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Adeline BRAUX

Moscou-Caucase. Migrations et diasporas dans l'espace post-soviétique

Moscou-Caucase. Migrations et diasporas dans l'espace post-soviétique

de Adeline BRAUX

Centre-Asie (PÉTRA) | Paru le 29/01/2015 | 30,00 €

Lorsque l'Union soviétique disparaît, nombre d'observateurs s'interrogent sur un possible déferlement des masses ex-soviétiques en Europe et aux États-Unis, sans prendre en compte un phénomène pourtant bien connu en Occident : l'immigration. La Russie est ainsi très rapidement devenue un grand pays d'accueil pour nombre d'anciens citoyens soviétiques en raison de l'instabilité politique et socio-économique dans l'ex-URSS.

L'immigration des ressortissants des pays du Caucase du Sud (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) peut désormais être étudiée sur près d'un quart de siècle. Elle repose notamment sur des réseaux dont certains ont été constitués bien avant la disparition de l'URSS puis prolongés par les migrations intervenues après 1991. Perçue au départ comme une migration temporaire, masculine, elle s'est transformée en une migration d'installation. Dès lors, bien que le sentiment de contingence anime les esprits et influe sur les comportements, comment peut-on penser le durable et ses conséquences?

Le double cadre de référence induit par la migration façonne non seulement les communautés concernées mais également la société russe et, au-delà, les relations régionales. Le phénomène migratoire dans l'espace post-soviétique apparaît en effet comme un puissant vecteur d'intégration et de régionalisation qui contribue à maintenir des liens, le plus souvent informels, entre ancien centre et anciennes périphéries, et à jeter des ponts inexistants auparavant.

 

Adeline Braux est responsable de l'Observatoire du Caucase, antenne de l'Institut français d'études anatoliennes (IFEA-Istanbul) basée à Bakou. Ses recherches actuelles portent sur les migrations post-soviétiques en Turquie et sur les reconfigurations migratoires dans l'espace sud-caucasien.