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l'autre LIVRE

Cahiers de l'ARM

Retour à Baby Loup. Contribution à une désescalade

Retour à Baby Loup. Contribution à une désescalade

de François HIEN

Cahiers de l'ARM (PÉTRA) | Paru le 14/09/2017 | 15,00 €

La crèche "Baby-Loup", dans les Yvelines, est une association hors norme : dirigée par l'exilée chilienne Natalia Baleato, elle est la seule crèche de France ouverte 24 heures sur 24. Située dans un quartier réputé difficile, elle embauche des femmes sans qualification à qui elle permet d'obtenir un diplôme.

Jusqu'en 2008, cette crèche était un outil social apprécié par tout un quartier. Mais en 2008, Fatima Afif, directrice adjointe de la crèche, revient d'un long congé parental entourée d'un grand voile islamique, qu'elle refuse de retirer alors que le règlement intérieur lui impose la neutralité religieuse. Elle est licenciée et porte plainte pour discrimination.

Cinq jugements ont été rendus jusqu'en 2013. Militants, philosophes, intellectuels, journalistes, responsables religieux se sont emparés de la question. À partir d'une enquête de terrain et des outils empruntés à la théorie mimétique de René Girard, François Hien s'efforce de comprendre la nature de ce conflit, en défaisant les représentations archétypales que chaque camp s'est construit de l'autre.

Marcel Duchamp : l'art contemporain à l'épreuve de la théorie mimétique

Marcel Duchamp : l'art contemporain à l'épreuve de la théorie mimétique

de Jean-Marc BOURDIN

Cahiers de l'ARM (PÉTRA) | Paru le 01/12/2016 | 19,00 €

Très jeune, Marcel Duchamp renonça à la peinture et à la marchandisation de ses oeuvres, après avoir subi l’exclusion de son Nu descendant un escalier n° 2 du Salon des Indépendants, en 1912. Cet épisode rappelle les mythes fondateurs tels que René Girard les a analysés : rejetée par les siens comme maléfique, la victime est ensuite célébrée comme bénéfique et finit par déterminer les règles de sa communauté.
C’est ce que vécut Marcel Duchamp. Cet incident contribua à son exceptionnelle lucidité. L’artiste le redoubla ainsi délibérément, en 1917, en exposant un urinoir, voulant par là interroger sur l’existence d’oeuvres qui ne seraient pas d’art.
Cette pénétration lui conféra une capacité à échapper au jeu des rivalités mimétiques, dans une discrétion qui n’eut d’égal que l’accroissement paradoxal de sa renommée. Cet événement dérisoire en apparence eut une influence déterminante sur son existence personnelle – mais aussi sur les orientations de l’art conceptuel qui domine la scène contemporaine depuis un demi-siècle, sans toujours faire montre du même désintéressement.

Le désir de l'Autre : René Girard et Michel Henry

Le désir de l'Autre : René Girard et Michel Henry

de COLLECTIF

Cahiers de l'ARM (PÉTRA) | Paru le 01/12/2016 | 14,00 €

Le 7 novembre 2015, avait lieu à la BNF un colloque confrontant les pensées de René Girard et Michel Henry, intitulé « Le désir de
l’Autre ».
Cette rencontre eut lieu trois jours après le décès de René Girard. Elle fut ainsi pour tous les participants l’occasion de lui rendre
hommage. A la suite des confrontations déjà organisées par l’Association Recherches Mimétiques entre René Girard et des
penseurs français du XXe siècle (Bourdieu, Levinas, Lévi-Strauss, Derrida, Sartre, etc.), il apparaissait nécessaire de mettre la théorie
mimétique en présence, cette fois, de la phénoménologie de Michel Henry, chez qui la question de l’Autre est cruciale.
Nos travaux nous ont permis de manifester, peut-être contre toute attente chez des penseurs aux méthodes si différentes, une convergence, voire une complémentarité, dans la définition du désir, dans celle de la nature de la violence qu’il suscite, et aussi
dans celle de la possibilité de son dépassement.

Contributions de Thierry Berlanda, Benoît Chantre, Grégori Jean, Jean-Philippe Milet, Adrian Navigante et Jérôme Thélot.

Mimésis conflictuelle. Fiction littéraire et violence chez Cervantès et Caldéron

Mimésis conflictuelle. Fiction littéraire et violence chez Cervantès et Caldéron

de Cesareo BANDERA

Cahiers de l'ARM (PÉTRA) | 16,00 €

En dépit des apparences, ce ne sont pas des différences entre les hommes que le désir engendre mais leur absolue égalité. Parce qu’il est mimétique, le désir débouche sur le même, et ce même est le différend. cesáreo Bandera piste ici le désir mimétique en divers épisodes du Don Quichotte de Cervantès et de La Vie est un songe de Calderón. Établissant le lien qui unit chacun à son oeuvre, il en élucide la grandeur.
Particulièrement éclairante est son analyse de la relation de Cervantès à son héros. Cervantès entend s’en moquer mais découvre que son anti-quichottisme est une espèce de quichottisme violemment dénié. Il lui arrive avec le Quichotte ce qui arrive souvent à ses personnages avec l’ingénieux et fol hidalgo, quand la moquerie se retourne contre eux. Le roman se convertit ainsi lui-même en une vaste et pénétrante réflexion sur l’acte de la création.
La vie est un songe : la comédie est un reflet de la vie, dans l’exacte mesure où la vie est un reflet de la comédie. L’art et la vie réagissent comme deux miroirs en vis-à-vis. Le désir mimétique est à l’origine de la fiction littéraire. Le roman et le théâtre ne font que refléter la discorde que le désir attise : la mimésis est conflictuelle. Si Cervantès et Calderón furent les premiers critiques de leurs oeuvres, Cesáreo Bandera nous livre la critique dans laquelle ils ont puisé.
Publié à Madrid en 1975, Mimesis conflictiva est enfin rendu accessible en France, précédé par un avant-propos de Paul Dumouchel et la préface originale de René Girard.