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l'autre LIVRE

Théâtre

La cabane de l'architecte

La cabane de l'architecte

de Louise DOUTRELIGNE

Théâtre (5 SENS) | Paru le 21/11/2022 | 10,00 €

À la mort du grand maître, Robertino, jeune apprenti architecte à L’Atelier Le Corbusier, accompagne le cercueil qui part de Roquebrune Cap Martin, plage où Le Corbusier, suite à une crise cardiaque, s’est noyé dans la Méditer­ranée, jusqu’à la cour du Louvre pour l’hommage lyrique d’André Malraux, en passant par le couvent de la Tourette près de Lyon, l’Atelier Le Corbusier à Paris et le retour des cendres au cimetière de Roquebrune. Devant le cercueil, Robertino se revoit petit garçon de 12 ans, légèrement rebelle sur la côte ni­çoise, il croise par hasard l’architecte en vacances qui va lui tendre la main et l’aidera et le conseillera jusqu’au bout... C’est l’histoire (vraie) et édifiante de ce jeune garçon qui deviendra archi­tecte (grâce à la loi Malraux sur les acquis de l’expérience) et en même temps l’histoire de ce site (Villa Eileen Gray, L’Étoile de mer, Le Cabanon) d’où parti­ront les plus grandes conceptions de Le Corbusier (Chandigarh, Ronchamp, Cité radieuse), logé dans sa « Cabane ». Ce récit théâtral, subtilement écrit permet de rendre palpable l’émotion de la transmission dans ce qu’elle peut avoir d’énergie enthousiasmante, d’effort de tolérance et de faculté de rési­lience, et deviendra la base d’un spectacle mis en scène par Jean-Luc Paliès pour la Cie Influenscènes.

Louise Doutreligne

Louise Doutreligne est l’auteure d’une trentaine de textes dont Petit’pièces intérieures (Actes Sud-Papiers), Les jardins de France (Quatre Vents) les Séductions Espagnoles, Sublim’Interim (L’Aman­dier), La Bancale se balance (Théâtrales), des fictions radiopho­niques et un roman Trapèze au coeur (Les Moires 2019). Spécialiste de l’adaptation théâtrale, ses dernières créations remarquées au fes­tival d’Avignon Carmen Flamenco d’après Mérimée et Bizet (2017, 2019 et 2022) et Vienne1913 les PrémiSSes du pire d’après Alain Di­dier Weill (21, 22).

 

Belize

Belize

de Christian SATGÉ

Théâtre (5 SENS) | Paru le 24/10/2022 | 16,00 €

Dans une ville de « l’Espagne du Siècle d’Or », période où l’opulence côtoie la misère, une jeune orpheline désargentée, Belize, dont la beauté est chantée par les poètes locaux, à peine libérée d’un long deuil paternel, doit épouser contre son gré un vieux soldat enrichi qui, a priori, n’en demandait pas tant. Celui-ci, Don Antonio, dont la maison n’est qu’ordre, grâce à la poigne de Doña Catarina et à l’habileté d’Alonso, mais aussi calme, sous la férule de son serviteur Abdul, à défaut de volupté, ne cesse hélas d’être importuné. Ainsi se bousculent sans cesse des solliciteurs toujours trop intrusifs à son goût… et presque aussi envahissants que sa nouvelle belle-mère quand ils ne sont pas aussi inattendus que son neveu, frais arrivé d’Amérique. Sans manquer de faire allusion au théâtre classique français mais aussi à la littérature picaresque méconnue chez nous et, surtout, librement inspirée d’une courte pièce peu prisée de Federico García Lorca, cette création vous convie, entre attendus et rebondissements, rires et émotions à un voyage qui dépasse le pays et le temps dans lesquels elle se déroule. En effet, rythmés autant que rimés, ses cinq actes vous conduiront de fortunes subies en destins assumés, en suivant des personnages pris dans une histoire qui, d’anicroches en imprévus, aura eu le mérite de les construire… ou de les conforter, si besoin était, dans leurs certitudes.

Christian Satgé

Christian Satgé joue les fabulistes souvent. Or « la fable est une comédie légère, et toute comédie n’est qu’un long apologue : leur différence est que, dans la fable les animaux ont de l’esprit, et que dans notre comédie les hommes sont souvent des bêtes, et, qui pis est, des bêtes méchantes. » (Beaumarchais, Préface au Mariage de Figaro, 1784). Fort de cette affirmation, notre rimeur retrouve une scène abandonnée jadis mais jamais oubliée…