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l'autre LIVRE

Alexandra W. ALBERTINI

Île, mémoire, enfance

Île, mémoire, enfance

de Alexandra W. ALBERTINI, Jacques ISOLERY

Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 19/12/2019 | 25,00 €

Pour l’écrivain(e) qui cherche à faire remonter et exprimer avec le moins de pertes possibles les images, émotions, perceptions et sensations fragmentées du passé, celui de l’enfance tout particulièrement, l’île n’est-elle pas la métaphore unificatrice par excellence ? N’est-elle pas susceptible de suggérer le bercement nostalgique du proche et du lointain, les tempêtes des émois, la clôture du refuge, le labyrinthe des jeux ? 
 N’y a-t-il pas en elle cette ambiguïté dynamique qui organise le rapport de l’enfant au monde adulte comme de l’île au continent, celui de la coupure et du lien tout ensemble, du lointain et du proche ? De surcroît, l’île est un espace fini, comme l’enfance est un temps achevé lorsqu’on se met à l’invoquer : leur richesse tient à la multiplicité foisonnante de leurs espaces mais aussi à la double focalisation interne vs externe qu’elles impliquent. Vues de l’extérieur, l’île comme l’enfance semblent marquées au sceau d’un secret qui paraît être d’ordre immanent. Est-ce l’enfance qui dira l’île ou l’île qui rappellera l’enfance ? Dans bien des cas, il en va d’un rapport difficile et exigeant à l’écriture pour exprimer, pour traduire dans la langue de l’adulte les expériences d’un espace-temps si différent, sans en trahir l’aura ni en déformer les images. Au même titre que l’autobiographie, ne faut-il pas sortir de l’île comme de l’enfance pour pouvoir y venir et en revenir ? 

L'île mystérieuse

L'île mystérieuse

de Jacques ISOLERY

Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 14/12/2018 | 25,00 €

La notion d’« île mystérieuse » n’est certainement pas réductible au mystère de l’île. On aurait alors vite bouclé le tour de l’île et du sujet… s’il suffisait d’effectuer celui du texte. Le champ d’investigation se laboure donc métaphoriquement dans son rapport au(x) mystère(s) tout comme le texte dans sa relation aux indices, aux ellipses mais aussi à sa part de  mutisme. Il est certain qu’il se passe toujours quelque chose de bizarre dans une île mystérieuse où même la trop belle évidence factuelle semble masquer quelque autre réalité plus profonde, plus “vraie”, plus fondamentale. La spécificité qu’entretient l’île avec la rationalité dans sa confrontation à l’irrationnel, au fantastique, au merveilleux peut emprunter différents chemins. Et dans la mesure où le mystère pose sans cesse la question de l’altérité, l’île mystérieuse est aussi interrogée sous l’angle de l’identité et de la quête ontologique. Qu’est-ce qui relie entre elles ces îles réelles ou imaginées, passées ou actuelles ? Monstres ou trésors, le mystère qu’elles cèlent renvoie d’abord à l’homme, leur dénominateur commun. Parce que l’homme rêve l’île, l’écrit pour se (re) trouver ou pour se fuir. De l’île des morts à celle des vivants, c’est inévitablement son île intérieure avec son archipel de contradictions et d’ambivalences qu’il explore ou revisite ou même exorcise.

Le polar insulaire

Le polar insulaire

de Alexandra W. ALBERTINI, Jacques ISOLERY

Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 06/12/2017 | 25,00 €

L'objet de ce recueil d'articles consacrés au "polar insulaire" n'est pas de créer une nouvelle catégorie superfétatoire – le "roman policier insulaire" – mais de tenter de dégager quelques accointances entre l'idée de l'île et certains traits spécifiques dominants du polar. C'est aussi une occasion de rappeler quelques-uns des liens étroits entre l'histoire du genre "policier" et celle des espaces et des temps qui ont vu son apparition, son succès pour certains, pour d'autres sa désaffection, à tout le moins sa critique dans tous les sens du terme. C'est enfin une occasion de réfléchir à la pertinence des catégories traditionnelles qui en départagent, depuis Todorov, les fonctionnements diégétiques, narratifs et pragmatiques selon les trois rubriques du roman à énigme, du roman noir et du roman à suspense. Première étape d'une réflexion plus large à venir sur les mystères de l'île, les sept articles de ce recueil ont certes des tonalités très différentes mais ils ont en commun une approche très singulière d'un propos qui ouvre son éventail de l'adhésion active à la position de rejet.

Ont contribué à cet ouvrage

Marie-Hélène Ferrari - Eric Fougère - Jacques Isolery - Florence Lojacono - Pierre-Michel Pranville - Marie-Paule Raffaeli - Romain Richard-Battesti