chef de l’État annonçait l’avènement prochain d’une nation civique kazakhstanaise.
S’appuyant sur une analyse des discours et une observation des pratiques des autorités et des militants engagés dans les processus de « renaissance culturelle », cet ouvrage met en lumière les contradictions sous-jacentes au processus de construction d’un État-nation pluriethnique,oscillant entre des pratiques officieuses de préférence
nationale et un discours officiel promouvant une conception civique de la nation.
À partir d’une étude de cas centrée sur les militants des centres socioculturels tatars, l’auteur analyse les mécanismes et les stratégies d’intégration déployés pour s’adapter à la nouvelle donne politique et économique. Il montre comment le « renouveau culturel » soulève la question de la participation citoyenne dans un contexte postsoviétique autoritaire.

 

Yves-Marie Davenel est anthropologue, chercheur associé au Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales à l’École des hautes études en sciences sociales. Spécialiste de l’Asie centrale et du Kazakhstan, ses recherches portent sur les relations interethniques, le renouveau culturel et les questions de citoyenneté. Il a récemment publié « Cultural mobilization in post-Soviet Kazakhstan:crossed views from the State and from non-titular nationalities» dans Central Asian Survey.

 

La Construction idéologique slave orientale : Langues, races et nations dans la Russie du XIXème siècle

La Construction idéologique slave orientale : Langues, races et nations dans la Russie du XIXème siècle

de Virginie SYMANIEC

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 01/01/2012 | 36,00 €

Virginie Symaniec est docteure de l'Institut d'Études théâtrales de Paris III et habilitée à diriger des recherches en sciences Sociales de Paris. Elle est l'auteure de nombreuses contributions sur les relations entre culture et politique en Russie, en Biélorussie et dans les républiques du Caucase.

CET OUVRAGE A BÉNÉFICIÉ D'UNE AIDE À L'ÉCRITURE ATTRIBUÉE PAR LE CENTRE NATIONAL DU LIVRE


RÉSUMÉ
Comment a-t-on patiemment élaboré les principales entités modernes qui fondent aujourd'hui les trois piliers de la slavicité orientale (Russie, Biélorussie, Ukraine)? Comment a-t-on fini par légitimer l'existence de frontières entre elles dans ce qui, pour le XVIIIe siècle, appartenait aussi au vaste domaine de la langue ruthène? Dans ce livre qui décrit pas à pas et de façon minutieuse la manière dont, tout au long du XIXe siècle, la notion de langue a été instrumentalisée au miroir des thèses de l'école de raciologie européenne pour créer, puis pour élargir, la notion de "race russe", Virginie Symaniec montre ce qui a motivé l'invention de la Biélorussie. Regardera-t-on l'image de ce pays de la même manière après avoir lu ce livre, qui nous révèle que, loin d'être une terra incognita ou un pays méconnu, sa création à cet endroit de l'espace mer Baltique-mer Noire a été, au contraire, l'enjeu de réelles stratégies de conquête, elles-mêmes sources d'âpres débats entre savants des grandes puissances? C'est ainsi une véritable plongée dans l'histoire européenne des idées que nous propose La Construction idéologique slave orientale, où l'on percevra l'importance du bagage de luttes, de conflits, de ressentiments, voire de haines que quelques mots peuvent charrier lorsqu'ils sont invoqués dans le déni quasi total de leur histoire.

Les langues ne sont pas des choses : Discours sur la langue et souffrance identitaire en Europe centrale et orientale

Les langues ne sont pas des choses : Discours sur la langue et souffrance identitaire en Europe centrale et orientale

de Patrick SERIOT

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 09/04/2010 | 28,00 €

Préface de Virginie SYMANIEC

Patrick Sériot est titulaire de la chaire de linguistique slave à l’Université de Lausanne. Ses nombreux travaux ont d’abord porté sur l’analyse du discours politique en Union Soviétique. Il est maintenant spécialiste de l’histoire et de l’épistémologie du discours sur la langue en Europe centrale et orientale et dirige le CRECLECO, le Centre de recherche en épistémologie des discours sur la linguistique d’Europe centrale et orientale, qui, outre les grands classiques de la linguistique, se consacre à de nombreuses recherches comparatistes et interdisciplinaires sur l’analyse des idéologies, des identités et des instrumentalisations de l’ethnicité au travers des discours sur les langues.

