Tarif Livres & Brochures : une grille tarifaire de plus en plus restrictive

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Nouvelle tentative des parlementaires, pour obtenir des réponses : la hausse du prix d’envoi des livres en France, et désormais à l’étranger, secteur encore protégé, met les professionnels à mal. Dans le second cas, un tarif livres et brochures existait, mais La Poste en a sérieusement revu et corrigé les modalités.

Le tarif Livres et Brochures permet depuis des années aux professionnels de diffuser le livre en langue française à l’étranger. Un outil bienvenu, qui était indexé sur des barèmes de poids. Or, la hausse des tarifs, survenue à la rentrée 2018, a réduit le poids minimum admis, passant de 5 kg à 2 kg. Et si l’on franchit cette limite, on bascule sur le tarif supérieur, sans plus tenir compte du poids réel.
 

Un coût abordable ou débordant ?


Répondant au député Michel Larive (France Insoumise — Ariège), le ministre de la Culture, Franck Riester avait déjà apporté quelques éléments d’explication. La Poste aurait en effet pratiqué par le passé un tarif qui contrevenait au règlement d’application de la Convention postale universelle.

Et de souligner qu’il s’agissait avant tout d’une mise en conformité, par laquelle « les prix demeurent très abordables ».

Mais la réponse fournie aux membres de l’Assemblée nationale, ne satisfait pas : le sénateur Jean-Pierre Sueur (SOCR — Loiret), enfonce le clou. Pour lui, « les grilles tarifaires pour ce service [Livres et Brochures] sont de plus en plus restrictives ». 

Et d’ajouter : « Déjà affaiblis par la concurrence de grands groupes de distribution en ligne, les éditeurs français sont pénalisés par cette remise en cause progressive du tarif “livres et brochures”. » Le sénateur interroge donc Franck Riester sur les mesures qu’il compte prendre, auprès de La Poste, pour que le tarif revienne à sa véritable mission.
 

Un concours épistolaire est lancé


Un éditeur, qui n’avait pas encore fait face à la hausse de ces tarifs nous indique que « les guichetiers ont reçu de nouvelles instructions : non seulement les paquets doivent être ouverts, mais ils doivent pouvoir vérifier si les livres sont écrits en français ». Nous ne sommes pas parvenus à confirmer ces éléments, mais les critères semblent étonnants.

Un autre éditeur, Gilbert Trompas, fondateur de Corsaire Editions, agacé, a décidé de lancer un concours épistolaire, mi-parodique mi-critique : 

« Le règlement est simple : le sénateur Jean-Pierre Sueur a posé la question ci-dessous au ci-devant ministre de la Culture. Celui-ci répondra dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Vous devez imaginer la réponse du ministre de la Culture. Les meilleures seront récompensées. Seront pris en compte la richesse de la langue, l’esprit et la défense de la libre circulation des lettres françaises à travers le monde, qui est une mission du Ministère. »

Si le sujet vous amuse, il n'y a rien à gagner, mais c'est ici : 

 

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