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l'autre LIVRE

Albert LéVY

Maux de justice

Maux de justice

de Albert LéVY, Iillustrations CHARB

Les merles moqueurs (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 12/01/2010 | 10,00 €

 

 

À Paul Didier :

Paul Didier... Magistrat, qui seul contre tous, dans la France de la Collaboration a refusé de prêter le serment de fidélité au Maréchal Pétain, en vertu de l'acte constitutionnel n° 9 du 14 août 1941. Cet homme courageux et malheureusement peu reconnu, est l'emblème du combat perpétuel à mener contre le totalitarisme d'État. Il est l'exemple d'un homme fidèle aux idéaux républicains, qui laisse l'empreinte de sa résistance et de son insoumission à l'Ordre Nouveau, pour la perpétuation de la démocratie contre la trahison et la lâcheté de ceux, qui par le choix de d’identité nationale, avaient fini par céder à la bête immonde.

                                                                                                                                                                                      Albert Léry

 

Avant-propos :

C'est une nuit sécuritaire qui se dessine lentement dans la France dont le Président de la République se nomme Sarkozy. Les libertés publiques sont remises en cause par les ministères de la Justice, de l'Intérieur, de l'Identité Nationale. Au ceur de cette nuit la vigilance des magistrats est essentielle ; mais I'histoire nous a appris que cette vigilance de la magistrature n'est pas garantie. Un seul magistrat a refusé de prêter serment au maréchal Pétain, silence de la magistrature durant la guerre d'Algérie...

Les erreurs judicaires, que rien ne répare vraiment, les comparutions immédiates qui sont à la justice ce que la musique militaire est à la musique, la justice civile qui trop souvent se pratique comme si la crise économique n'était pas là, sont le lot quotidien des tribunaux pour les justiciables, celles et ceux à qui l'État demande de rendre des comptes pour leur comportement.

Avec Maux de Justice, Albert Lévy, magistrat au tribunal d'instance de Vienne, interroge l'appareil judiciaire mais aussi les magistrats sur l'acte de juger quand la crise économique frappe les plus pauvres et que l'État renforce tous les dispositifs de surveillance. Cet État " sarkozyste " qui repère, fiche, classe, emprisonne, enferme, fait taire, expulse... fonctionne aussi par les silences de celles et ceux chargés de la machinerie étatique. Ces silences qui viennent malheureusement confirmer cet aphorisme de Pascal " la justice sans la force est impuissante ". Il existe une force d'inertie redoutable par temps de crise.

À la lecture du livre d'Albert Lévy, accompagné des dessins de Charb, une question demeure, lancinante :

" Qu'est-ce que la justice ? ”

                                                                                                                                                                              Bruno Guichard