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l'autre LIVRE

Christian EDZIRÉ DÉQUESNES

Les inédits de Rimbaud, c’est nous

Les inédits de Rimbaud, c’est nous

de Christian EDZIRÉ DÉQUESNES

La bleu-Turquin (DOURO) | Paru le 02/05/2022 | 19,00 €

Pour l’anniversaire, à l’automne 2020, des deux passages du Poète aux semelles de vents à Douai, ma ville natale, j’ai écrit Arthur Rimbaud, un effaré en Douai qui devait faire l’objet d’un livre?; mais une promesse non tenue en a décidé autrement?; finalement, ce fut en franc-tireur, et sous forme de fanzine que ce travail a été publié, diffusé modestement. Depuis, Jacques Cauda qui avait réalisé les illustrations, m’a proposé de l’éditer dans la collection qu’il dirige chez Douro, j’ai répondu d’accord pour Arthur Rimbaud tout autant que pour Douai mais j’ai tenu à ce que ce travail auquel j’avais déjà associé Pascal Lenoir, Jean-Paul Gavard-Perret et Jacques Cauda, JAAAck?! comme je le nomme, devienne davantage une affaire de Camarades, une affaire collective de poésie vécue dans le partage. Alors s’en viennent d’autres collaborations afin de célébrer Arthur Rimbaud, l’année des 151 ans de l’arrivée en mai 1871 des deux Lettres du voyant à Douai. Il ne s’agit pas, ici, d’un livre de spécialistes mais d’un ouvrage de Camarades qui, chacune, chacun, à sa manière, exprime combien l’enfant terrible de la poésie française, au-delà du mythe, est toujours présent dans nos vies, cette vie qu’il espérait tant voir changer par la Poésie.

L’Évangile bleuNUIT

L’Évangile bleuNUIT

de Christian EDZIRÉ DÉQUESNES

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 24/04/2019 | 12,00 €

C’est un texte hérissé, t’sais ? hirsute, tout héru (hirsute). Qui crisse sous l’œil, hein, tu l’entends ? Texte mal rasé, et ce qui lui pousse, c’est du poil de leuwairou (loup-garou). – Non, il faut qu’il continue son errance, sa traversée de la nuit. Et c’est récit brut, chantier et charnier. « Mécrit », disait quelqu’un-chchaipuqui. – Ton charnier, du Char nié, ah ! ah ! ah non ce n’est pas de la belle poésie !… C’est l’ossuaire qui se moque de la Sorgue ! Et ton chantier : mais de chantier à chant il n’y a pas qu’un pas, fieu****. Il y a une allure à trouver, une façon de se glisser, de se faufiler mais parfois de passer en force, et puis un tempo à trouver, battement. – Ce texte n’a pas encore trouvé ses aises dans son cours, son vautrement. Il faut trouver une fluidité dans ses cahots, son brinquebalement, ses embardées, ses emballements. Une fluidité, oui : c’est le chant. Texte qui a besoin de bouger encore, de « mousser », des se trémousser dans sa propre écume : c’est un grand chant qui n’a pas fini de se couler et de se caler, de se carrer, dans son propre espace.

Ivar Ch’Vavar, lettre à Christian Edziré Déquesnes