Il y a bien des façons d’étudier une culture étrangère. Les historiens, les sociologues, les spécialistes de sciences politiques, de géopolitique, de droit international, de stratégie militaire, d’économie, de démographie, d’histoire de l’art, de littérature, ont accumulé sur l’Europe orientale une somme de connaissances considérable. Il reste pourtant tout un pan de réalité encore mal élucidé, qui mérite une attention soutenue, phénomènes d’autant plus importants qu’ils sont là, ouverts et offerts à tous les regards pour qui sait les voir, telle la lettre volée d’Edgar Poe : le rapport à la langue, fondement supposé de la communauté. Un universitaire ne peut pas grand chose à la marche du monde, mais il a un devoir civique d’apporter, par son accès à des sources mal connues et à des méthodes renouvelées d’investigation et de comparaison, sa pierre à un édifice qui nous concerne tous : dissiper les ténèbres de l’ignorance… Peut-être serons-nous alors un peu moins sourds et aveugles à cette « autre Europe » qui ne laisse pas d’être un autre nous-mêmes, ou notre part ignorée d’« Européens de l’Ouest » ?

Dynamiques migratoires et changements sociétaux en Asie centrale

Dynamiques migratoires et changements sociétaux en Asie centrale

de Marlène LARUELLE

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 01/02/2010 | 28,00 €

Aujourd'hui, plusieurs millions de Tadjiks, Kirghizes et Ouzbeks travaillent de manière saisonnière en Russie et au Kazakhstan. Ce volume réunit des politologues, des sociologues et des anthropologues qui, par leur approche pluridisciplinaire basée sur des recherches de terrain, s'interrogent sur ces migrations massives et cherchent à les inscrire dans les changements sociétaux à l'oeuvre depuis deux décennies en Asie centrale. Ces migrations se posent en matrice des transformations économiques, sociales, potentiellement politiques, mais également, plus largement, identitaires que connaît la région : changements dans la composition nationale des Etats, modification du paysage urbain, négociations entre Etats pourvoyeurs et Etats receveurs, modification des rapports de genre, construction de nouveaux imaginaires migratoires. Les migrants transforment leur société d'origine : même dominés, dépendants du bon-vouloir de leurs passeurs, les individus donnent sens à la migration dans leur parcours de vie et élaborent à travers elle des stratégies de mise en valeur. L'installation dans la mobilité comme norme sociale valorisée, la naissance de solidarités à la fois infra- et supra-étatiques, la déterritorialisation des espaces nationaux contribuent à modifier en profondeur le tissu social centre-asiatique.

Un patrimoine sous influences: Usages politiques, religieux et identitaires de l'image dans le monde slave

Un patrimoine sous influences: Usages politiques, religieux et identitaires de l'image dans le monde slave

de Elisabeth ANSTETT

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 01/11/2009 | 24,00 €

SOUS LA DIRECTION d'Élisabeth ANSTETT, anthropologue, chargée de recherches au CNRS, membre de l’IRIS et associée au Laboratoire d’Analyse des Problèmes Sociaux et de l’Action Collective du département de sociologie de l’Université de Bordeaux 2. Auteur notamment d’Une Atlantide russe. Anthropologie de la mémoire en Russie postsoviétique (La Découverte, 2007), elle a récemment dirigé (en collaboration avec Luba Jurgenson) Le Goulag en héritage, pour une anthropologie de la trace (Pétra, 2009). Avec Caroline Dufy et Ronan Hervouet, elle dirige la collection Europes : terrains et sociétés, aux éditions Pétra.

COORDINATION d'Aurélie ROUGET-GARMA, diplômée d’histoire mais aussi de langue et civilisation tchèques. Collabore au sein de l’UFR d’Études slaves de l’Université Paris-Sorbonne à l’édition des revues
Cahiers slaves et Cultures d’Europe centrale. Elle est également la traductrice avec Arnault Maréchal et Hana ?íhová-Allendes de Contes tchèques : Cheveux d’Or, Paris, L’École des loisirs, 2002.

