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l'autre LIVRE

Carnets Poésie / Photographies

L'évidence à venir

L'évidence à venir

de Teo LIBARDO, Joëlle JOURDAN

Carnets Poésie / Photographies (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 13/05/2017 | 12,00 €

Photographies©Joëlle Jourdan

 

Les images irréelles et néanmoins authentiques habillent l’absence, le commencement, disent l’invisible, la fragilité et la douce obstination de l’humain à signaler son existence, son génie et son ignorance. Les mots sont révélateurs. Immobiles, d’une perpétuelle présence, deux objets, de simples chaises, interrogent. Elles ne sont pas vides, elles sont libres aussi et nous invitent à l’être. Tout nous encourage à les rejoindre. Auparavant, il appartient à notre rêve de dispenser ses lumières, ses trésors. Et de nous inviter à traverser… J’ai voulu ce texte comme étant le récit de cette traversée.

Teo Libardo

Il y a les photos que je cueille au cours de mes errances dans la nature, sur des chemins qui me sont familiers ; elles m’ancrent dans un lieu, une saison, sont échos de la minéralité du lieu, ou de l’exubérance végétale — toujours émerveillement devant ce qui est, dans sa simplicité, sa nudité, sa puissance. Et il y a les images, fruits d’un mouvement intérieur, rencontre entre deux univers, la nature et la puissance onirique des objets, des traces laissées par l’Humain. Mes photos sont matière première, support de création. Mes images, en série limitée, poésie visuelle.

Joëlle Jourdan

 

Corps é-crit

Corps é-crit

de Monique LUCCHINI, Marie-Pierre FORRAT

Carnets Poésie / Photographies (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 10/07/2013 | 12,00 €

Photographies©Marie-Pierre Forrat

 

Photographier pour dire. Pour dire le silence criant des femmes. Pour permettre de laisser le regard entendre la vibration des douleurs sculptées et de l’érosion des chocs. Pour écouter ce cri des femmes écrit dans l’écorce et ainsi pénétrer le végétal jusque dans l’éternité de leurs cicatrices. Enfin pour voir et écouter ce que les arbres ont à nous dire, témoins centenaires de ces violences-là. 

Marie-Pierre Forrat

Au regard de l’exposition Corps é-crit de Marie-Pierre Forrat j’ai immédiatement entendu les mots dans le cri de ces femmes. J’ai vu l’écorce des arbres, l’universalité des mots inscrits dans le bois vivant et mort. Alors le désir d’écrire était là comme une évidence, écrire pour toutes les femmes. Dire leurs cicatrices les plus intimes. Écrire sur leur force aussi, leur volonté de vie que rien ni personne ne pourra taire.

 

 Monique Lucchini

Itinéraire de l'écrit

Itinéraire de l'écrit

de Monique LUCCHINI, Marie-Pierre FORRAT

Carnets Poésie / Photographies (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 07/07/2009 | 12,00 €

Photographies©Marie-Pierre Forrat

 

Ce livre je l’ai souhaité comme un voyage, le voyage de l’écrit à travers l’image. Des clichés immédiats sur lesquels les mots, les phrases naissent de l’émotion de l’instant. La photographie m’est apparue comme un cahier de musique, une portée où peu à peu les notes s’inscrivent pour aboutir à l’harmonie d’une composition musicale, à sa tonalité, ses différents mouvements. La musique de l’écrit, la musique de la vie. C’est sur les murs de la cité qu’apparaît l’écriture primitive comme un cri, un témoignage, une trace de ce qui est. La trace d’une existence qui ne sait pas, pas encore, quel chemin emprunter pour entamer son voyage intérieur. Sur le béton de la ville en perpétuelle démolition et reconstruction, sur les haubans d’un pont noyé dans  un brouillard impénétrable le voyage se dessine. Il nous éloigne peu à peu de ce paysage artificiel.L’empreinte des pas du voyageur se forme sur la mouvance du sable pour disparaître, emportée par le temps qui s’écoule. Le corps retrouve sa nudité le regard se tourne vers la mer,vers cet infini à atteindre. Le voyage intérieur est en marche, l’écriture apparaît comme une évidence, dénudée de tout artifice. S’impose alors la simple volonté de partir, vers un autre paysage, vers le possible, à la rencontre de soi-même, plonger dans une solitude consciente, s’imprégner du dénuement complet de ce paysage, de sa beauté, de sa rudesse. Se nourrir de ça pour que l’écrit devienne réalité, pour qu’à l’aube du jour à venir l’écriture continue dans d’autres lieux, ailleurs comme autant d’amour à donner, à partager, à vivre.