CONTRIBUTIONS :

Tatiana BENFOUGHAL est muséographe et anthropologue, chargée de conservation au Musée de l’Homme-MNHN. Elle a notamment dirigé Couleurs d’Ukraine, peinture sous verre d’Anastasia Rak (Éditions MNHN-Musée de l’Homme, 1999). Conservatrice, spécialiste des mondes slaves mais aussi sahariens, elle a également dirigé en 2006 (en collaboration avec Sébastien Boulay) une livraison spéciale du Journal des Africanistes consacrée aux transformations de la culture matérielle saharienne, intitulée : Sahara : identités et mutations sociales en objets.

Benjamin GUICHARD est historien, doctorant à l’Université Paris I. Il achève actuellement une thèse sur la censure en Russie au tournant du XIXe et du XXe siècle.

Lubomir HOSEJKO est historien et critique de cinéma. Il est l’auteur de l’ouvrage de référence Histoire du cinéma ukrainien 1896-1995 (Éditions A Die, 2001), traduit et publié en ukrainien en 2005. Membre de l’union des cinéastes d’Ukraine, il est également le créateur et l’animateur des Soirées du Cinéma Ukrainien à Paris.

Charles STÉPANOFF est anthropologue, maître de conférences à l’École Pratique des Hautes Études. Traducteur et rédacteur, collaborateur des éditions Magellan, il a participé à l’édition de nombreux ouvrages sur le monde russe. Spécialisme du chamanisme dans le monde sibérien, il est également réalisateur de films documentaires dont Esprit nouveau (73 mn, Paris, 2004).

Galina VALTCHINOVA est anthropologue et historienne, directrice de recherches à l’Académie des sciences de Bulgarie. Elle est notamment l’auteur de Laudae Znepolensia ; Religion et identité locale en Bulgarie Occidentale [en Bulgare, résumé français], (Éditions de l’Académie Bulgare des Sciences, 1999) et de Prophétesses et clairvoyantes dans les Balkans au XXe siècle [en Bulgare, résumé anglais] (Éditions de l’Université St. Kliment Okhridski, 2006).



Précieuses et partout reconnues parce qu'exceptionnelles, les images produites par le monde slave représentent un patrimoine tout à fait original, pourtant soumis à de très fortes influences.
En effet, leurs fonctions mnémoniques, didactiques ou leur capacité à faire naître l'émotion, ont depuis longtemps été utilisées pour faciliter la diffusion de la foi, inculquer la morale ou transmettre un sentiment patriotique.
En suivant l'idée que les images constituent - selon les conceptions de l'historien de l'art Aby Warburg - une part essentielle de la mémoire des sociétés, "Un patrimoine sous influences" vise donc à restituer les influences politiques, religieuses ou culturelles auxquelles des formes iconographiques ont été - et sont encore - soumises dans le monde slave, et à mettre en lumière les logiques historiques, économiques et sociales qui les régissent.

Le Goulag en héritage : Pour une anthropologie de la trace

Le Goulag en héritage : Pour une anthropologie de la trace

de Elisabeth ANSTETT, Luba JURGENSON

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 01/01/2009 | 24,00 €

Contributions de :
Elisabeth Anstett, Pavel Chinsky, Elena Jemkova, Luba Jurgenson, Nadine Marie-Schwartzenberg, Hélène Ménégaldo, Ivan Panikarov, Geneviève Piron, Arseni Roguinski, Leona Toker, Nicolas Werth



L'objectif de cet ouvrage est de s'intéresser aux traces matérielles et symboliques du Goulag, à ces traces qui ont façonné, affecté ou influencé les façons de dire et de faire la mémoire des camps, de réfléchir à leurs formes, leur nature et leurs implications.
Nous avons choisi de nous arrêter sur la question de la trace, dans la mesure où elle présente une pertinence toute particulière dans le contexte contemporain des recherches réalisées par les sciences politiques, le droit, la littérature ou l'anthropologie sur les violences de masse du XXe sicle, bien au-delà du seul exemple soviétique.
Car ce collectif ne souhaite pas seulement procéder à un premier inventaire des traces qu'a laissées le Goulag, il propose aussi de s'engager dans une réflexion commune sur les problèmes méthodologiques que pose un tel objet et les perspectives qu'il fait naître.

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